05 décembre 2006

GlobTrotter:psiphon, une solution pour rester libre

Face aux tentatives des dicatures ou des Etats policier spour controler la liberté de parole,d 'enqupete sur le net, des unviersitaires, et des informaticiens tentent de développer des solutions pour que la liberté domine, et qu'aucunes censures ne puissent exister
Cela sera t'il utilisable contre Echellon le système de surveillance américain qui décrypte toutes les télécommunications mondiales, privées ou publiques, sous couvert de lutte contre le terrorisme...
 
 
 
article publié dans Le Monde du 4 décembre 2006
Psiphon, le briseur de censure du Web
 
LEMONDE.FR | 04.12.06 | 16h04  •  Mis à jour le 04.12.06 | 16h59
 
Internet est un formidable outil de communication et d'information. Pourtant, certains Etats n'hésitent pas à brider son accès pour maintenir leur pouvoir.
Cette censure peut parfois être contournée, au moyen d'outils souvent délicats à mettre en œuvre. Psiphon, annoncé depuis le début de l'année (
Lemonde.fr du 17.2.06)
et développé par des équipes d'universitaires canadiens, américains et anglais, prend le pari de la simplicité et de l'efficacité.
 
Cet outil, lancé le 1er décembre et destiné en tout premier lieu aux journalistes et dissidents habitant des pays où la censure fait rage, permet de créer
un réseau privé virtuel (VPN, "Virtual Private Network") entre l'ordinateur de l'internaute soumis à la censure et un serveur distant situé en zone "libre".
Ce serveur distant sert de relais à toutes les applications Web consultables depuis un navigateur Internet. Il devient alors possible de visiter les bases
de données ou médias en ligne jusqu'alors interdits d'accès, de mettre à jour un blog ou de réagir sur un forum, etc.
 
Ron Deibert, directeur du
Citizen Lab
à l'université de Toronto, l'une des universités impliquées dans l'
OpenNet initiative,
décrit Psiphon comme destiné à "permettre aux gens de naviguer sur Internet avec les mêmes privilèges auxquels ont droit les gens se situant dans des endroits
où il n'y a pas de censure, comme le Canada".
 
"INDÉTECTABLE"
 
L'outil, développé sous licence GPL (General Public License), et téléchargeable notamment sur le site de
Psiphon
au Canada, est léger (1,5 Mo), multiplateforme (Windows, Linux et bientôt Mac) et surtout indétectable d'après ses auteurs. Après obtention par mail d'un
identifiant et d'un mot de passe, l'internaute se connecte à un "psiphonode", un serveur Psiphon distant dont les adresses circulent déjà sur le réseau,
puis il peut surfer, sans possibilité de détection par un tiers de ses échanges, qui sont automatiquement chiffrés en utilisant SSL (Secure Sockets Layers)
sur le port 443, théoriquement essentiellement réservé aux transactions financières sécurisées sur Internet. Si un serveur distant ferme ou est bloqué,
il suffit de changer d'adresse pour continuer à surfer de façon anonyme.
 
De plus en plus d'initiatives logicielles voient le jour sur Internet afin de contourner la censure de
certains pays
au premier rang desquels on trouve l'Arabie saoudite, la Chine, l'Iran, la Birmanie, l'Ouzbékistan, le Soudan, la Thaïlande, la Tunisie ou encore le Yémen.
Ainsi, il est maintenant possible d'utiliser
Torpark,
un navigateur "portable" développé à partir d'une variante de Firefox et qui s'exécute à partir d'une simple clé USB, ne laisse aucune trace de son surf
sur l'ordinateur utilisé, ou encore
Relakks,
un système payant de masquage d'adresse IP. Enfin, à noter les initiatives open-source de plus en plus nombreuses de réseaux anonymes cryptés, tels
Freenet ,
Gnunet
ou
I2P.
 
Olivier Dumons