29 mars 2007

societatis:avec un peu de recul

Jeudi 29 mars 2007
 
Juste regarder les faits, au regard des réactiosn tout ce ci peut paraitre presque drôle
je vous laisse juge de ovtre rpopre analyse
 
Sans-papiers: la garde à vue d'une directrice d'école maternelle provoque un tollé
 
AP | 23.03.2007 | 18:15
 
Le placement en garde à vue, vendredi durant quelques heures, d'une directrice d'école maternelle parisienne après des incidents devant son établissement
lors de l'interpellation d'une personne sans-papiers a provoqué un véritable tollé syndical et politique à gauche.
 
Valérie Boukobza-Rodriguez, placée en garde à vue vendredi à 9h pour "outrage et dégradation de bien public en réunion commis lors d'un attroupement", a
été libérée en milieu d'après-midi, alors qu'une centaine de personnes manifestaient leur soutien à proximité du commissariat où elle était retenue, rue
Erik-Satie, dans le XIXe arrondissement de Paris.
 
La nouvelle de cette arrestation a provoqué l'indignation et de très vives protestations de l'ensemble des syndicats de l'Education -FSU en tête- du PS,
du PCF, de la LCR, de LO, de SOS-Racisme ou encore du maire de Paris Bertrand Delanoë, qui a écrit au Premier ministre Dominique de Villepin.
 
La candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, devait réagir elle aussi sur cette affaire ce vendredi soir lors d'un meeting
à Nice, a-t-elle indiqué aux journalistes.
 
"Le Parti socialiste demande solennellement à ce que toute la lumière soit faite sur l'arrestation de la directrice d'une école maternelle devant laquelle
des affrontements entre parents d'élèves et forces de l'ordre ont eu lieu mardi et exige que cette enseignante soit remise en liberté", pouvait-on lire
à la mi-journée dans un communiqué diffusé par le porte-parole du PS Julien Dray.
 
"Le candidat dit qu'il a changé, parle d'amour et demande à ses porte-parole de donner de lui une image adoucie, mais la réalité de la politique qui est,
et serait la sienne s'il était élu, est toujours aussi violente. Nicolas Sarkozy ne peut plus tenir ce double langage, en laissant croire qu'il faut protéger
les enfants tout en traquant leurs parents", ajoutait M. Dray.
 
Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a appelé, de son côté, au "sens de la responsabilité" de Dominique de Villepin, "afin que cessent de telles provocations".
"Rien, pas même la période électorale en cours, ne saurait justifier de tels agissements", a-t-il écrit dans un courrier adressé au Premier ministre.
 
"Je suis scandalisé qu'on s'en prenne à une enseignante qui n'a fait que procéder à la protection des enfants. J'en appelle au ministre de l'Intérieur pour
qu'il fasse cesser cette scandaleuse garde à vue et au ministre de l'Education pour qu'il joue son rôle de protection des personnels", a déclaré pour sa
part à l'Associated Press Gérard Aschieri, le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education).
 
"On atteint des sommets. Je ne sais pas s'il s'agit d'une initiative locale ou s'il y a des ordres, mais c'est un acte particulièrement grave. Un pas a
été franchi", a-t-il ajouté.
 
L'association SOS-Racisme a elle aussi fait part de son indignation, exigeant la libération de la directrice et demandant dans un communiqué "de cesser
ces harcèlements policiers sur les sans-papiers qui ressemblent beaucoup à un signe électoral donné à la frange la plus extrême de la droite française".
 
Mardi dernier, les forces de l'ordre qui procédaient à des contrôles d'identité à proximité de l'école maternelle de la rue Rampal, dans le quartier de
Belleville, avaient interpellé un grand-père chinois sans titre de séjour venu chercher un enfant dans l'établissement, selon des parents d'élèves et des
militants syndicaux présents sur place.
 
Selon le SNUIpp, l'action des policiers a provoqué l'indignation des parents et des enseignants présents sur place qui ont alors tenté de s'opposer à l'interpellation.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène devant l'école, alors que des enfants étaient sur place, selon les syndicats.
 
La préfecture de police affirme, elle, que les policiers agissaient dans un débit de boissons, "sur réquisition du parquet (...) dans le cadre de la lutte
contre les infractions à la législation sur les armes". Selon la préfecture, "à l'occasion de ce contrôle (...) les policiers ont interpellé une personne
en infraction à la législation sur les étrangers. A la sortie de l'établissement, des personnes ont fait obstruction et voulu empêcher les policiers de
regagner leur véhicule. Un policier a été blessé et aspergé d'un liquide irritant". AP

des chardons plein les poches:La lepénisation des espritsa triomphée!

Il était à prévoir que la question de l'identité nationale deviendrait un thème de la campagne. Car c'est bien de cette identité qu'est comptable le président
(entendons l'identité de la France); et c'est elle qui est menacée par des phénomènes innombrables, les uns positifs (la mondialisation, l'Europe et la
régionalisation) et d'autres qui le sont moins (le communautarisme et l'individualisme). Néanmoins, l'idée émise par Nicolas Sarkozy de créer un tel ministère (et
de mélanger les genres) ne me paraît pas être la meilleure qui soit.
Notre pays a besoin d'autre chose, la République a les moyens (ses représentants en ont ils la volonté ?) d'envisager une véritable intégration de ses différentes
composantes. Ce sont des vagues d'immigration réussies qui ont forgé l'identité nationale. L'identité de la France est faite avant tout de cette capacité
à intégrer et à protéger les étrangers.
Un autre fait me semble particulièrement inquiétant: les propos tenus par Raymond Barre sur France Culture, défendant Maurice Papon, Bruno Gollnisch et
fustigeant un soit disant "Lobby Juif", ajoutant que "sauver des juifs sous l'occupation n'était pas une urgence nationale". Ces propos apparaissent odieux
et tout à fait condamnables.

revue de presse:

En entonnant la trompette de l'"identité nationale", Nicolas Sarkozy amorce un tournant stratégique limpide : séduire les électeurs de l'extrême droite.
Mais le candidat de l'UMP ne s'est pas contenté de magnifier les valeurs républicaines comme ferment du "vivre ensemble" dont la France en crise a besoin.
Il a exprimé la volonté de créer un ministère chargé, outre l'immigration, de l'"identité nationale". Ce message a été délivré sur France 2, jeudi 8 mars,
sans susciter sur le moment la moindre interrogation, quelques heures après l'annonce du soutien de Simone Veil à la candidature de M. Sarkozy. Cette dernière
a du reste pris ses distances avec la formule de M. Sarkozy.
Si les mots ont un sens, quelle serait la fonction de cette administration voire, en son sein, du "directeur de l'identité nationale" qui devrait logiquement
y être nommé ? Poser cette question revient à se demander à quels moments de l'histoire une institution française d'Etat a été chargée d'un pareil enjeu.
Vichy n'est pas la seule réponse, car la crainte d'une dénaturation de la nation par l'immigration et la tentation de sélectionner les étrangers "bons pour
la France" est à peu près aussi ancienne que le phénomène des migrations modernes. Dès 1880, les Belges, parmi les premiers migrants, étaient traités de
"vermines". Dans l'entre-deux-guerres, "ritals" et "polaks" ont longtemps été considérés comme "inassimilables" tandis que juifs et Arméniens étaient accusés
d'"abâtardir la race".
Mais il faudra attendre 1945 pour qu'un organe de l'Etat républicain, le Haut Comité de la population, prône une sélection des étrangers basée sur leur
"assimilabilité". Dans cette logique, les Européens du Nord sont les mieux notés, à l'opposé des Africains du Nord, relégués pour cause d'"incompatibilité
entre l'islam et la civilisation européenne". Cette mécanique, défendue par une partie de l'administration, n'a jamais été appliquée. Parce que toute idée
de discrimination ethnique avait été bannie des ordonnances gaullistes de 1945 sur l'entrée et le séjour des étrangers. Et surtout parce que, dans l'euphorie
de la reconstruction puis des trente glorieuses, le patronat a opté pour la main-d'oeuvre bon marché, fût-elle considérée comme "indésirable".
En réalité, seul Vichy a développé des structures administratives à leur manière efficaces pour défendre une certaine conception de l'"identité nationale".
Le Commissariat général aux questions juives (CGQJ), créé en mars 1941, répondait, avant même d'être un outil au service de la politique d'extermination,
à l'objectif de purification de la nation française.
"Le tort que vous avez, c'est de ne pas être intégrés dans la nationalité française", répondait ainsi le maréchal Pétain au grand rabbin Isaïe Schwartz,
venu exprimer ses inquiétudes après la création du CGQJ. (Laurent Joly, Vichy dans la "solution finale", Grasset, 2006). Quant aux dénaturalisations infligées
sous l'Occupation, elles visaient officiellement des "émigrés d'Europe centrale dont l'assimilation était particulièrement difficile (...) avec une notable
proportion d'israélites" (Patrick Weil, Qu'est-ce qu'un Français, Grasset, 2002).
La France d'aujourd'hui n'est évidemment pas celle de 1940 et invoquer l'identité nationale dans le débat politique d'aujourd'hui n'est pas en soi sacrilège.
Pas innocent non plus. Confier à l'Etat la gestion d'une notion mouvante, qui n'appartient à personne en particulier - Ernest Renan comparait la nation
à une "âme" -, réduire la nation aux immigrés et feindre d'ignorer que ces derniers évoluent au contact de la société, c'est courir le risque de l'exclusion
et de l'arbitraire. Car l'organe - le ministère de l'identité - créerait la fonction : le tri de "bons" immigrés. "Lorsque l'Etat se mêle de l'identité,
cela donne des résultats terrifiants, incompatibles avec la démocratie", estime l'historien Gérard Noiriel qui vient de publier Immigration, antisémitisme
et racisme en France (Fayard, 600 p., 29 €). "Confier à l'Etat le soin de préserver une identité nationale qui n'est pas définissable, appuie Danièle Lochak,
professeur de droit à Paris-X et spécialiste de l'immigration, c'est franchir un pas dangereux qui fait penser à Vichy."
CHEVAL DE BATAILLE
La proposition de M. Sarkozy renoue avec une tentation politique plus contemporaine, qui avait saisi la droite dès 1984. Le Front national, inspiré par
les penseurs de la Nouvelle Droite, venait alors d'ériger la défense de l'identité française menacée, en cheval de bataille. Le RPR et Valéry Giscard d'Estaing
lui emboîtèrent le pas en prônant une réforme du code de la nationalité directement inspirée par Jean-Marie Le Pen. Déjà, la rhétorique de l'extrême droite
visait à substituer aux analyses économiques et sociales des difficultés d'intégration des immigrés, une grille identitaire et religieuse. C'est l'époque
où le député (UDF) Alain Griotteray proclamait l'inassimilabilité des "immigrés musulmans" et où Le Figaro magazine se demandait : "Serons-nous encore
français dans trente ans ?" Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, Jacques Chirac, premier ministre de cohabitation, proposa
de supprimer l'automaticité du droit du sol pour les enfants d'immigrés. La révolte estudiantine contre un projet de réforme universitaire, marquée par
la mort du jeune Malik Oussekine, aura aussi pour conséquence de le contraindre au repli.
Vingt ans après, Nicolas Sarkozy reprend le flambeau, non sans avoir imperceptiblement franchi un cap. Cette fois, il brandit la menace sur l'identité nationale
non pour barrer l'accès à la nationalité française, mais pour empêcher l'entrée de certains étrangers sur le territoire. Oubliant au passage que les valeurs
républicaines dont il se réclame - égalité homme-femme, laïcité -, déjà fermement protégées par la législation, sont loin de ne concerner que les étrangers.
L'obligation de parler français et de suivre une formation civique, elle, est déjà obligatoire pour l'obtention d'une carte de résident. Le candidat UMP
veut en faire une condition a priori du droit au regroupement familial. La mère de Zidane ou les ancêtres de... M. Sarkozy parlaient-ils français à leur
arrivée en France ?
La nouvelle antienne du ministre candidat est pourtant habilement choisie : elle pointe les divisions de la gauche sur la question de l'assimilation, ses
hésitations à accepter la balance des droits et des devoirs. D'ailleurs, l'approbation, par une large partie de l'opinion publique, du lien entre immigration
et identité nationale inclut probablement des électeurs issus de l'immigration, soucieux de refermer la porte derrière eux. Les enfants de ceux-là mêmes
qui, récemment encore, étaient déclarés "inassimilables".
Article paru dans l'édition du Monde du 20.03.07.
De Philippe Bernard

Réflexions:le nationalisme nous a caché la Nation par Pierre Nora

Jeudi 29 mars 2007
 
"Le Nationalisme nous a caché la nation"
 
Nicolas Sarkozy a surpris, voire choqué, en proposant de créer un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Comment réagit l'historien que
vous êtes ?
 
Parler ouvertement des problèmes de l'immigration et lancer une discussion sur le thème de l'identité nationale sont deux choses excellentes. Mais les lier
est soit un calcul, soit une maladresse, soit une idée à courte vue, car l'ébranlement de l'identité nationale n'est pas lié seulement, loin de là, à l'immigration.
Il tient à des raisons beaucoup plus vastes et beaucoup plus profondes, même s'il est vrai que l'immigration est concomitante à certains de ces problèmes
et sert souvent de bouc émissaire. Parmi les facteurs de crise de l'identité nationale, il y a d'abord la réduction de la puissance de la France depuis
la fin de l'empire colonial ; l'altération des paramètres traditionnels de la souveraineté : territoire, frontières, service militaire, monnaie, avec la
disparition du franc ; l'insertion dans un espace européen où la puissance moyenne est ravalée au rang des autres, l'affaiblissement du pouvoir d'Etat
qui a été, en France, une dimension fondamentale de la conscience nationale, la poussée décentralisatrice. Toujours dans les mêmes années, toutes les formes
d'autorité se sont désagrégées dans cette France qu'on a pu dire "terre de commandement" - l'expression est de Michel Crozier - avec la hiérarchie des
familles, des Eglises, des partis. Et peut-être le principal facteur de cette crise, c'est la paix.
 
Pourquoi la paix ?
L'identité française avait été très liée à l'idée de la guerre. La paix qui s'installe à partir du retrait d'Algérie est l'une des sources de la confrontation
avec soi-même que connaît la France. Les modes de vie changent : le taux de la population active engagée dans l'agriculture tombe au-dessous de 10 %, alors
que la France était encore au lendemain de la guerre profondément paysanne. A partir de Vatican II, c'est l'assiette chrétienne ancestrale qui a commencé
à se réduire. Tous ces changements sont perturbants. On passe dans la douleur d'un modèle de nation à un autre, qui ne s'est pas encore trouvé. L'arrivée
d'une nouvelle immigration, la plus difficile à soumettre aux normes des lois et des coutumes françaises, est un élément supplémentaire de ces bouleversements.
 
Comment définiriez-vous le modèle national français ?
Le modèle classique français a longtemps été universaliste, providentialiste, messianique. Il s'est sédimenté au cours du temps. La France a connu plusieurs
identités nationales. Après l'identité royale féodale, l'identité monarchique. Viennent ensuite l'identité révolutionnaire et enfin l'identité républicaine,
qui a essayé de faire la synthèse entre les précédentes. C'est le socle sur lequel nous avons vécu et qui a débouché sur l'identité démocratique qui est
à l'ordre du jour.
 
Cette construction vous paraît-elle remise en question ?
Oui, elle s'est progressivement délitée, pour des raisons liées à l'histoire. Les trois guerres de la France au XXe siècle ont été trois défaites : la fausse
victoire de 1918 est en réalité une défaite européenne globale ; 1945 est une défaite masquée par de Gaulle qui entretient l'illusion que la France a regagné
sa place parmi les grands ; et avec la défaite de 1962 en Algérie, les Français ont intériorisé leur dépossession du monde. C'est une crise très profonde.
A ce remaniement de la conscience française a correspondu sur le plan politique l'évanouissement du nationalisme tel que la République l'avait fixé depuis
un siècle. Ce nationalisme avait une version de gauche, jacobine patriotique, et une version de droite, conservatrice, réactionnaire, barréso-maurrassienne,
qui ont longtemps constitué les deux France antagoniques. Elles nous paraissent aujourd'hui plutôt complémentaires. C'est ce qu'on appelle le patrimoine,
et dans patrimoine il y a patrie...
 
Comment cette césure, qui remontait à la Révolution française, s'est-elle résorbée ?
Le gaullisme et le communisme ont représenté l'apogée du modèle national français classique et probablement sa fin. Tous deux étaient un cocktail d'ingrédients
nationaux et révolutionnaires. On ne peut pas comprendre la crise de l'identité nationale sans comprendre cet acmé, ce moment très fort d'illusion - et
de réalité - d'une projection de la France au-delà d'elle-même qu'ont constitué ensemble le gaullisme et le communisme : leur déclin a été vécu comme une
retombée. Le socialisme mitterrandien a prolongé quelque temps le projet collectif national, mais lui aussi s'est épuisé : la date de 1983 est très importante,
car la conversion au marché marque la fin de l'utopie socialiste. La trouvaille de Nicolas Sarkozy et les réactions violentes qu'elle a suscitées sont
un aspect du drame français qui est de lier toujours la pensée de la nation au seul nationalisme. Je regrette que la gauche ait abandonné à la droite -
et la droite à l'extrême droite - le thème de la nation. Le projet national et plus largement la nation française reposent sur une continuité exceptionnelle,
qui a été à la fois dynastique, territoriale, historique. Il y a eu la France révolutionnaire contre la France d'Ancien Régime, la France laïque contre
la France religieuse, la France de gauche contre la France de droite. Il ne reste pas grand-chose de ces affrontements : de Gaulle a converti la droite
à la République ; le conflit sur l'école a été le dernier accès de fièvre entre laïques et catholiques ; quant à la gauche et à la droite, en dépit de
leurs oppositions, elles ont perdu leur désir d'extermination réciproque.
 
Que reste-t-il alors du projet national français tel que nous l'avons connu ?
Il y a eu au moins trois tentatives idéologiques pour retrouver un sens collectif. La percée de Jean-Marie Le Pen, d'abord, mais qui est une forme de régression
nationaliste, réactionnaire, cantonnée à des secteurs archaïques de l'opinion ; la percée des écologistes, porteurs d'un grand projet qui consiste à noyer
la culture dans la nature, et qui n'est ni de droite ni de gauche puisqu'il ne pose pas la question sociale ; la percée de l'idéologie des droits de l'homme,
enfin. Celle-ci me paraît assez contradictoire avec un projet purement national, on peut même dire qu'elle porte en elle la destruction du roman national.
L'histoire de la nation française est criminelle au regard des droits de l'homme. Le projet "droits-de-l'hommien" comporte un élément accusateur des péripéties
les plus sombres du roman national. Il est par définition peu intégrable à la vision classique de la nation. Depuis le XVIIIe siècle, cette dernière avait
été associée à l'idée de civilisation. Les Lumières avaient vu dans la nation le véhicule du progrès de la civilisation, parce qu'elle était le lieu de
la raison : nation, raison et civilisation marchaient du même pas. La poussée de la pensée des droits de l'homme dans sa forme récente, très individualiste,
dissocie cette trilogie. Elle se réclame de la civilisation, mais plus de la nation.
 
On peut comprendre le sentiment de perte qu'éprouvent beaucoup de Français...
Nous sommes dans une phase de recomposition et la volonté y joue son rôle. On a cru longtemps que l'Europe pouvait servir de substitut à la nation, on voit
maintenant que ce n'était pas vrai. Le nationalisme, de droite ou de gauche, nous avait caché la nation. La fin du marxisme a contribué a nous rendre cette
conscience de l'ampleur, de la profondeur historique de l'imprégnation nationale.
 
Mais le discours sur la nation ne peut pas rester le même. On ne cesse de citer Renan dans Qu'est-ce qu'une nation ? (Bordas, 1992) : le culte des ancêtres,
la volonté de vivre ensemble, avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore... Mais pour moi la nation selon Renan est morte. Cette
vision, sur laquelle nous vivons encore, correspond à l'ancienne identité nationale, celle qui associait le passé et l'avenir dans un sentiment de continuité,
de filiation et de projet. Or ce lien s'est rompu, nous faisant vivre dans un présent permanent. J'y vois l'explication de l'omniprésence du thème de la
mémoire, et de son corollaire, l'identité. Lorsqu'il n'y a plus de continuité avec le passé, la nouvelle trilogie est : mémoire, identité, patrimoine.
 
La crise de l'identité aurait partie liée avec la modernité ?
De fait, le thème de l'identité est mondial. Mais il a pris en France une intensité particulière en raison du caractère étatique et centralisateur de notre
pays et de la force coercitive qu'y a pris le rapport à l'histoire. En France, nous avons une histoire nationale et des mémoires de groupe. Vous pouviez
être aristocrate descendant de nobles guillotinés, fils de Polonais de la première génération, petit-fils de communard fusillé, à partir du moment où vous
étiez à l'école vous étiez un petit Français comme les autres. "De la Gaule à de Gaulle", le roman national déployait une vaste fresque, avec ses Saint-Barthélemy
et ses Ponts d'Arcole, qui offrait un lien collectif à chaque parcelle de la population française, peu homogène.
 
L'insertion des minorités - religieuses, régionales, sexuelles - dans la collectivité nationale les a désenlisées de leur propre histoire. Mais elles ont
du coup valorisé leur mémoire, faite de récupération d'un passé, vrai ou faux. L'émancipation mémorielle est un puissant corrosif de l'histoire, qui était
au centre de l'identité française. Nous avons intérêt à ce que les politiques prennent conscience des nouvelles données. La succession des identités nous
en donnera de nouvelles. La nation de Renan, funèbre et sacrificielle, ne reviendra plus. Les Français ne veulent plus mourir pour la patrie, mais ils
en sont amoureux. C'est peut-être mieux. Au fond, ce n'est pas la France qui est éternelle, c'est la francité.
 
Propos recueillis par Sophie Gherardi
Pierre Nora:historien, membre de l'Académie française. Il est l'auteur des Lieux de mémoire, en trois volumes,
chez Gallimard.

Réflexions:L'identité Nationale par Fernand Braudel

Jeudi 29 mars 2007
 
Jour J-24
 
L'identité de la France, par Fernand Braudel
 
        "Je  crois que le thème de l'identité française s'impose à tout le monde, qu'on soit de gauche, de droite ou du centre, de l'extrême gauche ou de
l'extrême droite. C'est un problème qui se pose à tous les Français. D'ailleurs, à chaque instant, la France vivante se retourne vers l'histoire et vers
son passé pour avoir des renseignements sur elle-même. Renseignements qu'elle accepte ou qu'elle n'accepte pas, qu'elle transforme ou auxquels elle se
résigne. Mais, enfin, c'est une interrogation pour tout le monde.
 
II ne s'agit donc pas d'une identité de la France qui puisse être opposée à la droite ou à la gauche. Pour un historien, il y a une identité de la France
à rechercher avec les erreurs et les succès possibles, mais en dehors de toute position politique partisane. Je ne veux pas qu'on s'amuse avec l'identité.
 
Vous me demandez s'il est possible d'en donner une définition. Oui, à condition qu'elle laisse place à toutes les interprétations, à toutes les interventions.
Pour moi, l'identité de la France est incompréhensible si on ne la replace pas dans la suite des événements de son passé, car le passé intervient dans
le présent, le "brûle".
 
C'est justement cet accord du temps présent avec le temps passé qui représenterait pour moi l'identité parfaite, laquelle n'existe pas. Le passé, c'est
une série d'expériences, de réalités bien antérieures à vous et moi, mais qui existeront encore dans dix, vingt, trente ans ou même beaucoup plus tard.
Le problème pratique de l'identité dans la vie actuelle, c'est donc l'accord ou le désaccord avec des réalités profondes, le fait d'être attentif, ou pas,
à ces réalités profondes et d'avoir ou non une politique qui en tient compte, essaie de modifier ce qui est modifiable, de conserver ce qui doit l'être.
C'est une réflexion attentive sur ce qui existe au préalable. Construire l'identité française au gré des fantasmes, des opinions politiques, ça je suis
tout à fait contre.
 
Le premier point important, décisif, c'est l'unité de la France. Comme on dit au temps de la Révolution, la République est "une et indivisible". Et on devrait
dire : la France une et indivisible. Or, de plus en plus, on dit, en contradiction avec cette constatation profonde : la France est divisible. C'est un
jeu de mots, mais qui me semble dangereux. Parce que la France, ce sont des France différentes qui ont été cousues ensemble. Michelet disait : c'est la
France française, c'est-à-dire la France autour de Paris, qui a fini par s'imposer aux différentes France qui, aujourd'hui, constituent l'espace de l'Hexagone.
 
La France a dépensé le meilleur de ses forces vives à se constituer comme une unité ; elle est en cela comparable à toutes les autres nations du monde.
L'oeuvre de la royauté française est une oeuvre de longue haleine pour incorporer à la France des provinces qui pouvaient pencher de notre côté mais avaient
aussi des raisons de ne pas désirer être incorporées au royaume. Même la Lorraine en 1766 n'est pas contente de devenir française. Et que dire alors des
pays de la France méridionale : ils ont été amenés dans le giron français par la force et ensuite par l'habitude.
 
II y a donc dans l'identité de la France ce besoin de concentration, de centralisation, contre lequel il est dangereux d'agir. Ce qui vous suggère que je
ne vois pas la décentralisation d'un oeil tout à fait favorable. Je ne la crois d'ailleurs pas facile. Je crois que le pouvoir central est tel que, à chaque
instant, il peut ramener les régions qui seraient trop égoïstes, trop soucieuses d'elles-mêmes, dans le sens de l'intérêt général. Mais c'est un gros problème.
 
La seconde chose que je peux vous indiquer, c'est que, dans sa vie économique, de façon curieuse, depuis la première modernité, la France n'a pas su réaliser
sa prospérité économique d'ensemble. Elle est toujours en retard, pour son industrialisation, son commerce. Cela pose un problème d'ordre général. Et d'actualité,
si cette tendance est toujours valable. Comme si, quel que soit le gouvernement, la France était rétive à une direction d'ordre étatique.
 
Or la seule raison que je vois qui soit une raison permanente est que l'encadrement capitaliste de la France a toujours été mauvais. Je ne fais pas l'éloge
du capitalisme. Mais la France n'a jamais eu les hommes d'affaires qui auraient pu l'entraîner. Il y a un équipement au sommet, au point de vue capitaliste,
qui ne me semble pas parfait. Nous ne sommes pas en Hollande, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon. Le capitalisme est avant tout, pour moi, une superstructure
et cette superstructure ne réussit pas à discipliner le pays jusqu'à sa base. Tant mieux peut-être ou tant pis, je n'en sais rien. Mais l'inadéquation
de la France à la vie économique du monde est un des traits de son identité.
 
Dernier trait : la France ne réussit pas au point de vue économique ; elle réussit au point de vue politique de façon limitée parce qu'elle triomphe, précisément,
dans ses propres limites. Toutes ses sorties en dehors de l'Hexagone se sont terminées de façon malheureuse, mais il y a un triomphe permanent de la vie
française, qui est un triomphe culturel, un rayonnement de civilisation.
 
L'identité de la France, c'est ce rayonnement plus ou moins brillant, plus ou moins justifié. Et ce rayonnement émane toujours de Paris. Il y a aussi une
centralisation très ancienne de la culture française. Bien sûr, il existe bien d'autres conditions : triomphe de la langue française, des habitudes françaises,
des modes françaises, et, aussi, la présence, dans ce carrefour que la France est en Europe, d'un nombre considérable d'étrangers. Il n'y a pas de civilisation
française sans l'accession des étrangers ; c'est comme ça.
 
Le gros problème dans le monde actuel est de savoir comment la société française réussira ou non à accepter ces tendances et à les défendre si nécessaire
; si vous n'avez pas, par exemple, une politique de rayonnement à l'égard de l'Europe et du monde entier, tant pis pour la culture française.
 
La langue française est exceptionnellement importante. La France, c'est la langue française. Dans la mesure où elle n'est plus prééminente, comme ce fut
le cas aux XVIIIe et XIXe siècles, nous sommes dans une crise de la culture française. Avons-nous les moyens de remonter la pente ? Je n'en suis pas sûr,
mais j'ai quelque espoir. L'empire colonial que nous avons perdu est resté fidèle à la langue française. C'est vrai aussi des pays de l'Est, de l'Amérique
latine.
 
L'identité française relève-t-elle de nos fantasmes collectifs ? Il y a des fantasmes et il y a autre chose. Si j'ai raison dans ma vision de l'identité
française, quels que soient nos pensées, nos fantasmes, il y a une réalité sous-jacente de la culture, de la politique de la société française. J'en suis
sûr. Cette réalité rayonnera ou ne rayonnera pas, mais elle est. Pour aller plus loin, je vous dirai que la France a devant elle des tâches qu'elle devrait
considérer avec attention, avec enthousiasme. Elle est devenue toute petite, non parce que son génie s'est restreint, mais en raison de la vitesse des
transports d'aujourd'hui. Dans la mesure où, devenue toute petite, elle cherche à s'étendre, à agripper les régions voisines, elle a un devoir : faire
l'Europe.
 
Elle s'y emploie, mais l'Europe s'est accomplie à un niveau beaucoup trop haut. Ce qui compte, c'est de faire l'Europe des peuples et non pas celle des
patries, des gouvernements ou des affaires. Et ce ne sera possible que par la générosité et la fraternité."
 
Cet entretien, publié dans les colonnes du Monde les 24-25 mars 1985, a été réalisé par Michel Kajman.
reste d'une actualité époustoufflante

28 mars 2007

Sarko? STOP! pour réconcilier la Police et la population!

Mercredi 28 mars 2007
 
Jour j-25
 
Sarkozy ne peut^devenir le premier des Français parce qu'il ne cesse de diviser les Français
Il oppose les fonctionnaires au secteur privé
les profs aux parents
C'est le signe des faibles que de n'être pas capable d'exister qu'en faisant s'opposer les catégories les unes autres
un vrai chef, il parvient à s'imposer en rassemblant tout le monde
Sarkozy gouvernera pour 51% de la France et encore parce que certains seront cocu rapidement et et il gouvernera pour la calsse dont il est issue
 
Le plus grave c'ets que Sarkozy, ex-Minsitre de l'Intérieur est arrivé, tour de force majeur, à opposer les Français et leur Police
La Police leur fait peur
Comment en est onarrivé là
Ceux qui devraient nous protéger,
ceux dont nous devrions attendre l'action avce ravissement, font peur aux Français
Les policier spuor leur grande majorité ne sont pas en cause
ce ne sont aps les provocatiosn bravaches de quelques uns qui sont à l'origine de cela
Non c'ets des instructions, clares précises, la police au kilo, au rendement
Parce qu'il a imposé une culture du résultat, c'ets à dire du chiffre Sarkozy n'a pas incité la police à faire du qualitatif, mais du pur quantitatif
Parce qu'il a voulu donné cette mage d'homme d'action, Sarkozy a oublié l'essentiel pour petre respecté, il faut être respectable etr compris. Il a rejeté la police de proximité, humiliant les policiers qui s'y étaient investis et obtenaient des résultats
Preuve de son immense succés, le Ministre Candidat ne put même pas aller  mener meeting en banlieue
Cela en dit long sur le rétablissement de l'ordre
l'autorité de l'Etat
l'erradication des zones de non droit
 
Les mesures de vexatiosn se multiplient, les bavures plus ou moins grandes parce que ce climat fait péter les plombs aux policiers comme aux populations soumises à ce harcèlement quotidien
Hier( soir Gare du Nord, on en a eu la sublime démonstration
un controle qui dérape et six heures d'émeute
quel spectacle!
je ne trouve aucunes circonstances aux jeunes qui s'affrontèrent aux forces del'ordre mais force est de constater que le système Sarkozy ne fonctionne pas, qt qu'il nous conduit dans l'impasse
alors n'attendons plus
régaissons et faisons savoir autour de nous qu enous ne voulons pas de cette société des uns contre les autres
faison barrage à Sarkozy
et renvoyons le à Neuilly!

réflexions:la sixième c'est pour quand?

Mercredi 28 mars 2007
 
Jour j-25
 
Les candidats veulent tous changer la Constitution
 
Ce week-end, Ségolène Royal puis François Bayrou ont évoqué l'idée d'une VIe République
 
Photo prise le 27 février 2002 de l'entrée du Palais de l'Elysée à Paris (Photo Saget/AFP).
 
Pourquoi le thème des institutions revient-il au premier plan de la campagne ?
Tous les candidats s'accordent peu ou prou sur le constat d'une crise de la démocratie française. Les symptômes en sont connus, visibles, aigus, nombreux
: baisse régulière de la participation électorale, montée des votes protestataires, non-renouvellement des élites politiques, concentration du pouvoir
dans les mains de l'exécutif…
 
Pour beaucoup de candidats à la présidentielle, c'est le fonctionnement même des institutions qui explique une bonne part de cette fracture démocratique
grandissante. D'où la promesse quasi généralisée d'une vaste modification de la Constitution. Même si chacun conserve sa propre idée des améliorations
nécessaires et de la nécessité, ou non, de symboliser la rupture par le passage à la VIe République.
 
Le débat sur la VIe République est en fait aussi ancien que… la Ve. Mais, cette fois, il prend plus d'ampleur, car les principaux candidats font de la rénovation
de la vie politique un élément clé de leur campagne. François Bayrou promet ainsi de réussir à mettre « la France ensemble », signant la fin de l'affrontement
droite-gauche. Nicolas Sarkozy a tout misé sur la promesse d'une rupture, aussi bien sur le fond que sur la forme.
 
De même, Ségolène Royal a bâti son ascension et sa candidature sur l'idée de faire de la politique autrement, notamment en mettant en scène la démocratie
participative. Chacun cherche ainsi à s'affranchir du passé, de ses pratiques. Et donc, plus ou moins, de ses institutions.
 
Qui veut une VIe République ?
Dans la continuité de la critique mitterrandienne des institutions et de son « coup d'état permanent », c'est plutôt la gauche qui affiche traditionnellement
sa volonté de rompre avec la Ve République. Cette exigence figurait ainsi déjà au programme de Noël Mamère en 2002 et se retrouve évidemment dans celui
de Dominique Voynet. De même, Marie-George Buffet ou les candidats trotskistes plaident pour une VIe République.
 
La surprise de 2007 ne vient donc pas de la gauche de la gauche. Elle vient plutôt de François Bayrou, qui a fait de ce thème un de ses chevaux de bataille.
C'est évidemment un moyen pour le candidat centriste d'illustrer sa volonté de bouleverser le système actuel. C'est aussi une façon pour lui de marquer
ses distances avec Nicolas Sarkozy. Revendiquant l'héritage gaulliste, le candidat UMP ne peut pas, symboliquement au moins, tourner le dos à la Ve République
léguée par le général de Gaulle.
 
Jusqu'à dimanche 18 mars, Ségolène Royal campait d'ailleurs sur la même ligne que Nicolas Sarkozy. Oui à des changements profonds conduisant à « une nouvelle
République », mais sans jamais parler de VIe République. C'était la ligne officielle du PS. « Il ne faut pas faire du fétichisme avec les numéros », estimait
alors François Hollande. Cette prudence symbolique avait d'ailleurs été à l'origine du clash entre Arnaud Montebourg et le reste du PS lors du dernier
congrès socialiste.
 
En mettant ses pas dans ceux de l'avocat de la VIe République, Ségolène Royal prend donc tous les éléphants à contre-pied. Une façon pour elle de bien marquer
sa différence, tout en disputant à François Bayrou le thème porteur de la rupture institutionnelle.
 
Faut-il changer de numéro pour changer de République ?
Sur le papier, rien n'empêche de modifier profondément l'équilibre institutionnel sans rédiger de A à Z une nouvelle Constitution. Dans le numéro de septembre-octobre
2000 de la Revue politique et parlementaire, Robert Ponceyri, professeur à la faculté de droit et de science politique de Clermont-Ferrand, expliquait
ainsi que l'adoption du quinquennat marquait déjà « la fin de la République gaullienne ». À l'inverse, Ségolène Royal (PS) a successivement parlé de «
nouvelle République » puis, dimanche 18 mars, de VIe République, mais ne propose pas de changer fondamentalement les grands équilibres institutionnels
de la Ve République.
 
S'agissant des différents candidats qui prônent une réduction du rôle du premier ministre au profit du président de la République, François Bayrou (UDF)
utilise le terme VIe République, mais pas Nicolas Sarkozy (UMP), afin de ne pas froisser les gaullistes. « J'ai beaucoup utilisé le terme de VIe République
pour montrer le changement, a résumé François Bayrou, lundi 19 mars, sur Canal +. Simplement, j'ai dit que le numéro n'était pas important, ce qui est
important, c'est le contenu du texte. »
 
Quel pourrait être le nouvel équilibre des pouvoirs ?
Deux pistes de réforme constitutionnelle modifieraient les grands équilibres institutionnels voulus en 1958 par le général de Gaulle. La première consiste
à vouloir instaurer en France un régime de nature parlementaire. Dans son programme, Dominique Voynet (Verts) veut ainsi explicitement « créer un régime
parlementaire équilibré ».
 
C'est également la voie que propose Marie-George Buffet (PCF) en défendant « la prépondérance du législatif sur l'exécutif ». Plus précise, la candidate
de la « gauche populaire et antilibérale » indique que « le rôle du président de la République sera réduit », ce qui revient concrètement à prôner l'instauration
d'un régime parlementaire primo-ministériel. Marie-George Buffet veut en outre « créer les conditions » de l'élection du président de la République « au
suffrage indirect ».
 
La deuxième piste de réforme constitutionnelle consiste à vouloir instaurer en France un régime présidentiel « à la française », c'est-à-dire en fonction
des projets des uns et des autres : maintien ou non du droit de dissoudre l'Assemblée nationale et du droit de censurer le gouvernement, suppression ou
non du poste de premier ministre.
 
Si aucun des candidats à l'élection présidentielle ne prône explicitement l'instauration d'un régime présidentiel, aussi bien Nicolas Sarkozy (UMP), François
Bayrou (UDF) que Jean-Marie Le Pen (FN) veulent, de fait, avancer dans cette voie. D'une part, pour François Bayrou et Nicolas Sarkozy, en renforçant les
pouvoirs du Parlement (voir ci-contre). D'autre part, pour l'ensemble de ces trois prétendants, en déclarant que c'est le président de la République et
non plus le premier ministre qui « détermine et conduit la politique de la Nation ». Enfin, Ségolène Royal (PS) veut renforcer les pouvoirs du Parlement
mais sans toucher à la répartition des rôles entre les deux têtes de l'exécutif.
 
Une nouvelle Constitution suffirait-elle à réconcilier les Français avec la politique ?
Rien n'est moins sûr. D'abord parce que ce sont moins les institutions que la puissance publique qui sont aujourd'hui en crise. « On a construit ce régime
à un moment où l'État était puissant, explique Dominique Reynié, professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Avec l'Europe, une économie
planétaire et un pays surendetté, les Français sont devenus sceptiques sur la capacité du chef de l'État à peser sur leur vie. Or l'élection présidentielle
au suffrage universel direct est une promesse de puissance et d'efficacité qui ne peut plus être tenue.
 
Il y a donc un déphasage entre souveraineté démocratique et puissance publique. » Or à l'évidence, les propositions de réforme des institutions faites par
les candidats ne sont pas en mesure d'apporter une réponse à ce que le politologue qualifie de « mal profond ».
 
Les exemples récents ont montré que les débats sur les institutions sont souvent perçus par les Français comme des débats techniques, de spécialistes, qui
ne les intéressent pas. Ce fut le cas pour la cohabitation ou pour la réduction du mandat présidentiel de cinq à sept ans.
 
En dehors d'un contexte de crise, ouvrir ce débat représente donc pour Dominique Reynié un double risque pour les candidats : donner le sentiment qu'ils
ne s'intéressent pas aux vrais problèmes (chômage, pouvoir d'achat, santé) et ajouter une crise constitutionnelle à une crise morale. « Plus on parle de
réformer les institutions, plus on avoue une vraie difficulté à réformer le reste, justifie-t-il. C'est plus facile de faire la VIe République que de donner
l'autonomie aux universités. »
 
Laurent DE BOISSIEU, Mathieu CASTAGNET, Céline ROUDEN

Echos de campagne:le Choix de Delors!

Le choix de Delors
#reaction
Quand François Bayrou évoque ces sociaux-démocrates dont il se sent si proche, il pense avant tout à Jacques Delors. Ah ! Delors ! S'il était plus jeune,
c'est lui qu'il prendrait comme Premier ministre. Et Bayrou de laisser entendre ainsi que l'ancien président de la Commission est prêt à le rejoindre.
Comme si leur alliance était naturelle ! D'ailleurs, si Delors se tait, s'il ne dit mot, c'est qu'il consent à ce rapprochement qui va de soi. Seulement
voilà : Delors, comme son ami Rocard, que Bayrou a tenté de récupérer lui aussi, comme Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC dont le nom a été lancé
pour Matignon, est et reste socialiste, même si le PS ne s'est pas toujours bien comporté avec lui. «J'ai de la sympathie pour Bayrou», reconnaît volontiers
Delors. Mais il ajoute aussitôt : «Avec Ségolène Royal, je partage des valeurs. J'ai découvert trois joyaux dans sa campagne. Elle a su dépasser les lignes.
Elle a su se faire entendre des Français qui ont le sentiment d'être rejetés par la politique. Elle défend des valeurs - l'autorité, la famille - auxquelles
je suis très attaché. Et ces valeurs, elle a réussi à les faire émerger grâce à ses débats participatifs.» C'est clair et net. Bayrou devra chercher une
autre figure symbolique de la social-démocratie.
 
Robert Schneider
Le Nouvel Observateur

Echos de la campagne: du flottement, il y a du folttement!

Echos de la campagne
« Y a un flottement pas franc »
#reaction
En 2002, Bernard Poignant envoyait au candidat Jospin des lettres alarmistes. Aujourd'hui, autour de lui, ils sont morts d'inquiétude. Mais à qui écrire
désormais ?
 
Son bureau est un grenier, à l'écart des bruits de la ville. On y grimpe par un petit escalier tout raide. C'est une mansarde aux allures de chambre d'étudiant.
Bernard Poignant, au fond, a-t-il jamais cessé d'être un étudiant au sourire moqueur, parfois voilé de spleen ? Lui, le fils de femme de ménage et d'ouvrier
boulanger, boursier jusqu'à l'agrégation d'histoire, passionné d'écriture, entré au Parti socialiste en 1974, aujourd'hui député européen après avoir été
maire de Quimper pendant douze ans et élu à l'Assemblée nationale, n'est jamais aussi heureux qu'au milieu de ses grimoires. «Je n'y peux rien, dit-il.
Depuis toujours, c'est comme ça, je pisse de l'encre.» Sur une étagère, soigneusement rangés, trois énormes classeurs de carton bleu ou vert, noués d'une
sangle de toile. Ce sont ses «lettres à Jospin». Ses «choses vues et entendues de ma pointe de Bretagne» qu'il envoyait par fax à Matignon quand son ami
était Premier ministre. Une chronique de la France taiseuse, qui lui parlait à lui, l'enfant du pays, et n'imaginait pas qu'en mémorialiste discret il
pût transmettre sa voix jusqu'au sommet de l'Etat. Toutes les lettres sont là, soigneusement classées. «Je lui racontais des choses, à ma sauce. Et s'il
ne répondait jamais, je sais qu'on les lui mettait dans son parapheur, et qu'il les lisait. Fallait être maso, non?»
 
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Pour 2007, il aurait aimé que Jospin rempile, ou qu'à défaut François Hollande, pour qui il a une solide estime, se présente. Finalement, lors de la primaire
du PS, c'est Dominique Strauss-Kahn qui a eu sa voix. Dans la section de Quimper, Ségolène Royal n'a pas obtenu la majorité absolue (49%), suivie de DSK
(45%), quand Fabius (6%) s'est ramassé une terrible veste. Poignant a ironisé, reprenant une de ses phrases de potache : «L'an dernier, les carottes étaient
râpées; cette fois, elles sont cuites.»
Dans une bouffée de nostalgie, il feuillette ses lettres à l'ami Lionel, qui prennent aujourd'hui une étrange résonance. Le 5 mars 2002, il prévient : «Il
va falloir se méfier de l'euphorie. Les électeurs n'aiment pas la gourmandise dupouvoir, si elle se montrait trop voyante.» Le 24 : «Il faut plaider le
vote utile. Tout le monde voit un duel final Jospin-Chirac, ce qui autorise à se distraire au premier tour. Il faut trouver des arguments pour éviter à
2% ou à 4% des électeursde papillonner.» Il n'avait pas vu Le Pen arriver, se désole-t-il aujourd'hui encore. Mais il était inquiet, et enrage de ne pas
avoir su faire partager son trouble. Le 8 avril, nouvelle lettre : «C'est la première fois que l'on me demande : c'est quoi être de gauche, être socialiste,
aujourd'hui?» Et il poursuit : «Les gens n'ont pas seulement besoin d'être écoutés, ils veulent aussi qu'on leur parle.» Et qui leur parle aujourd'hui
?
La veille, deux heures de route aller, deux heures de route retour, en indécrottable militant, Bernard Poignant s'est rendu dans les Côtes-d'Armor, à Gommenec'h,
494 habitants, pour participer à un banquet républicain et vanter loyalement les mérites d'une candidate qui ne l'a pourtant jamais séduit. Une soixantaine
de couverts, très peu de jeunes, il a fait ce qu'il a pu. Entre la soupe de légumes et le canard aux pêches, des « camarades » marmonnaient entre eux que
«ça ne sentait pas bon». «Ségo en panne», «Sarko tout-puissant» et «Bayrou qui nous fait son troisième homme»: sur le parking de la salle des fêtes, personne
n'avait un moral d'acier. Bernard Poignant en convient tristement : «Ça turbule...» Depuis le début du mois de mars, François Bayrou l'inattendu est entré
dans la course. «Il est dans le mouchoir. Dans le mouchoir de poche. Et les Français peuvent être pris à l'hameçon.»
Le samedi matin, chaque fois qu'il veut sentir la campagne, c'est ici, devant la halle du marché de Quimper, au coin de la place Terre-au-Duc, là où bouillonne
le Steir juste avant qu'il ne se jette dans l'Odet, que Bernard Poignant, un paquet de tracts sous le bras, ouvre grand ses oreilles. Il y a les élus UMP
Ludovic et Guillaume, Isabelle, l'adjointe au maire UDF. Aucune agressivité, il les connaît depuis leur adolescence. «L'UMP est soucieuse, les mecs à Bayrou
sont sur un petit nuage. Et nous, on n'est pas sûrs de nous. Tout est brouillé», murmure-t-il. Pour 3 euros le tour, Gildas, l'homme aux yeux si bleus
et au chapeau de cow-boy, balade depuis des années les enfants sur le dos de ses deux poneys, Nez qui coule et Caca mou. Il papote avec les parents, entend
tout ce qui se dit dans le centre-ville. Et il en parle avec son vieux pote Poignant : «En 2002, les gens se sont fait plaisir. Ils sont allés à la plage,
et quand ils sont revenus ils se sont dit: ah ben, il s'est passé un drôle de truc! Et maintenant? En 2007, l'ambiance est bizarre. Les gens en ont marre
du clivage droite-gauche. Et c'est pas la campagne à la télé qui va les aider : il n'y a pas de débat, que du bluff! On dirait la Star Ac. Et puis les
gens sont misogynes, ils parlent du tailleur rouge de Ségolène, mais jamais des talonnettes de Sarko! Celui qui plaît, c'est Bayrou, avec son côté paysan
béarnais qui dit qu'il ne faut pas dépenser ce qu'on n'a pas. Moi, j'écoute, mais je ne sais toujours pas pour qui je vais voter...» Poignant serre les
mains, embrasse les vieilles dames et picore les commentaires en faisant son marché. «Il y a comme un malaise. En 2002, les gens parlaient plus, dit une
marchande. On a bien vu que Jospin n'avait pas la cote et on a senti monter Le Pen. Mais là il y a un flottement pas franc. Sarko présente bien. Il paraît
sévère et doux en même temps. Vous avez vu comme il ne se met plus en colère? Mais en même temps il fait peur à d'autres qui se demandent qui est le plus
à même de le battre. Alors ils parlentde Bayrou de plus en plus.» Et Ségolène Royal ? «Ça colle pas trop, regrette une vieille électrice socialiste. Son
ISF, ça nous a fichu un coup.»
 
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Malgré sa sempiternelle bonne humeur, Bernard Poignant broie du noir. Ce qu'il entend lui flanque le bourdon. « On a tout pour nous. On devrait gagner.
Mais je vois les électeurs nous filer entre les doigts et ça me désespère. Nous ne donnons pas le tempo. La campagne est routinière. Provoquons un choc.
Surtout, ne diabolisons pas les électeurs de Bayrou en les accusant de voter pour un type de droite, ça ne sert à rien. Ce qu'il faut, c'est montrer qu'il
est une illusion et qu'on ne sait pas avec qui il compte gouverner. » Voilà ce qu'écrirait Bernard Poignant s'il se remettait à ses chroniques bretonnes.
 
Agathe Logeart
Le Nouvel Observateur

Echos de campagne:et Maintenant le doute...

 Quand le PS doute !
Tempête sous les crânes
#reaction
Pour contrer Bayrou, les éléphants cherchent la martingale
 
Dans le cyclisme, il n'y a rien de pire que les échappées à trois. Dès qu'il y en a un qui se lance, les deux autres passent leur temps à se surveiller
au lieu de réagir. » Obnubilé par son duel avec Sarkozy, le PS a-t-il laissé s'échapper Bayrou ? C'est la question que soulève ce grognard jospiniste,
amateur de la petite reine. Longtemps sous-estimé Rue-de-Solférino, le candidat de l'UDF talonne aujourd'hui Ségolène Royal dans les sondages. Gérard Le
Gall, l'expert ès sondages du PS - un des rares à avoir senti le danger Le Pen en 2002 - a même jeté un froid glacial en expliquant à ses interlocuteurs
qu'il existait un risque statistique que Ségolène Royal ne figure pas au second tour.
Que dire ? Que faire ? Il y a trois semaines, le sujet a été évoqué lors d'un bureau national qui a fini par décider de... ne rien faire, sinon le dos rond.
« On nous a gentiment invités à nous concentrer sur la candidate et son pacte présidentiel », témoigne un de ceux qui avaient sonné l'alarme. « Il faut
mener une campagne positive, expliquer notre projet pour la France, dire comment on fait, donner du sens et de la crédibilité », expliquait François Hollande,
la semaine dernière, à des journalistes. Au fond, la situation n'a rien de très original, selon le premier secrétaire du PS. La présence de deux candidats
de droite lors de la présidentielle est aussi vieille que le scrutin et a d'ailleurs favorisé les succès de 1981 et 1988. Sans Chirac, Mitterrand l'aurait-il
emporté contre VGE ? Sans Barre, aurait-il été réélu contre Chirac sept ans plus tard ? La division de la droite, c'est aussi la clé du succès de la gauche.
Et si c'était à nouveau le schéma de la victoire en 2007 ?
 
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Laurent Fabius partage cette analyse très mitterrandienne. Mais il estime qu'il faut frapper plus fort et renvoyer plus sèchement à droite le président
de l'UDF. Le député de Seine-Maritime est convaincu que, une riposte molle entraînant une confusion molle, le PS risque de se priver du débouché naturel
de l'alternance. Il prône donc l'opposition frontale et non de « simples pichenettes »... Problème : la « diabolisation » n'est pas du goût de nombreux
socialistes qui se souviennent qu'en 2005 on n'a pas fait revenir au bercail les partisans du non au référendum en leur disant qu'ils allaient mêler leurs
voix à celles de Le Pen. Ne vaudrait-il pas mieux insister sur l'incapacité de Bayrou à réunir une majorité pour gouverner, plutôt que de lui coller une
étiquette de droite à laquelle les Français ne croient plus, tant le président de l'UDF a su marquer sa différence depuis quelques années ? Peu efficace,
l'opposition frontale comporte aussi et surtout un risque pour la suite. « Elle nous enferme dans un espace minoritaire. Le total atteint par la gauche
dans les sondages a rarement été aussi bas. Quel que soit le résultat, il faudra bien parler avec Bayrou au soir du premier tour », souligne Pierre Moscovici.
Et de rappeler la prudence de Ségolène Royal dans son interview au « Monde » la semaine dernière : « Tous ceux qui se reconnaîtront dans le pacte présidentiel
auront vocation à rejoindre le gouvernement et la majorité présidentielle. Je souhaite qu'elle soit la plus large possible. »
C'est précisément le message que veut faire passer Strauss-Kahn. Pressé de démentir les rumeurs qui le voyaient saisir la main tendue bayrouiste, le député
du Val-d'Oise a rappelé son ancrage à gauche sans toutefois fermer la porte au centriste. Pousser le candidat UDF à se prononcer sur le fond pour l'amener
à se découvrir, « c'est la tactique du rasoir à deux lames, résume Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK. Le premier tire le poil, le second le coupe
». Mais elle comporte un risque, c'est que le poil résiste ! Alors ? « Alors il faudra avoir le courage de dire «Epinay c'est terminé», poursuit-il, et
faire avec la social-démocratie au PS ce que Nicolas Sarkozy a fait avec la rupture. » L'échappée de François Bayrou n'a pas fini de faire des vagues dans
le peloton socialiste.
 
Matthieu Croissandeau
Le Nouvel Observateur

Sarko?STOP! parce que Ministre Candidat

Mardi 27 mars 2007
 
Jour J-26
 
>Enfin!
Sarkozy qui était retourné au Minsitère de l'Intérieur pour se protéger de ses amis, vient enfin dequitter les lieux. Il est vraiq ue quand on se souveint de ses motivations lors de son retour au gouvernement aprés avoir pris la Présidence de l'UMP, explique pourquoi les résultats ne sont pas forcémment au rendez vous, cela n'tait pas sa préoccupation première.
 
Ministre en charge de l'organisation des élections il est resté aux commandes jusqu'au dépot si contreversé des signatures de parrainage pour validation des candidatures
Minstre de l'Intérieur, il utilisa les moyens de la République au delà du dicible
profitant dfe ces voyages officiels pour faire campagne, tenir meeting et arrosé avce l'argent du contribuable, qui des collectivités territoriales, des associations pour s'assurer popularité et soutien
 
Je ne veux pas d'un Président qui mélange encore plus quele précédent ce qui est du public et ce qui relève du privé
je ne veu xpas d'un Président qui oublie que le budget de la France n'ets pas son porte monnaie
je ne veux pas d'un Président qui utilise la puissance publique pour réduire au quasi silence ses adversaires politiques
 
Alors si comme moi, vous souhaitez un président humble, rigoureux et sourcillleux avec les moyens de l'Etat ne votez pas Nicolas Sarkozy
Mais ne vous contentez pas de cela et dites le autour de vous
 

Reflexions:Bayroupassé au banc d'essai

Mardi 27 mars 2007 
 
Jour j-26
 
Trois experts notent Bayrou
Pas de programme mais un projet. Pas de promesses mais des engagements. Le président de l'UDF a adopté la posture avantageuse du candidat raisonnable. Sur
l'éducation, les institutions, l'économie et le social, la réalité est un peu plus compliquée...
 
Institutions
« Une logique cachée »
par Dominique Reynié
François Bayrou propose de fonder une nouvelle République. Quels en sont les contours ? On note tout d'abord que le président restera élu au suffrage universel,
mais au terme d'une compétition qui maintiendra au second tour les candidats ayant dépassé 10% des suffrages exprimés lors du premier tour. Si ce système
avait été appliqué dès l'origine, trois candidats auraient été sélectionnés au second tour en 1965, 1969, 1974 et 2002, puis quatre en 1981, 1988 et 1995.
Jacques Duclos aurait été présent au second tour de 1969, Georges Marchais en 1981 et Le Pen en 1988, 1995 et bien sûr 2002. Une telle réforme ne peut
que réduire la base électorale du président élu qui pourra se contenter d'une majorité relative en l'emportant, par exemple, avec 38% des voix contre 32%
et 30% aux deux autres finalistes. L'affaiblissement du président sera encore plus marqué si, après avoir été lui-même élu par une majorité
relative, il se trouve face à une solide majorité parlementaire.
Ce nouveau Parlement sera d'autant plus fort que Bayrou veut renoncer aux instruments qui permettent à l'exécutif de tenir en respect une majorité ou d'accélérer
la décision parlementaire. L'article 49.3 et le vote bloqué seront supprimés. Aujourd'hui, ils font cesser les obstructions parlementaires et les débats
interminables. Dans la république de Bayrou, c'est le Parlement, et non plus le gouvernement, qui aura la maîtrise de son ordre du jour. Le gouvernement
devra donc compter sur la bonne volonté de sa majorité pour organiser le travail législatif. Le Parlement se verra également confier le droit de décider
d'un référendum. Autrement dit le président et le Parlement auront un pouvoir conjoint essentiel : celui de convoquer le peuple !
 
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fin du cadre sans nom 1
Il y a en fait dans le projet Bayrou en matière institutionnelle une logique cachée. Elle consiste à radicaliser des évolutions déjà contenue dans le quinquennat.
Le grand perdant de cette nouvelle République ne peut être que le Premier ministre. D'ailleurs, le candidat UDF propose que désormais le chef de l'Etat
détermine et conduise la politique de la nation alors que cette mission est aujourd'hui confiée au gouvernement par l'article 20 de la Constitution. Tout
cela ne fonctionne toutefois que si le président peut s'appuyer sur une majorité fidèle ou tout au moins ouverte au compromis. D'où l'enjeu central de
la réforme du mode de scrutin pour les législatives.
Bayrou propose un système mixte, la moitié des députés étant élue au scrutin majoritaire et l'autre moitié à la proportionnelle. Cela introduit une vraie
rupture dans notre conception du gouvernement représentatif. En effet, la moitié des députés représenteront la nation, comme aujourd'hui, tandis que les
autres représenteront les différents « territoires », sans plus de précision. Le vote blanc sera reconnu comme un suffrage exprimé, ce qui réduira encore
la base électorale des élus. Le vote obligatoire est envisagé. En fait, la loi électorale sera si profondément modifiée qu'il est impossible d'anticiper
les effets sur notre vie politique. La réforme de mécanismes aussi délicats produit souvent des conséquences aussi lourdes qu'inattendues.
 
Professeur des universités à l'Institut d'Etudes politiques de Paris.
 
Economie et social
« Dans la lignée de Barre »
par Philippe Askenazy
Le projet de François Bayrou compose un programme économique financièrement tenable. Les mesures sont peu nombreuses et les dépenses nouvelles sont limitées.
Le revers en est son caractère conservateur. Ses propositions clés l'illustrent.
Sur le plan fiscal, le candidat de l'UDF propose une stabilisation du niveau des prélèvements qui peut apparaître comme une rupture avec la doctrine de
la droite française. Mais les éléments détaillés suggèrent un transfert partiel de la charge fiscale en faveur des plus riches dans le très incertain espoir
de faire revenir en France quelques exilés fiscaux. Sa réforme de l'ISF en est emblématique : d'un côté, il élargit sa base (plus de foyers seront redevables
et des exonérations seront supprimées), et de l'autre, il abandonne sa progressivité (un foyer possédant un patrimoine non professionnel de 100 millions
d'euros pourra gagner à la réforme, chaque année, l'équivalent de 130 années de smic).
Au centre du programme se trouve la réduction de la dette. Mais cette politique s'accompagne d'une dangereuse frilosité de l'investissement de l'Etat pour
le futur. Le cas de la recherche est frappant. Bien que revendiquant l'objectif de Lisbonne de 3% de la richesse nationale dévolue à la recherche, l'UDF
propose une hausse annuelle de 5% du budget de la recherche, bien inférieure aux préconisations du PS ou de l'UMP. Compte-tenu de la croissance économique
et de l'inflation, cela correspond en gros à un modeste 1% de croissance du budget en part de richesse nationale. A ce rythme, il faudrait au moins vingt
ans pour que la France espère se rapprocher des pays technologiques qui gagnent à la mondialisation (Allemagne, Etats-Unis, Scandinavie…). Générer de la
croissance est le vrai défi économique et la condition pour parvenir à réduire la dette.
Le « small business act » de Bayrou, projet ancien que Ségolène Royal porte également, pourrait soutenir la croissance des PME, en leur réservant une partie
des marchés publics. Mais la France ne peut pas décider cette politique, actuellement impossible dans l'Union européenne. En revanche, l'Etat français
serait compétent pour abattre les obstacles concurrentiels dans de nombreux secteurs (commerce, banque…) qui favorisent les rentes de quelques grandes
sociétés, pénalisent lourdement les PME, l'emploi et la croissance et participent de la vie chère en France ; mais Bayrou est muet sur ces barrières que
la droite française a érigées et maintenues, voire renforcées.
 
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Côté travail, comme le candidat de l'UMP, Bayrou est flou sur l'évolution du contrat de travail et refuse une hausse rapide du smic. Toujours comme Nicolas
Sarkozy mais de manière plus réaliste, il organise sans le dire la mort des 35 heures. En supprimant les charges sociales sur les heures supplémentaires
(sauf 10% retraite), une entreprise devient indifférente à payer une heure supplémentaire ou une heure normale. Une telle mesure pourrait participer d'un
« travailler plus pour gagner plus » ; mais, dans un pays qui détient avec la Grande-Bretagne le record d'inégalités de salaire mensuel en Europe, le candidat
de l'UDF n'aborde pas le cœur du problème : le temps partiel contraint. Il propose seulement un temps partiel plancher pour les hôtesses de caisse… que
les principales branches du commerce ont déjà mis en œuvre. Enfin, Bayrou retient un dispositif coûteux d'emplois francs ; il est pourtant démontré que
les effets d'aubaine associés à de tels outils non ciblés sont massifs.
Au total, ni libéral ni social, François Bayrou dessine un programme de droite classique dans la lignée d'un Raymond Barre. Trop prudent face aux enjeux
économiques de ce nouveau siècle.
 
Professeur à l'Ecole d'Economie de Paris, chercheur associé l'Institute for the Study of Labor de Bonn.
 
Education
« Aura-t-il le courage ? »
par Claude Allègre
Le Nouvel Observateur. – Comment jugez-vous les propositions de François Bayrou en matière d'éducation ?
Claude Allègre. – François Bayrou place la question de l'éducation au cœur de son programme. Cela correspond à sa sensibilité. Il ne propose ni de diminuer
le nombre d'enseignants ni d'augmenter leurs horaires. Il reprend la démarche que nous avons initié avec Jospin d'abord, moi ensuite d'une gestion prévisionnelle
des emplois pour éviter les coups d'accordéon. J'approuve ces choix.
N. O. – Plus précisément, y a-t-il dans son programme des propositions qui retiennent plus particulièrement votre attention ?
C. Allègre. – Oui, il y en a une qui me paraît essentielle et qu'il est le seul à proposer de manière aussi nette : c'est le rétablissement d'un examen
de lecture à l'entrée du collège. Je me félicite également qu'il ne rejette pas – comme d'autres ! – la carte scolaire aux orties mais qu'il se propose
de la rénover. Ce sont là des mesures qui, à mon sens, contribuent à stabiliser l'école républicaine telle que je la conçoit.
N. O. – Pas de désaccord donc ?
C. Allègre. – Surtout des interrogations. Bayrou aura-t-il le courage – ou l'habilité – de bousculer les corporatismes et les conservatismes pour faire
les réformes utiles ? La cogestion pour réformer est une bonne idée en principe lorsqu'on a affaire à des syndicats ouverts, comme pouvait l'être la CFDT
de Nicole Notat, mais j'ai des doutes que ça puisse marcher avec le Snes. Même s'il évolue actuellement dans le bon sens ! J'ai fait beaucoup plus de réformes
que François Bayrou, mais je ne recommande pas pour autant la stratégie d'affrontement que j'ai adoptée à l'époque et que je regrette. Mais tout cela est
du passé. François Bayrou n'est pas candidat pour être ministre de l'Education nationale mais pour être président. Je peux comprendre qu'il fasse de la
cogestion une ligne politique. Il se place là en héritier de Jacques Delors.
N. O. – Et en matière de recherche ?
C. Allègre. – Augmenter les moyens de la recherche publique c'est bien. Mais le problème numéro un, ce sont les universités, les salaires des enseignants,
la situation matérielle des étudiants, la gouvernance, etc. Il faut doubler leurs moyens financiers. C'est là que se prépare la France de demain sa capacité
à innover et à répondre au défi de la mondialisation. Et puis, François Bayrou doit s'exprimer sur les dossiers de fond qui détermineront notre avenir
: le nucléaire, les OGM, les cellules souches, les nanotechnologies… La France doit choisir entre la modernité et la peur de l'avenir.
N. O. – Ce programme éducatif est-il néanmoins réaliste ?
C. Allègre. – Il peut l'être mais à condition de donner au ministre chargé de l'Education nationale le temps d'engager une vraie action réformatrice en
lui garantissant d'emblée un maintien dans ses fonctions durant toute la durée du quinquennat. Je précise tout de suite que je ne suis pas candidat !
Propos recueillis par François Bazin
Ancien ministre, auteur de « 10 + 1 questions sur l'école », Michalon.
 
François Bazin
Le Nouvel Observateur

Réflexions:la démocratie à l'épreuve de l'avenir

Lundi 26 mars 2007
 

Face au réchauffement climatique, à la raréfaction de l'eau, à la gestion future de 9 milliards de Terriens, dont 6 milliards dans des villes, nos sociétés

démocratiques n'ont-elles pas une vraie difficulté à penser l'avenir ?

 

Le grand problème de la démocratie, c'est qu'aujourd'hui il n'est presque plus possible à un dirigeant d'être provisoirement impopulaire. C'est pourtant

ce que doit pouvoir être un homme d'Etat qui pense au long terme. Cette incapacité à se projeter dans l'avenir risque de ne pas s'améliorer, alors qu'un

peu partout on commet l'erreur de réduire la durée des mandats. Prenez l'exemple du financement des retraites, un énorme enjeu pour les prochaines décennies

: la situation est catastrophique dans de nombreux pays, notamment en France. Chaque année, l'argent que l'on est supposé y consacrer est utilisé à autre

chose. Il suffirait même de comparer les fonds de réserve créés pour la retraite pour avoir un index de la préoccupation du long terme selon les pays.

 

De fait, la fonction de prévisionniste connaît un discrédit quasi général. Sans doute souffre-t-elle de son utilisation par le système soviétique, qui assimilait

prévision et propagande. Les entreprises, en particulier familiales, ont mieux compris que les Etats qu'il faut changer sans cesse pour durer. Paradoxalement,

les nations - qui sont appelées à durer plus que les entreprises - se crispent trop souvent sur le maintien du présent et refusent de changer : l'incapacité

de penser l'avenir, c'est le refus d'organiser le changement.

 

Quelles peuvent être les conséquences de cette incapacité ?

 

Les dangers à venir, notamment ceux liés à la montée générale de la précarité, n'ont pour l'instant pas de réponse. Et c'est cela qui fait peur. Cette difficulté

des démocraties face à l'avenir entraînera, une fois de plus, des crispations. Les totalitarismes nationalistes ou religieux refont surface. On voit même

poindre des totalitarismes involontaires. Comme dans la bouche de Nicolas Hulot, certainement un démocrate sincère, mais qui affirme qu'aucune décision

ne doit être prise dans aucun domaine sans être soumise au diktat écologique. Un totalitarisme vert va-t-il apparaître ? Ce n'est pas impossible. Dans

un autre domaine, je n'oublie jamais que le premier à avoir mis en application la politique des grands travaux de Keynes s'est appelé Mussolini, que le

deuxième a été Hitler. Roosevelt ne fut que le troisième.

 

Quels sont, dans l'histoire, les moteurs de la prévision ?

 

Il y en a deux. Le premier est une vision mégalomaniaque du dirigeant qui veut laisser une trace : elle le pousse à réfléchir à ce qu'il est utile de faire

à long terme. Comme François Mitterrand, par exemple. Il ne désirait pas seulement inscrire son nom sur un bâtiment, mais aussi savoir ce qu'on penserait

de lui trente ans plus tard. Cela l'a conduit à s'entourer d'un personnel politique très jeune, car, expliquait-il, "on dira que c'est grâce à moi qu'ils

sont entrés dans la carrière". Cette prémonition se vérifie aujourd'hui avec Ségolène Royal et la nouvelle génération qui est aux marches du pouvoir.

 

Le second moteur consiste à s'appuyer sur la peur pour justifier d'agir à long terme. Par exemple, la construction européenne - qui commence en 1947-1948

avec la guerre froide et se termine avec la chute du mur de Berlin en 1989 - se fait sur quatre peurs : celle du retour du démon allemand, celle du retour

de la lâcheté française, celle de la puissance soviétique, et enfin celle du départ de l'armée américaine. Aujourd'hui, ces quatre peurs ont disparu et

du coup la construction de l'Europe est en panne.

 

Entre les Etats-Unis, l'Asie et l'Europe, qui est le mieux armé pour penser le futur ?

 

Certainement les Asiatiques. Par peur et par mégalomanie, les Indiens et les Chinois jouent avec plusieurs coups d'avance. Même si, pour ces immenses nations,

les paramètres à prendre en compte sont extrêmement nombreux. Aux Etats-Unis, la communauté qui pense l'avenir est infiniment plus nombreuse qu'en France

et les think tanks y sont très respectés. Les mieux armés sont, selon moi, les petits Etats. Il est vrai que les équations pour penser l'avenir y sont

plus simples. Singapour, 2 millions d'habitants, des ennemis à ses portes, sait qu'il lui faut une forte armée, pas trop d'étrangers, parier sur les hautes

technologies et, surtout, être capable d'attirer des élites. La Corée du Sud, avant d'opter pour une stratégie concernant la Corée du Nord, a envoyé des

experts en Allemagne. Ils en ont déduit qu'une réunification trop rapide serait une folie, donc ils la retardent au maximum et pensent à long terme cette

transition.

 

En Israël, prévoir l'avenir est une question de vie ou de mort. Cela a conduit à une stratégie à long terme, secrète, très intéressante, sur les nouvelles

technologies et la nature de la guerre. La Norvège, qui n'a que 4 millions d'habitants et dont la conscience environnementale est ancienne, est la seule

puissance pétrolière à avoir mis en place un fonds de réserve de plus de 200 milliards de dollars pour alimenter les retraites et financer la reconversion

du pays quand il n'aura plus de pétrole.

 

Quelles peuvent être les solutions pour les démocraties des grands pays ?

 

Une des réponses actuelles est le rajeunissement de la classe politique, alors que le monde vieillit. Le pouvoir est ainsi donné à des personnes qui vont

en rendre compte pendant vingt ans, d'où leur intérêt à s'occuper du long terme. C'est déjà fait partout dans le monde, sauf en France. L'opinion publique

va dans ce sens. Les jeunes sont mûrs plus tôt. Même s'ils ne votent pas, ils s'inquiètent du monde qu'on va leur laisser. D'autant plus qu'ils ont à leur

disposition des moyens d'expressions de plus en plus efficaces : Internet, les blogs, le Web 2.0.

 

Les démocraties arriveront-elles assez vite à se projeter dans l'avenir ? Rien n'est moins sûr. Le retour de la dictature est possible. Ainsi, dès aujourd'hui,

l'émergence des nouvelles technologies et des techniques de surveillance menace les libertés individuelles. Il faut donc les intégrer dans une nouvelle

conception du droit. Si cela n'a pas lieu, le XXIe siècle sera peut-être aussi terrible que le XXe siècle, avec la même parenthèse totalitaire (1917-1989),

mais avec encore plus de dommages.

 

Un gouvernement mondial pourrait-il nous aider à penser l'avenir ?

 

Les intérêts des grandes nations sont contradictoires. Et elles ne sont tombées d'accord qu'après des crises majeures : la Société des nations est née après

la première guerre mondiale ; les Nations unies après la seconde. Il ne faudrait pas que nous attendions la troisième pour mettre en place un gouvernement

mondial. Le projet est assez simple - fusionner le Conseil de sécurité et le G8.

 

Cette solution serait légitime et représentative. Les Chinois et les Indiens y ont intérêt. Encore faudrait-il que les Européens et les Américains le veuillent.

Mais là, Shakespeare, et ses luttes de pouvoir, reprend ses droits.

 

Propos recueillis par Laure Belot et Emmanuel de Roux

 

Article paru dans l'édition du 07.01.07.

Sarko? STOP! parce que cela me rappelle Pasqua!

Lundi 26 mars 2007
 
Jour j-27
 
Hier avez vous regarder la trés bonne émission de Canal plus de Laurence Ferrari, "Dimanche plus"?
Raffarin y était invité. pour jusitifier l'injustifiable, la mise en gared à vie et les échauffourrées entre les parents d'élèves et la police suite à l'arrestation du grand père chinois dans cette école du XIXème arrondissement ce fut de dire que les images étaient manipulables, que tout cela pouvait être une provocation
Quelle mauvaise foi
on aurait dit Pasqua en 86, qui plutôt que de reconnaître la bacure scandaleuse de ses troupes de voltigeurs qui avaient matraqués les étudiants, l'un y perdant la vie, se raidissait sur les plateaux, disant que quand on avait unenfant malade, Malik était dyalisé, on ne le laissait pas sortir le soir
le niveau des arguments de Raffaro, ce doùa,cje éyaot de ma ù$eùe jauteur, lâche et ridicule!
Cela en dit long sur la Présidence Saarkozy si par malheur il était élu, non?

Des chardons plein les poches: des suites de l'interpellation d'une directrice d'école

Dimanche 25 mars 2007
 
Cette société qui nous est montrée de voir m'effraye par sa violence
l'école n'est plus un havre de paix, où l'on peut apprendre sertennement
Sarkozy a violé ce dernier lieu  un peu protégé
plus assez protégé, mais plutôt que de le replacer dans son rôle social, il préfère y envoyer la Police pour déloger un sans papier et ses eptits enfants
sont ce là les  plus grands périls du moment
Pourquoi Sarkozy fait il cela?
ne risque t''il aps de baisser dans les sondages
eh bien Sarko préfère prendre ce risque plutôt que l'on parle et que l'on décortique à la vielle de sond épart son bilan en demie teinte pour les plus élogieux catactrophique pour les plus réalsites à l'Intérieur
 
Alors cette Directrice fit les frais des ambitions présidentielles du Minsitre Candidat, et il est fort à parier que l'administration mettra peu d'entrain à la défendre alros qu epourtant elle n'a fait que son travail!

Sarko? STOP!parce que je ne veux pas une société de rentiers

Dimanche 25 mars 2007
 
Jour j-28
 
Dans quatre semaines il sera trop tard, à vous de mobiliser, de vous mobiliser
Que propose Sarkozy
la suppression ou les bons jours  la diminution demanière drastique de l'impot sur les successions
Comme perosnne n'aime payer l'impot cela peut paraitre une bonne mesure
mais comment sans impot pourra t'on payer les routes, les écoles, les services publics...
ce que propose Sarkozyau travers de cette mesure emplématique d'une politique ultra libérale c'ets que la transmission de capital ne soit plus taxée, que la part des richesses redistribuées soit de plus en plus réduite
Ne plus taxer les successions c'ets faireun immense cadeau aux plus aisés, et oublier les plus pauvres qui n'étaient pas assujettis à cet impot
c'ets une nouvelle fois une politique de classe
 
Qu'une réflexions oit menée pour la transmission des entreprises est uenc hsoe, à l'heure où bon nombre d'entrepreneurs votn partir en retraite, amis delà à supprimer l'impot sur les successions il y a un pas que l'on ne saurait franchri sauf Sarkozy
D'ailleurs il y eut un ballon d'essai quand il fut Minsitre des Finance,s puisque une franchises fiscale eut lieu pour permettre aux parents et grands parents de transmettre enligne directe des sommes importantes sans payer d'impots
 
l'argument cela évite l'évasion fiscale
Docn Sarkozy est pour encourager les comportements inciviques en cédant à leur chantage
Pour un président qui se veut ferme et fort, on voit contre qui il sera fort
et pour qui il sera faible!

Réflexions:Un impot citoyen

Samedi 24 mars 2007
 
Mettre en place un impôt citoyen que paieraient tous les Français même lorsqu'ils ont décidé de délocaliser tout leur argent à l'extérieur
 
Dominique Strauss-Kahn, Didier Migaud et François Marc ont remis à Ségolène Royal leur rapport sur la fiscalité
> Télécharger le rapport au format PDF
 
Dominique Strauss-Kahn, Didier Migaud et François Marc ont remis leur rapport à Ségolène Royal.
 
Les baisses d'impôts ont bénéficié depuis 2002 au "1% tout en haut de la hiérarchie alors qu'à peu près 99% des Français ont payé plus, impôt sur le revenu
et CSG réunis", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie.
 
Ces propositions "permettent aux socialistes de montrer au Français que contrairement à ce qu'on dit, les socialistes au pouvoir ce n'est pas plus d'impôt,
plus de dépenses mais des impôts plus justes plus efficaces, des dépenses elles aussi qui servent l'intérêt général", a-t-il souligné.
 
Les trois parlementaires souhaitent "mettre en place un impôt citoyen que paieraient tous les Français même lorsqu'ils ont décidé de délocaliser tout leur
argent à l'extérieur" et de "lutter contre cette manière de se désintéresser de ce qu'est la France quand on est Français".
 
Dominique Strauss Kahn recommande de revenir sur les baisses d'impôt qui ont bénéficié à 1% de contribuables.
 
"Ça conduit à revenir sur le bouclier fiscal et ça conduit à revenir sur ce qui est prévu comme baisses pour 2007".