08 décembre 2006

Revue de presse:Ségolène, un mère sévère

Jeudi 7 décembre 2006
Analyse trés pertinente sur le risque de voir les corps intermédiaires disparaître avec cette nouvelle manière de faire de la politique. Cela peut être particulièrement surprenant de ce fait  queles tenants de la deuxième gauche puissent soutenir Ségolène.
 
Point de vue
Mme Royal, une mère sévère, par Charles Melman
LE MONDE | 07.12.06 | 13h49  •  Mis à jour le 07.12.06 | 13h49
 
a France vient encore d'innover dans le champ du politique, en assurant cette fois la promotion d'une figure du pouvoir restée jusqu'alors inédite. L'étranger
en est ébahi. Ce n'est pas le sexe qui en fait l'originalité puisqu'il est connu que celui qu'on dit faible peut manifester une mâle vigueur quand il est
aux commandes. Mais c'est le référent qui, dans le cas présent et pour la première fois semble-t-il dans l'histoire qui nous est connue, a changé de nature.
 
default/empty
Certes l'autorité en constitue toujours l'axe. Ainsi, ce sont des appels au retour à l'ordre (des délinquants, des enseignants assimilés à des délinquants,
des politiciens pointés comme des délinquants potentiels, des supporteurs du PSG, etc.) qui, parce qu'ils reprenaient une thématique classiquement de droite,
attirèrent l'attention des médias et valurent la popularité que l'on sait.
 
Pour réparer la rupture du lien social, qu'il soit familial ou public, Nicolas Sarkozy passerait donc pour le chevalier blanc s'il était issu des rangs
de la gauche. Mais, une fois signalée cette référence obligée à l'autorité, la démarche change.
 
D'abord parce que ce pouvoir est solitaire, sans délégués ni représentants : Arnaud Montebourg, François Rebsamen, Patrick Menucci eux-mêmes sont invités
à rester dans l'ombre et privés de conférence de presse. Ils deviennent des exécutants, mais pas des camarades. François Hollande lui non plus n'est pas
un pair, et son invitation à venir près de lui sur le podium lors de l'intronisation par le PS est restée sans réponse. La démocratie "participative" signifie
le lien direct et prévalant du chef avec le peuple, les collaborateurs ayant la charge de "faire remonter" ses voeux, illustration saisissante d'une France
d'en bas en position de supplique vis-à-vis du mandat.
 
LA VOIX DU PEUPLE
 
Autre originalité, le chef ne s'autorise pas d'un savoir, d'un programme ou d'une analyse, mais de la voix du peuple, telle, bien sûr, qu'il choisira de
l'entendre. Il est évident en effet que le cahier des doléances est déjà établi par les élus ou les sondages, et bien connu. Mais l'interprétation faite
de "l'intelligence collective" ouvre la porte à une autorité absolue sans corps intermédiaire. On s'étonnera d'ailleurs d'une référence à l'intelligence
après que les travaux de Gustave Le Bon (1841-1931) sur la psychologie des masses ont montré que ces dernières se caractérisaient par des réactions émotives,
impérieuses, généreuses aussi bien que cruelles, et passaient facilement à la réalisation des mots d'ordre.
 
Mais il est vrai que ce n'est pas la rationalité qui fait la force d'un argumentaire réduit à des exhortations morales. Sauf à défaire ainsi les brillants
débatteurs qui furent opposés au chef et qui faute de rationalité se trouvèrent ainsi privés de la possibilité de débattre. L'amour simplement exprimé
pour le peuple eut raison de la raison des médecins. Ces quatre grands traits : autorité, unicité, irrationalité et moralisme, spécifient une figure que
ceux qui eurent une enfance pourront, s'ils y consentent, reconnaître comme maternelle.
 
DÉCLIN DE LA FIGURE PATERNELLE
 
Et sans doute fallut-il la conjonction de nombreux facteurs, dont celui trop connu du déclin de la figure paternelle, pour qu'on voie des vieux briscards
aussi bien que des jeunes issus de familles décomposées chercher leur avenir dans les bras de maman. Mais les conséquences politiques sont plus intéressantes
que ces remarques après tout faciles.
 
Le pays peut-il s'en remettre à une autorité qui ne cache pas la liberté qu'elle entend garder, la délégation venue du peuple lui conférant un caractère
absolu ? Le laminage des corps intermédiaires, qu'ils soient savants ou élus, est-il souhaitable ? Les dirigeants socialistes prennent une certaine responsabilité
à y souscrire à l'avance. Invités par la candidate à "se tourner vers les Français", on s'interroge : vers qui étaient-ils tournés jusqu'à présent ?
 
De même lorsqu'ils sont enjoints de "mettre les Français au coeur du programme"... Pour eux aussi l'affaire est mal engagée.
Charles Melman, psychiatre et psychanalyste, est fondateur de l'Association lacanienne internationale.
 
Article paru dans l'édition du 08.12.06

06 décembre 2006

Echos de campagne:Etude comparative UMP-UDF

    Mercredi 6 décembre 2006
 
Bayrou se présente comme souhaitant incarner l'itneret général et veut constituer un gouvernemetn d'union natioanle pour enfin faire les réformes dont la France a besoins. il regrette que l'UMP soit par trop libéral, mais qu'en est il rééllement de son programme.
Il est peu probable compte tenu de cette étude comparative qu el'on trouve beaucoup de socialsites poru aler dans un gouvernement Bayrou, si il n'y a pas de trés nets rééquilibrage de ses orientations politiques. La distance avce l'UMP n'ets peut êter pas si net, surtout en matière économique et social.
La question institutionnelle, la République et la Laïcité, surtout défendu par un démocrate chrétien cela ne suffira peut-être pas...
 
Sarkozy, Bayrou : comparons les programmes
 
Nicolas Sarkozy et François Bayrou, respectivement présidents de l'UMP et de l'UDF, sont tous deux officiellement candidats à l'élection présidentielle.
Leurs programmes affichent des points de divergence. "La Croix" passe en revue dix thèmes de leur projet
 
Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (à droite) et celui de l'UDF, François Bayrou (à gauche) chantent la Marseillaise, le 16 mai 2005 à Rouen, à l'issue
d'un meeting commun pour défendre le "oui" au référendum sur la Constitution européenne (photo François/AFP).
 
1. Revaloriser le travail
Bien que critiques sur les 35 heures, ni l’UMP ni l’UDF n’entendent revenir sur la durée légale du travail. Ils proposent cependant d’exonérer les heures
supplémentaires de charges sociales pour permettre aux salariés de travailler plus et donc de gagner plus. Une façon d’apporter selon eux une réponse au
problème du pouvoir d’achat.
 
L’UDF envisage, en outre, d’instaurer une prime d’heures supplémentaires de 35 % pour tous les salariés, alors qu’actuellement elle n’est que de 10 % dans
les entreprises de moins de 20 salariés et de 25 % dans les autres. Les deux partis cherchent également le moyen de ne plus faire peser les charges sociales
sur le seul travail.
 
L’UMP propose de « transférer une partie de la fiscalité portant sur le travail vers la fiscalité écologique ». François Bayrou évoque, lui, quatre pistes
: hausse de la CSG, taxe sur la valeur ajoutée des entreprises, TVA sociale, taxe sur les mouvements financiers inspirés de la taxe Tobin. Par ailleurs,
l’UDF veut offrir aux entreprises la possibilité de créer deux « emplois francs », c’est-à-dire exonérés de charges sociales (à l’exception de 10 % pour
l’assurance-vieillesse).
 
En ce qui concerne les minima sociaux, les deux partis proposent de les fusionner et d’instaurer des contreparties. L’UMP parle ainsi de « contrat unique
de solidarité prévoyant des droits et des devoirs (formation, activité d’intérêt général…) ». De son côté, François Bayrou évoque l’idée d’une « allocation
sociale universelle par points (cumulable et dégressive avec le retour à l’emploi) » et d’une « activité universelle » dans le secteur non concurrentiel
(collectivités locales, associations).
 
Enfin, pour assurer l’avenir des retraites, la proposition la plus ambitieuse est celle de l’UDF, qui veut mettre à plat tous les régimes afin de mettre
en œuvre une « retraite par points dans le privé et le public » tenant compte de la « pénibilité » et de l’« exposition aux risques ». De son côté, l’UMP
n’envisage cette prise en compte que pour « réformer les régimes spéciaux » (SNCF, RATP, EDF, Gaz de France…).
 
2. Contenir la dette
L’UDF et l’UMP veulent toutes les deux interdire que le déficit budgétaire résulte des dépenses de fonctionnement et ne l’autoriser que pour financer des
dépenses d’investissement. L’UMP avance, en outre, l’idée libérale d’« introduire dans la Constitution un taux maximum de prélèvements obligatoires à l’échelle
de la nation ». Nicolas Sarkozy est par ailleurs « pour la suppression des droits de succession ». Une idée que le programme législatif de l’UMP, en retrait
sur ce point par rapport à son président, n’envisage que pour « les patrimoines petits et moyens ».
 
Si aucun des deux partis n’imagine de supprimer l’ISF, l’un et l’autre veulent atténuer ses effets sur les classes moyennes supérieures. L’UMP entend «
explorer la piste de l’exonération totale ou partielle de la résidence principale ». Tandis que François Bayrou propose, à l’inverse, d’instaurer un «
taux léger » et, afin de maintenir les rentrées fiscales à leur niveau actuel, de supprimer les « multiples exemptions qui permettent d’y échapper ».
 
3. Garantir la sécurité
Le sujet oppose les deux formations. Alors que le ministre de l’intérieur veut une plus grande sévérité pour les délinquants, notamment les mineurs, en
prônant une réforme de l’ordonnance de 1945 et l’instauration de peines planchers pour les récidivistes, l’UDF n’a pas de position très claire sur le sujet,
préférant parler d’équilibre entre prévention et répression.
 
La formation de François Bayrou est favorable à une grande réforme « constitutionnelle et législative » de la justice instaurant un Conseil supérieur de
la magistrature rénové, un garde des sceaux plus indépendant (sa nomination devra être approuvée par deux tiers des députés et sénateurs) et une justice
pénale qui respecte davantage les droits de la défense et limite la durée de la détention provisoire. Une loi de programmation permettra de lui donner
davantage de moyens et une loi pénitentiaire sera votée avec deux axes : réhumanisation et recherche d’alternatives à la détention.
 
La réforme défendue par l’UMP prévoit, elle, d’introduire une responsabilisation des juges et de confier à une juridiction collégiale la décision de placer
une personne en détention provisoire.
 
4. Maîtriser l’immigration
La position de Nicolas Sarkozy est connue. Elle consiste à conforter la politique d’immigration « choisie » avec la fixation de plafonds annuels d’arrivées
d’immigrés selon les voies d’entrée afin d’assurer un rééquilibrage des flux d’immigration économique par rapport à l’immigration familiale.
 
L’« immigration choisie » est « au mieux un slogan, au pire un leurre », estime de son côté l’UDF, hostile à l’accueil d’une nouvelle main-d’œuvre étrangère.
Les deux partis se rejoignent cependant pour défendre une politique plus active de codéveloppement et construire une vraie politique européenne de lutte
contre l’immigration clandestine.
 
5. Préparer l’avenir de nos enfants
Sur ce sujet, les divergences entre les deux partis sont nombreuses. Le parti de Nicolas Sarkozy veut « donner de l’autonomie aux établissements scolaires
» et la liberté pédagogique aux enseignants. La suppression de la carte scolaire est présentée comme une « conséquence logique » de cette concurrence entre
projets d’établissement. À l’inverse, François Bayrou refuse cette « reconnaissance de la loi du marché dans l’éducation nationale ».
 
Enfin, Nicolas Sarkozy veut « permettre à tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement réservant l’après-midi aux activités
sportives, culturelles ou associatives ». L’UDF insiste, à l’inverse, sur « le socle de connaissances intangibles » (langue orale et écrite, calcul, bagage
culturel). Et l’UMP comme l’UDF veulent instaurer un « service civique » obligatoire pour les jeunes hommes comme pour les jeunes filles.
 
6. Accorder des droits nouveaux
Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont tous les deux hostiles au mariage homosexuel mais proposent respectivement, éventuellement en mairie, un « contrat
d’union civique » et une « union civile ». En revanche, seul François Bayrou se déclare favorable à l’ouverture de l’adoption simple (par opposition à
l’adoption plénière) pour les couples de même sexe.
 
Nicolas Sarkozy propose, par ailleurs, une série de nouveaux droits en direction de publics différents : prémajorité pour les mineurs entre 16 et 18 ans.
Il est, à titre personnel, favorable au droit de vote pour tous les étrangers aux élections locales, mais l’UMP freine. Il propose également l’opposabilité
de certains droits devant les tribunaux (logement, garde des enfants de moins de trois ans, dépendance des personnes âgées, scolarité des enfants handicapés,
accès des personnes handicapées aux équipements et aux transports publics).
 
7. Appliquer la laïcité
Favorable à une réforme de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, Nicolas Sarkozy fait figure de franc-tireur y compris dans son propre
parti. La question n’est d’ailleurs pas abordée dans le programme de l’UMP. Le candidat Sarkozy l’a redit clairement jeudi sur France 2 : il est favorable
à ce que l’État et les collectivités locales puissent contribuer d’une façon ou d’une autre à la formation des ministres du culte ou à la construction
de lieux de culte. C’est la seule façon, selon lui, de faire émerger un « islam de France » et non pas un « islam en France ».
 
François Bayrou, à l’inverse, et comme l’ensemble de la classe politique, est partisan d’une application stricte du principe de séparation entre les Églises
et l’État et juge « explosive » toute remise en cause de cet équilibre. Il estime par ailleurs que l’État n’a pas légitimité à organiser une religion.
 
8. Relancer la politique européenne
Il s’agit là d’un des thèmes de prédilection de François Bayrou qui s’affiche clairement pour une Europe plus fédérale et plus intégrée que celle défendue
par Nicolas Sarkozy. Seul le refus de l’intégration de la Turquie rapproche les deux formations qui plaident à la place pour un « partenariat privilégié
».
 
Pour le reste, leur vision de la relance de l’Europe est très différente. La formation de Nicolas Sarkozy réclame une pause dans l’élargissement, l’adoption
d’un « mini-traité » constitutionnel et la possibilité pour les États qui veulent aller plus vite dans la construction européenne de conclure des accords
spécifiques.
 
L’UDF est favorable, elle, à une réécriture du traité qui définisse une nouvelle vocation et surtout un nouveau fonctionnement plus démocratique de l’Union
: extension de la codécision à tous les domaines, abandon de la règle de l’unanimité, présidence plus longue (dix-huit mois), création d’un poste de ministre
des affaires étrangères et réorganisation de la commission afin de « couper le cordon ombilical » avec les États.
 
Enfin, à propos de la relation avec les États-Unis, c’est paradoxalement François Bayrou qui se positionne le plus dans les pas de la politique de Jacques
Chirac. Nicolas Sarkozy reproche à l’actuel président de la République d’avoir envisagé d’utiliser, au Conseil de sécurité de l’ONU, lors de la crise irakienne,
le droit de veto de la France contre les États-Unis.
 
9. Rééquilibrer les institutions
Sous des dehors apparemment différents – l’UMP défend une adaptation de la Ve République alors que l’UDF revendique la création d’une VIe République –,
les deux candidats affichent en fait des principes assez proches pour rééquilibrer les pouvoirs : un président plus responsable dont le nombre de mandats
est limité à deux ; un premier ministre à la tête d’un gouvernement resserré (15 ministres pour l’UMP, 20 pour l’UDF) chargé de mettre en œuvre les orientations
présidentielles et un Parlement dont le pouvoir d’initiative, d’amendement et de contrôle sera renforcé.
 
L’UDF va un peu plus loin sur ce dernier point en instituant un scrutin plus proportionnel (avec un seuil de 5 %), le mandat unique pour les députés, la
suppression du 49-3, du vote bloqué et de la possibilité de légiférer par ordonnances. Elle propose également la création d’un référendum d’initiative
populaire et une clarification des compétences des collectivités locales.
 
L’UMP veut, de son côté, introduire une dose de proportionnelle au Sénat pour que tous les partis politiques y soient représentés, et souhaite une « pause
» dans la décentralisation.
 
10. Pour une « révolution » écologique
Mettre le développement durable au cœur des décisions publiques est une ambition partagée par les deux partis. Pour y parvenir, François Bayrou a repris
à son compte la proposition de Nicolas Hulot de créer un poste de vice-premier ministre chargé d’agir de manière transversale sur toutes les décisions
alors que l’UMP est pour la création d’un conseil stratégique placé auprès du président de la République (comme pour la défense) et d’un grand ministère.
 
Dans les deux cas, il s’agirait de mettre en œuvre un plan national destiné à favoriser les énergies renouvelables, à inciter des constructions économes
en énergie et à évoluer vers une fiscalité écologique, notamment une taxe sur le carbone. Avec un objectif ambitieux côté UMP : résoudre en une génération
les principaux problèmes écologiques (deux générations pour le climat).
 
Mais alors que la formation de Nicolas Sarkozy juge que la protection de l’environnement n’est pas incompatible avec la croissance, François Bayrou estime
qu’elle implique un changement de notre modèle de développement vers une consommation « plus sobre ». Les deux formations sont clairement favorables au
maintien du parc nucléaire, à condition d’avoir plus de transparence sur les risques.

05 décembre 2006

GlobTrotter:psiphon, une solution pour rester libre

Face aux tentatives des dicatures ou des Etats policier spour controler la liberté de parole,d 'enqupete sur le net, des unviersitaires, et des informaticiens tentent de développer des solutions pour que la liberté domine, et qu'aucunes censures ne puissent exister
Cela sera t'il utilisable contre Echellon le système de surveillance américain qui décrypte toutes les télécommunications mondiales, privées ou publiques, sous couvert de lutte contre le terrorisme...
 
 
 
article publié dans Le Monde du 4 décembre 2006
Psiphon, le briseur de censure du Web
 
LEMONDE.FR | 04.12.06 | 16h04  •  Mis à jour le 04.12.06 | 16h59
 
Internet est un formidable outil de communication et d'information. Pourtant, certains Etats n'hésitent pas à brider son accès pour maintenir leur pouvoir.
Cette censure peut parfois être contournée, au moyen d'outils souvent délicats à mettre en œuvre. Psiphon, annoncé depuis le début de l'année (
Lemonde.fr du 17.2.06)
et développé par des équipes d'universitaires canadiens, américains et anglais, prend le pari de la simplicité et de l'efficacité.
 
Cet outil, lancé le 1er décembre et destiné en tout premier lieu aux journalistes et dissidents habitant des pays où la censure fait rage, permet de créer
un réseau privé virtuel (VPN, "Virtual Private Network") entre l'ordinateur de l'internaute soumis à la censure et un serveur distant situé en zone "libre".
Ce serveur distant sert de relais à toutes les applications Web consultables depuis un navigateur Internet. Il devient alors possible de visiter les bases
de données ou médias en ligne jusqu'alors interdits d'accès, de mettre à jour un blog ou de réagir sur un forum, etc.
 
Ron Deibert, directeur du
Citizen Lab
à l'université de Toronto, l'une des universités impliquées dans l'
OpenNet initiative,
décrit Psiphon comme destiné à "permettre aux gens de naviguer sur Internet avec les mêmes privilèges auxquels ont droit les gens se situant dans des endroits
où il n'y a pas de censure, comme le Canada".
 
"INDÉTECTABLE"
 
L'outil, développé sous licence GPL (General Public License), et téléchargeable notamment sur le site de
Psiphon
au Canada, est léger (1,5 Mo), multiplateforme (Windows, Linux et bientôt Mac) et surtout indétectable d'après ses auteurs. Après obtention par mail d'un
identifiant et d'un mot de passe, l'internaute se connecte à un "psiphonode", un serveur Psiphon distant dont les adresses circulent déjà sur le réseau,
puis il peut surfer, sans possibilité de détection par un tiers de ses échanges, qui sont automatiquement chiffrés en utilisant SSL (Secure Sockets Layers)
sur le port 443, théoriquement essentiellement réservé aux transactions financières sécurisées sur Internet. Si un serveur distant ferme ou est bloqué,
il suffit de changer d'adresse pour continuer à surfer de façon anonyme.
 
De plus en plus d'initiatives logicielles voient le jour sur Internet afin de contourner la censure de
certains pays
au premier rang desquels on trouve l'Arabie saoudite, la Chine, l'Iran, la Birmanie, l'Ouzbékistan, le Soudan, la Thaïlande, la Tunisie ou encore le Yémen.
Ainsi, il est maintenant possible d'utiliser
Torpark,
un navigateur "portable" développé à partir d'une variante de Firefox et qui s'exécute à partir d'une simple clé USB, ne laisse aucune trace de son surf
sur l'ordinateur utilisé, ou encore
Relakks,
un système payant de masquage d'adresse IP. Enfin, à noter les initiatives open-source de plus en plus nombreuses de réseaux anonymes cryptés, tels
Freenet ,
Gnunet
ou
I2P.
 
Olivier Dumons

Revue de presse:la concentration de la presse continue

Je me souviens de la Mercedes de Mme Puhl Demange, immatriculée 5757 RL 57…
 
La classe !
 
"Le Républicain lorrain" devrait être racheté par le Crédit mutuel
 
 
Le Monde nous apprend que lla direction du groupe Le Républicain lorrain a annoncé aux salariés, lundi 4 décembre, le projet de rachat du groupe par le Crédit mutuel. "Rien n'est
signé, mais on nous a dit que cela devrait se faire en février", a précisé au Monde.fr un salarié qui a souhaité rester anonyme. Selon lui, plusieurs groupes
s'étaient portés acquéreurs : le Crédit mutuel, le groupe belge Rossel – qui édite Le Soir ainsi que La Voix du Nord –, et le groupe Hersant-Média, qui
détient France-Antilles. C'est finalement le Crédit mutuel qui a emporté la vente mais, lundi, les détails de la transaction n'étaient pas encore connus.
 
image001.gif@01C71846
Au Républicain lorrain, avec cette vente, c'est une page qui se tourne, le journal étant le dernier quotidien français encore détenu par une famille. Créé
par Victor Demange, le quotidien de Metz est lancé en juin 1919 – année de la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France – en langue allemande, sous
le titre Metzer Freies Journal, avec le sous-titre Le Lorrain républicain. Il devient le Républicain lorrain, en français, le 13 septembre 1936. Après
s'être sabordé en 1939, il reparaît après la seconde guerre mondiale et, en 1958, Victor Demange passe la main à sa fille, Marguerite Puhl-Demange. Elle-même
confiera les rênes du journal en 1999 à son mari Claude Puhl.
 
De son côté, le Crédit mutuel conforte une position déjà dominante sur le secteur de la presse quotidienne régionale. En février 2006, il s'était déjà associé
à 49 % avec le groupe L'Est républicain, au sein du groupe Ebra, pour racheter le pôle Rhônes-Alpes de la Socpresse (Le Progrès, Le Dauphiné libéré...),
donnant ainsi naissance au premier groupe de presse quotidienne du pays. Ce rachat renforce également la concentration de la presse : avec le groupe Ebra,
le Crédit mutuel couvre désormais une zone qui va de la frontière belge à la frontière italienne.
 
Raphaëlle Besse-Desmoulières
 

Réflexions:la CSI, un avenir pour le syndicalisme mondial

voici une tribune  trés interressante de Jean Le Garrec.
 
Mondialisation. Syndicalisme. Pouvoir dans l’entreprise. Par Jean LE GARREC.
 
La création à Vienne d’un syndicat mondial, la CSI (confédération syndicale internationale) est un évènement considérable. Ce syndicat va naître du regroupement
de la confédération internationale des syndicats libres et de la Confédération mondiale du Travail. Ce syndicat mondial représentera 190 millions d’adhérents
et quelques 360 syndicats issus de 150 pays. L’évènement est d’abord international mais il est aussi franco-français puisque les quatre syndicats généralistes
CFDT, CGT, FO et CFTC seront membres de ce syndicat avec probablement une place au bureau de 25 membres pour la CFDT et la présence de la CGT au conseil
général de la CSI. Le futur secrétaire général, le britannique Guy Ryder a déclaré : « L’objectif sera d’obtenir un changement profond dans les règles
et le fonctionnement de l’économie mondiale ». Il ajoute que les deux dernières décennies ont en effet entamé « un basculement majeur en faveur des revenus
au détriment des salaires et au profit du capital ». Pour rééquilibrer le balancier, il faut s’attaquer aux firmes multinationales qui « ont jeté leur
passeport depuis longtemps et font fi des frontières. »
 
La question fondamentale est enfin posée : à qui appartient l’entreprise ? Depuis plus de 20 ans, avec une évolution extrêmement rapide, l’économie est
passée d’une phase de capitalisme « patrimoniale » à celle d’un capitalisme pour l’essentiel financier. Les rapports de force appartiennent à la capacité
de maîtrise d’une masse financière et de peser ainsi sur l’organisation des pouvoirs. L’OPA de Mittal sur le groupe sidérurgique européen Arcelor en est
l’exemple. M. Mittal possède plus de 98% des actions du groupe énorme dont il est le président et le seul actionnaire. Il peut donc mettre sur la table
une somme énorme, soit directement, soit avec l’appui des banques. Ce grand prédateur bouscule les discours sur le « patriotisme économique » dont se moque
comme d’une guigne les fonds de pension. Le pouvoir appartient à celui qui peut mobiliser les « grandes divisions » pour reprendre un langage militaire.
Le risque est grand de retrouver une situation de même nature avec le projet de fusion GDF-Suez. GDF sera privatisé alors que Sarkozy, lors de l’ouverture
du capital s’était engagé à ne pas revenir sur les 70% de capital public. Suez fait ainsi monter la pression d’un autre grand prédateur qu’est le financier
belge M. Frère. La prime pour l’échange des actions devrait être de 4 euros pour les détenteurs de l’action Suez. La masse financière aussi nécessaire
plombe complètement la capacité de développement de ce nouvel ensemble. Nous sommes dans une situation qui est celle du capitalisme post-industriel que
Marx n’avait pas prévue mais décrite d’une manière étonnante par le grand écrivain Jack London dans un livre peu connu préfacé par Trotsky, Le Talon deFer.
Dans son dernier livre, Trois leçons sur la société post-industrielle, Daniel Cohen écrit « nous sommes entrés dans une nouvelle époque où le social et
l’économique divorcent. A l’alternative d’un monde réel trop pauvre, virtuel et trop riche, il considère qu’il faut repenser le syndicalisme, l’université,
penser la gouvernance mondiale d’un côté, celle des villes et des collectivités locales de l’autre. Cela devient aussi important que de pérenniser les
fonctions classiques de l’état.
 
Concernant le syndicalisme français, l’examen par le conseil économique et social d’une réforme de la représentativité des organisations syndicales, mercredi
29 novembre 2006, est extrêmement important, même si beaucoup de points restent à approfondir (en particulier la forme du vote pour que tous les salariés
puissent participer à ce que sera cette représentativité nationale). L’avis du CES a été adopté par 132 voix pour et 57 contre. Il propose l’abrogation
d’un arrêté de 1966 qui confère une présomption irréfragable de représentativité aux cinq confédérations leur permettant ainsi de négocier des accords
collectifs. A la place, le CES propose l’instauration d’une représentativité nationale déterminée par le résultat d’élections ouvertes à tous les salariés,
les modalités du vote restant à définir... La CGT, CFDT, Unsa, UPA, les mutuelles et associations membres du CES ont voté pour tandis que FO, la CFTC,
la CFE-CGC, le groupe des entreprises privées (MEDEF, CGPME) et l’UNAPL ont voté contre.
 
Nous vivons une rupture grave dans notre société. L’angoisse taraude le corps social : inquiétudes concernant le présent, peur de l’avenir. Le « non » à
la Constitution n’est qu’une illustration de cette situation. Faire bouger les lignes est indispensable. Le prix Nobel de littérature, José Saramago, a
mis en épitaphe de son dernier livre La lucidité : « Hurlons dit le chien. Ce chien c’est vous, c’est moi, c’est nous tous ».
 
Par Jean LE GARREC.

Societatis:les restos du coeur

Lundi 4 décembre 2006
 
Une nouvelle année, les restos du coeur vont ouvrir et distribués quelques 75 millions de repas.
Une nouvelle fois comme pour le Telethon est il bein raisonnable et souahitable de faire reposer sur la solidarité privée de  prendre encharge les plus démunis. Comment se fait il que dans la quatrième puissance économique du monde tout le monde ne peut manger à sa faim, et être logé?
Comment se fait il que l'on peut être salarié et pauvre?
Berthe le Président des Restos a décidé de profiter de la tribune médiatique des restos pour itnerpeller d'ici à mars les candidats à la Présidentielle, nous ne pouvosn que soutenir cette démarche. il serait enfin bon que les restos puissent disparaître, aprce que l'on n'en a plus besoin
parce que comme l'avait voulu Coluche
On n'a plus le droit ni d'avoir faim, ni d'avoir froid,
on ne promet pas les bonjours du grand soir, mais juste à manger et à boire
quand je pense à toi, je pense à moi
on ne veut plus du chacun pour soi
 
peut être que si les paroles de cete chanson de Goldmann qui est l'hymne des restos depuis leur création avait  été plus entendue, nous n'en serions pas là, dans la desepérance sociale, la misère qui touche de plus en plus de monde, et dans lemalaise d'une jeunesse de banlieue à qui l'on ne propose rien que de la désolation et du chomage
 
quand je pense à toi je pense à moi
c'ets en fait en tant qu'égoïste , ca rpeut être demain je grossirai peut être la liste
Faire en sorte que chacun ait ce dont il a besoin est aussi une manière d'assurer la paix publique. Il faudrait savoir si cela coute moins cher de se contenter de mettre des flics et de rembourser les voitures qui brulent
 
A nous de savoir ce quenous voulons, et pourquoi nous voulons payer des impots.

BlogTrotter:Cela me laisse perplexe!

Dimanche 3 décembre 2006
 
 
Il y a peu de commentaires à faire
je vous invite à visionner ce documentaire réalisé par une télé américaine
si 10% de ce qui y est dit est vrai , il faut définitivement desespérer de la nature humaine et envoyer l'adminsitration américaine en Cour martiale
 
Espérons que tout cela n'ets que pures spéculations, même si bien des éléments osnt plus que troublants...et induisent plus que le doute dans la chronologie des faits liés au 11 septembre, la destruction des tours,
 
Le mieux est de regarder et de vous faire une opinion vous même
Visitez l'un de ces liens
 
 

Réflexions:SIDA

Le Sida comme tous les jours, sans que l'on n'y fasse rien tuera 11000 perosnnes. Le fait qu'il existe une journée mondial pour en parler n'y change rien
Certes, des choses sont faites, des camapagnes sont menées, mais rien à la hauteur de l'enjeu, de l'ampleur de la pandémie.
Il est temps d'agir.
Il est temps de  se retrousser les manches, et de mettre de smoyens pour sauver l'Afrique, l'Asie... et nous par la même occasion.
L'Afrique du Sud a décidé il y a quelques années de taper du point surla table pour pouvoir bénéficier des médicaments de trithérapie pour soigner ses populations. Trés bein, mais qu'en est il de ses voisins encore plus pauvres...
L'Afrique se meurt, on y fait des statistiques, et aprés. On paye à manger pour que les gens viennent se faire dépister, mais pas pour qu'ils viennent chercher les réxutlats. Si cela n'ets pas du cynisme. Non seulement on ne leur dit aps qu'ils peuvent contaminer leurs compagnes ou compagnons, mais on ne leur propose pas plus de traitement pour au moins augmenter leur espérance de vie.
Dans certains pays il ne restera beintôt plus que des enfants et des vieillards. Aprés l'avoir conolisé, aprés l'avoir pillé, on laisse sciemment mourir l'Afrique
C'ets honteux.
 
Est il bien sains et raisonnable que ce soit des fondations charitatives au premier rang desquels celle de Bill Gatesqui finance la lutte ocntre le SIDA en Afrique. ActuielleemtnBill Gates donne plusà l'Afrique que le Gouvernemetn des Etats Unis!
 
En France la situation n'ets pas bien plus réjouissante. Enfin on va retrouver des préservatifs à faible cout, 20 centimes d'euros avce du gel. Bonne initiative, un peu tardive de Xavier Bertrand. Les buralistes pourront les vendre ce qui est également une bonne chance. Il faudrait tout de même reprendre des camapgnes de prévention, et d'information car nosu sommes le pays où la contaminationdes 15-25 ans est la plus forte pour les pays développés. Les postures de relachement sont multiples et les prises de risques non maitrisées
Il est temps d'agir, cela nous concerne tous
 
pour rester libre
couvre ton chybre!

Echos de campagne:Scoop!!!

Jeudi 30 novembre 2006
 
Si tout cela n'était pas grave nous pourrions en rire
Ca y est, Sarko est officiellement candidat, quel scoop!
nous ne nous en doutions pas
Certains optimistes espéraient un vrai scoop, qu'il renonce, mais non rien de nouveau sous le soleil, il sera le candidat de l'UMP.
Nous n'avons rien à attendre de la désignation interne de l'UMP, qui sera des plus démocratiques...
Même l'égérie de  des Yvelines des groupes pro life français a renoncé, alors même que Sarko lui déplait dans le fonds comme dans la forme.
 
Sa déclaration de campagne dans la presse quotidienne régionale a été un peu contrecarrée par Libération qui dès hier soir, c'est à dir ele jour anniversaire des 74 ans de Chirac a publié cet appel.
Il va incarner la rupture tranquille. Séguéla est fou de rage de voir qu'on lui a détourné son slogan de 81... c'ets oublié bien vite que ce slogan a déjà servi pour les fosses sceptique,s "fosse tranquille", et qu'il n'a pas fait tant d'histoires.
 
Sarko vuet rassurer. Sa discussion de salon avec Arlette Chabot ce jeudi soir l'a montré. Ton posé, maitrisé, il veut gommer son image d'hyper actif qui risque de le desservir face à une Ségolène toute en douceur.
 
L'un comme l'autre vont nous donner des images lisses, de candidat  hypermarkettés, à la limite du Ken et de la Barbie.
 
Commme l'a publié France soir aujouird'hui, Sarko est candidat, exclusivité dans:
TF1, France 2, France 3, France 4, france 5, France O, TV5, Direct 8, TFJ, pink TV, Europe 1, France Inter, France Info, Rire et Chansons, NRJ, RTL, RFM, Radio Notre Dame, TSF, Sciences et Vie, Le monde, Ca m'interresse, Jeunes et Jolies, Maisons et Travaux, Le Figaro, Minute,  la voix des travailleurs, Le journal de Mickey, J'aime lire, ... le journal paroissial de la Chevreuse-sur-Seille...
 
et puis si voulez rire...
 

Réactions:suite à l'interview de René rémond

Voici la réactiond 'un ami, qui est actuellement en Tunisie et qui a donc un regard forcémment particulier sur notre situation hexagonale. j'aime le recul et son analyse en toutes situations
je vous laisse lire sa réaction sur l'interview de René Rémond.
 
 
"J’ai tendance à penser que la dame, son prince consort et ses nombreux enfants est une caricature en soi.
Faut-il y voir plus qu’une coïncidence si les deux candidats à l’élection présidentielle qui soient (ou ont été) aussi « charismatiques » soient issus de
la bourgeoisie catholique réactionnaire ?
Pauvre Jospin, il n’avait pas l’ombre d’une chance : protestant et pète sec.
Après Mitterrand le Jésuite aurait-on trouvé Ségolène la Carmélite ?
Je le pense tant pour ses valeurs populistes que pour son incapacité à prononcer autre chose que des discours petits- bourgeois dans les propos autant que
dans le style. Son vœu de silence a dû lui atrophier les cordes vocales.
A propos, les religieux dits « charismatiques », longtemps bannis par l’Eglise pour leurs visions explicables par les longues veillées solitaires et l’abus
de champignons toxiques, font la joie des réunions religieuses d’aujourd’hui. Je connais plusieurs catholiques (enfin quelques uns), qui se réjouissent
de cette spiritualité renaissante, pour ne pas dire ressuscitée, assez proche à mon goût de celle qui s’exhibe chez les méthodistes extrémistes et les
« born again » américains.
Un  père blanc de mes connaissances  y est d’ailleurs assez rétif. Il y voit une mainmise de l’intégrisme ou du fondamentalisme sur la vie privée.
J’y vois personnellement aussi le même fanatisme qui anime Ben Laden, le Mollah Omar, les Loubavitch, les fraternités chrétiennes validées par Benoit le
XVIème (avec un peu de chance, il finira comme le Louis du même nom)…
La seule différence est que pour l’heure ils agissent dans les urnes et sur les opinions sans recourir de manière formelle aux décapitations et fusillades
d’otages en tout genre.
Ce con de Malraux nous a vraiment collé une poisse d’enfer avec ses prédictions idiotes. Il aurait dû en rester aux romans d’opiomanes et au vol d’antiquités
cambodgiennes…"
François

Réflexions:Politique fiscale, Nique ta maire!

Mercredi 29 novembre 2006.
 
A lire sur le site de Martine Aubry, une tribune qui fait réfléchir sur ce qu'ets rééllement la politique fiscale du gouvernement qui sous couvert de décentralisation, transfert de charges et encadrement de la politique fiscale des collectivités territoriales mène une politique de gribouille, et de cours termes.
 
 
La stratégie du gouvernement est bien simple : bloquer les dotations et amputer notre autonomie fiscale !
 
Retrouvez l’intervention que Pascal BUCHET, rapporteur de la commission Finances et fiscalité locales de l’AMF, maire de Fontenay-aux-Roses, conseiller
général des Hauts-de-Seine, a prononcé au congrès des maires le 23 novembre 2006.
 
Je voudrais tout d’abord dire Merci à Philippe Laurent pour son franc parler. Pour ceux qui le connaissent un peu : On ne peut le taxer d’opposant au gouvernement,
il appartient à sa majorité ; ni d’incompétent, il est un professionnel reconnu des finances locales.
 
Alors, avouez que si un élu comme Philippe Laurent dénonce aussi vigoureusement la politique gouvernementale en direction des collectivités locales, c’est
qu’il y a un vrai malaise et une réelle perte de confiance entre les maires et le gouvernement ! même le Ministre Jean-François Copé l’a reconnu mais ses
réponses embarassées voire ses non-réponses ne nous ont pas convaincus. Contrairement à ce qu’a dit le Ministre, ce n’est pas un dialogue de sourds entre
les maires et le gouvernement qui en est à l’origine, c’est en réalité en raison du double langage de l’Etat !
 
Il faut tenir un langage de vérité. C’est ce que nous dénonçons ensemble à cette tribune année après année est partagé par l’immense majorité d’entre vous
comme nous le disent nos collègues de la commission des finances et fiscalités locales dont j’ai l’honneur d’être le modeste rapporteur.
 
Oui tu as raison Philippe de rappeler que « Toutes choses égales par ailleurs, les dépenses des communes augmentent deux fois plus vite que l’inflation
» et que les communes vont pour la 5ème année consécutive devoir absorber une perte du pouvoir d’achat de la DGF forfaitaire chiffrée à 10%. Voilà un effet
ciseau qui nous conduit tout droit dans le mur. Et ne soyons pas dupes de la pause opérée pour 2007 pour nous amuser le temps d’une année électorale.
 
Mais peut-être que tous les maires ici présents n’ont pas encore eu connaissance du programme de stabilité 2007-2009 présenté par le Gouvernement à la commission
européenne en début de cette année en toute discrétion. Alors, permettez moi d’en lire un court extrait :
 
Le paragraphe s’intitule : Des collectivités locales qui contribuent au désendettement
 
Et de poursuivre dans un langage diplomatique : les collectivités locales sont sensibles au besoin de contribuer, comme l’ensemble des administrations publiques,
au désendettement et freineront leurs dépenses en conséquence ; leurs dépenses progresseront sur la période en moyenne de 0,5% par an en volume parvenant
au « 0 volume » en 2009.
 
Pour y arriver, la stratégie du gouvernement est bien simple : bloquer les dotations et amputer notre autonomie fiscale. C’est ce qu’André Laignel a appelé
« la stratégie du garrot » pour asphyxier les collectivités afin qu’elles dépensent moins.
 
Mais là nous touchons du doigt une stratégie shizophrèniquee car parallèlement l’Etat nous transfère ses charges venant donc grossir de façon mécanique
nos dépenses. Encore un effet ciseau.
 
Philippe Laurent a d’ailleurs eu raison de rappeler que la soi-disante décentralisation opérée depuis deux ans n’est en réalité qu’une débugdétisation d’un
Etat qui transfère ses charges sur les collectivités locales sans transférer à même hauteur les ressources qui vont avec. Et c’est en cascade que nous
subissons cette débudgétisation : les régions contraintes d’assumer les impôts transférés mais insuffisants et de les augmenter au rythme des charges transférées,
les départements exsangues face aux besoins croissants d’action sociale que la situation économique aggrave chaque jour, régions et départements contraintes
aussi dans ce contexte de réduire bien malgré eux les aides aux communes.
 
Et comment ne pas citer aussi le désengagement de l’Etat qui nous touche directement :
 
-  transferts de charges non compensés (par exemple dans les domaines de la sécurité, du logement, de l’éducation, de l’Etat civil, du recensement...)
 
-  baisse de subventions actuelles mais aussi à venir, nous pourrions citer par exemple la disparition sur 4 ans des aides au fonctionnement des bibliothèques
mais je veux surtout attirer votre attention sur une baisse programmée encore plus dramatique, celle qui est prévue au travers de la diminution des aides
de la Caisse d’allocation familiale pour le fonctionnement des crèches que nous avons créées pour mieux répondre à l’attente des familles. Après la PSU
qui nous a déjà coûté en perte de recettes, cette diminution programmée des aides la CAF aura des conséquences terribles, soit la fermeture de crèches,
soit en augmentant sensiblement la fiscalité locale pour les maintenir.
 
Et je pourrai aussi poursuive sur les normes imposées sans aucune concertation et sans prendre en compte leurs conséquences sur les budgets communaux.
 
La liste est bien longue de ces décisions imposées d’en haut et qui vont toutes à l’encontre des principes désormais constitutionnels d’autonomie et de
péréquation. L’adage selon lequel pour enterrer une idée, on créerait une commission vient de trouver une nouvelle formule. Il suffit désormais de l’inscrire
dans la Constitution pour mieux l’enterrer !
 
Prenons l’exemple du plafonnement de la Taxe professionnelle : il ampute notre autonomie fiscale et la moitié de l’évolution de nos ressources en provenance
des entreprises touchant particulièrement les communes urbaines industrielles, il met en péril nos intercommunalités contraintes de créer une fiscalité
additionnelle sur l’habitant pour survivre, il aggrave de plus les fortes inégalités territoriales qu’une vraie réforme de la TP aurait dû réduire comme
nous le demandons. Je tiens à saluer l’action menée par notre Président de l’AMF, Jacques Pélissard, qui a su faire adopter par la commission des finances
de l’assemblée nationale un amendement visant au report à 2008 de cette réforme, amendement rejeté par la majorité de droite à l’assemblée alors qu’il
visait simplement en réalité à ne pas prélever les communes en 2007 pour permettre à l’Etat de faire de la trésorerie sur le dos des communes puisque que
l’Etat ne reversera ce prélèvement aux entreprises qu’en 2008 !
 
Prenons l’exemple de l’exonération de 20% des terres agricoles du Foncier non bâti : elle ampute l’autonomie fiscale et 16.8 % de la ressource première
des communes rurales dont chacun sait qu’elle sont confrontées elles aussi et de plein fouet à la diminution du service public comme celle programmée du
service postal sur tout le territoire.
 
Prenons l’exemple du « bouclier fiscal » qui est en réalité une réforme déguisée pour réduire l’impôt de solidarité sur les fortunes sur le dos des autres
contribuables et des collectivités.
 
Si elle se poursuit cette politique aura trois conséquences :
-  la fiscalité locale continuera d’augmenter mécaniquement (plus fortement encore sur les taux puisque les bases sont plafonnées) faisant porter l’impopularité
sur les élus locaux,
-  l’investissement local sera freiné alors qu’il est un des principaux contributeurs à la croissance économique du pays,
-  l’endettement des collectivités locales progressera avec des frais financiers de plus en plus insupportables en raison de l’augmentation des taux d’intérêt.
 
Les élus locaux dénoncent cette politique de défausse des responsabilités de l’Etat qui ne cherche qu’à diminuer l’impôt sur les revenus sans assumer ce
choix.
 
Face à tout cela, je pose une question simple :
 
A quoi servons nous, nous les maires de France ? nous qui sommes particulièrement courtisés à quelques mois des échéances nationales. A quoi servons nous
si nous ne sommes pas entendus par le gouvernement ? Pourquoi resterions nous les seuls en France à ne pas pouvoir négocier avec le gouvernement en se
mettant autour d’une table en avançant nos justes revendications ?
 
La belle idée d’une conférence des finances aurait pu le permettre mais elle a été dévoyée, transformée en une sorte de tribunal allant jusqu’à nous accuser
de creuser la dette de l’Etat !
 
Nous réclamons une clarification des compétences et des outils fiscaux adaptés notamment par le partage d’impôts nationaux avec les collectivités territoriales
et une fiscalité locale juste qui tienne compte des capacités contributives de chacun. L’autonomie fiscale et l’indispensable péréquation qui ont régressé
depuis 2002 sont au cœur de nos priorités.
 
Cette année ou jamais ! as-tu conclu mon cher Philippe comme si tu n’y croyais déjà plus.
 
Et pourtant, nous sommes des maires rassemblés de tous bords politiques, de métropole ou d’outre mer, de communes urbaines ou rurales, républicains soucieux
de l’intérêt général. Le titre de notre congrès nous le rappelle : Notre République a besoin de ses communes et de ses élus.
 
A nous de retrouver la confiance perdue durant toutes ces années.
 
En définitive, nous ne demandons au gouvernement qu’une chose : être respectés, vraiment écoutés pour participer à l’élaboration des vraies réformes qui
permettront une France juste et décentralisée.
 
Une France juste et décentralisée où l’Etat jouera son rôle péréquateur, garant de la solidarité nationale et d’égalité territoriale
 
Une France juste et forte de ses collectivités locales, libres et autonomes pour se doter des moyens de tenir notre rôle de proximité et de cohésion sociale,
et faire valoir notre créativité.