30 décembre 2006

réflexions:les sectes intègrent l'entreprise

Vendredi 29 décembre 2006
 
La 23e session de formation fut sans doute celle de trop. "Ça s'est terminé par la danse de l'orange", raconte l'un des douze participants, des cadres du
centre d'appel de l'opérateur de téléphonie mobile Orange, situé dans le Nord. "Sans parler, les yeux bandés, nous tenions une orange du bout des doigts
avec un partenaire et devions imaginer ce qui se passait dans le corps et la tête de l'autre." Le comité de direction de l'entreprise était en formation
depuis deux ans. Petit à petit, avant cette énième excentricité, les sessions n'avaient cessé de dériver. Les liens supposés entre sexualité, management
et psychanalyse justifiaient des séances de remises en cause publiques et intimes. Les esprits trop critiques étaient exclus du stage et se marginalisaient
au sein de l'entreprise. Bel exemple de formation professionnelle...
 
 
Le marché est énorme. Il génère 22 milliards d'euros de flux financiers par an, selon le ministère du travail. 45 000 organismes prestataires sont recensés,
dont 7 000 à 8 000 reconnus sur la place publique. Les risques de dérapage se mesurent à cette aune : il y a le psychothérapeute illuminé aux connaissances
approximatives ; l'escroc à la recherche de budgets peu contrôlés ; ou encore la stratégie réfléchie d'une secte au fonctionnement souvent de type mafieux.
 
Chez Orange, la formation a pris fin grâce à un cadre rebelle. Sa supérieure hiérarchique soutenait le formateur. Elle-même participait à ces sessions marquées
par la peur et les menaces de sanctions. L'intéressé s'adressa donc directement au président de France Télécom, qui diligenta une enquête interne. "Les
références psychanalytiques étaient exagérées et déplacées", commente-t-on, gêné, au sein du groupe, avant d'ajouter plus discrètement à propos du formateur
: "C'était plus un allumé qu'un prosélyte sectaire." L'entreprise prestataire, Equation, affirme pour sa part "être tombée de haut". "Nous avons appris
l'existence du problème par hasard, dans un couloir de France Télécom." "Ce formateur agissait à notre insu, ajoute ce cabinet basé à Lyon. Nous avons
mis fin à toute collaboration dès que nous avons été informés."
L'affaire a été dévoilée il y a un an à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et devrait figurer
dans son rapport annuel 2006. Elle illustre bien les dérives auxquelles peuvent être confrontées les entreprises, estime Stéphane Rémy, directeur adjoint
du travail à la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP). D'une part, parce que "les salariés étaient dans un état de double
sujétion, vis-à-vis du formateur et de leur propre chef". D'autre part, en raison du contenu, qui a dévié vers la fin de la session "après une lente mise
en condition, propre aux techniques de reformatage de personnalité présentes dans les démarches sectaires". Le risque de manipulation mentale dans l'entreprise,
via la formation, est identifié depuis le milieu des années 1990. Mais il a fallu attendre 2006 pour que les responsables de la formation professionnelle
et les acteurs publics anti-sectes se mobilisent réellement.
 
Deux types de dangers sont distingués : les organisations sectaires de type Scientologie, et les microstructures soudées par des théories douteuses, présentes
surtout dans le domaine de la santé. "Les mouvements sectaires n'ont plus besoin d'adeptes pour faire de l'argent, le marché de la formation professionnelle
peut suffire", explique Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), principale
association anti-sectes en France.
 
Décrit par Danièle Gounord, porte-parole de l'Eglise de scientologie, comme un membre de son mouvement, Eric Ianna apparaît derrière plusieurs sociétés
de formation professionnelle. Certitude, Key Concept ou Action Academy n'ont officiellement aucun lien entre elles mais emploient les mêmes méthodes, développées
par la secte. Sociétés gigognes, elles ne diffèrent que par leurs adresses, mais certaines, dont celle de Certitude, ne sont que des boîtes aux lettres.
Le danger existe lorsque le lien entre ces sociétés et la secte n'est pas mentionné aux clients.
 
Ainsi le groupe Ticona, émanation du géant de la chimie Hoechst, a eu recours aux services de M. Ianna. "Il avait travaillé par le passé pour Hoechst, dit-on
au siège de Ticona, mais dès que nous avons su, par le biais d'un article de Paris Match, que la prestation qu'il vendait était inspirée des doctrines
de la Scientologie, nous avons mis fin à son contrat."
Les établissements Cornet, une concession de tracteurs John Deere à Pithiviers, figurent eux aussi parmi les anciens clients de M. Ianna. Mais la direction
agissait en conscience : elle savait qu'"il était à la Scientologie", le gérant de l'entreprise étant lui-même proche de ce mouvement. M. Ianna se borne
pour sa part à indiquer que ses activités n'ont pas de lien avec la Scientologie. Pourtant, peu de temps après l'avoir contacté, Le Monde recevait un appel
de Mme Gounord sans que celle-ci ait été sollicitée.
 
Les grands groupes ne sont pas à l'abri. Fin décembre 2005, Areva, le groupe Lagardère et la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés)
ont annulé leur participation à un colloque à l'intitulé pourtant anodin sur "le correspondant CNIL". Ils avaient appris la veille que la société Dataclair,
coorganisatrice du colloque, comptait parmi ses consultants "informatiques" un scientologue, ce que Mme Gounord confirme. "Personne n'a vérifié auprès
de moi la réalité de ces liens et surtout leur influence sur le travail fourni, s'insurge Patrick Mensac, directeur de Dataclair. Je n'ai, personnellement,
aucun lien avec la Scientologie, et les croyances de mon consultant ne regardent que lui."
"Peu nous importent les doctrines et les croyances", assure Henri-Pierre Debord, de la Miviludes, qui identifie trois sujets d'inquiétude : "La ponction
de fonds pour le financement de réseaux sectaires, l'éventuel détournement d'informations et l'accès à des données personnelles détenues par des entreprises."
Autre source de craintes pour le gouvernement : l'explosion du marché du "développement personnel". Dès 2000, une circulaire du ministère du travail en
parlait comme d'un "moyen privilégié de pénétration du milieu de la formation par les organismes sectaires". Même l'éducation nationale s'est retournée
vers le ministère du travail pour savoir si elle devait financer certaines formations. En Aquitaine, un enseignant en difficulté avec ses élèves voulait
ainsi devenir thérapeute en "guérison du passé". La méthode qui lui était proposée s'inspirait de la doctrine du docteur Ryke Geerd Hamer, condamné, en
2004, à trois ans de prison pour escroqueries et complicité d'exercice illégal de la médecine. "Selon les renseignements généraux, le nombre de méthodes
de développement personnel est passé de 80 en 1996 à 200 en 2005", affirme Françoise Chalmeau, qui représente le ministère de la santé au sein de la Miviludes.
Inquiet des dérapages, le gouvernement a invité tous les acteurs de la lutte anti-sectes à coordonner leurs efforts. Entre mai et septembre, les organismes
qui gèrent les congés individuels de formation ont resserré les mailles du filet sur le risque sectaire.
 
Le Fonds unique de péréquation, qui finance ces congés, indiquait ainsi, le 15 juin 2006, à un organisme collecteur de fonds, le Fongecif du Languedoc-Roussillon,
que "le caractère trop général des termes employés par le législateur oblige chacun de nous à faire preuve de la plus grande vigilance". A la mi-novembre,
le ministère du travail et la Miviludes formaient l'organisme collecteur de Basse-Normandie aux failles du marché du "mieux-être". Une première. Et pourtant,
les ressources humaines des entreprises sont de plus en plus séduites par ces formations.
 
Si le mieux-être individuel peut s'accorder avec un éventuel changement de métier, c'est aussi la porte ouverte à de véritables escroqueries et à l'embrigadement
mental visant des stagiaires en état de faiblesse psychologique. "Il y a enseignement suspect lorsque le formateur veut faire de vous un homme nouveau
et vous guérir d'un passé responsable de tous les maux, explique Mme Chalmeau. Cette logique coupe peu à peu les gens de leur entourage familial et amical
et les enferme dans une dépendance souvent très coûteuse." Les consultants ou thérapeutes en "développement personnel" se présentent désormais sous le
visage de "coachs", phénomène à la mode. Et il n'est pas rare que la principale association anti-sectes, l'Unadfi, soit contactée par des victimes de leur
emprise.
 
Les "coachs" prétendent aussi gérer l'assurance personnelle, le temps, les relations amoureuses, les changements de métier et le mieux-être en général.
Ces nouveaux gourous peuvent à l'occasion servir certains desseins patronaux. Selon Mme Picard, présidente de l'Unadfi, "les entreprises utilisent parfois
ces méthodes de développement personnel pour faire passer des pilules amères telles que des plans de restructuration ou de licenciement".
 
Jacques Follorou
Article paru dans l'édition du 29.12.06.

27 décembre 2006

Societatis:Benoit XVI, un pape progressiste

Mercredi 27 décembre 2006
 
Devant le gouvernement du Vatican, le pape dénonce les unions de fait et celles des couples homosexuels qui contribuent à "la relativisation de la différence
des sexes" et "confirment tacitement les théories funestes" qui traitent cette différence "comme de simples faits biologiques".
 
Photo prise le 10 décembre 2006/REUTERS/Dario Pignatelli
 
Photo prise le 10 décembre 2006/REUTERS/Dario Pignatelli
(c) Reuters
 
Le pape Benoît XVI a exprimé vendredi 22 décembre devant la Curie, le gouvernement de l'Eglise catholique, sa "préoccupation" devant la multiplication des
lois sur les unions de fait que certains partis politiques réclament aujourd'hui en Italie.
 
"Je ne peux pas taire ma préoccupation devant les lois sur les couples de fait", a-t-il déclaré. "Quand on crée des nouvelles formes juridiques qui relativisent
le mariage, on donne pour ainsi dire un sceau juridique au renoncement à un lien définitif", a-t-il ajouté.
Quant à l'union des couples homosexuels, elle contribue à "la relativisation de la différence des sexes" et "confirme tacitement les théories funestes"
qui traitent cette différence "comme de simples faits biologiques", a estimé Benoît XVI.
 
"On peut fonder sa vie sur Dieu"
 
Le souverain pontife a par ailleurs défendu le célibat des prêtres, remis en cause par une partie de l'Eglise.
 
Dans un monde marqué par la "tendance culturelle" à refuser les engagements pour la vie, le célibat des prêtres est "particulièrement important", comme
un "témoignage" que l'on peut "fonder sa vie sur Dieu", a déclaré Benoît XVI.
Benoît XVI doit publier prochainement les conclusions qu'il a tirées du dernier synode des évêques réuni en octobre 2005 au Vatican sur le thème de l'eucharistie,
et qui a réaffirmé la validité du célibat des prêtres pour l'Eglise catholique.

26 décembre 2006

Portrait :James Brown, ex Machine!

Lundi 25 décembre 2006
 
Voila, encore une fois quelque chose quine me fera pas aimer la magie de Noël!
De quoi se souviendra t'on? Des huîtres dont une n'étaient pas fraiches?
 De l'entaille dans la main que papy Marcel s"est faite en tentant de les ouvrir avec son opinel ?
Des cadeaux  que l'on finira pas revendre sur internet, parce qu'on ne les aime tellement ils sont de mauvais gout?
Non cette année, pour 2006 on se souviendra qu'un drôle de bonhomme, noir américain a tiré sa révérence. Il aimait et excellait particulièrement sur scène. On ne pourra plus que l'entendre sur ses albums. Il a dynamité tous les genres musicaux et c'était avant tout le pape de la saoul. Il nous a fait nous tré mousser, transpirer, aimer, il nous a fait connaitre la transe
Tous les rapeurs se réfèrent a lui, enfin ceux qui ont de la culture et font de la musique et non du bruit.
Destroy, déjanté, provocateur, oui, il était tout cela mais on en redemandait. Même le Président des Etats Unis s'est cru obligé de lui rendre hommage alors même que Brown rendait hystérique l'electorat bas de plafond de W.
A 73 ans, il ne remontera plus sur scène
il ne nous fera plus réver ou rire avce ses costumes improbables,
il ne nous donnera plus le temps d'une chanson d'être une sex machine!
Merci à Libération qui a trouvé" le meilleurs des titres Ex machine
et merci pour les trés jolis papiers publiés pour lui rendre homamge
Mais surtout Merci à James Wrown de nous avoir tant donné et peu importe si certains mal baisés se plaisent à rappeler ses frasques, surtout de jeunesse
Merci l'artiste!

Echos de campagne: De l'UEC à l'UMP?

Samedi 23 décembre 2006.
 
Le Bernard à Christine a une certaine tendance à m'agacer, dans son coté donneur de leçons tendancieux. Et puis, ces hommes qui n'osent aller affronter l'élection au suffrage universel, cela m'amuse toujours un peu, quand par ailleurs il mette en avant habilement leur cote de popularité. Etant eux-mêmes convaincus que si ils étaient des ommes politiques comme les autres ils se banaliseraient.
Kouchner, est le roi pour cela. Ministre à de nombreuses occasions, il se plait encore a rappeler qu'il n'ait pas un homme politique professionnel, et qu'iln'aspire à aucuns postes. Mais dès qu'one ne le reconnait pas à ce qu'il estme être ses mérites il menace, ou part au Kossovo parce qu'il n'aime pas être sous la houlette de Martine Aubry.
Kouchner pour autant ne manque pas de courage. Courage physique, déjà en acceptant d'aller sur tous les fronts du monde pour aller porter secours et assistances. Il a été l'un des fondateurs de Médecins Sans Frontières et de Médecins du Monde. Ce french Doctor  n'a eu de cesse depuis sa jeunesse à l'UEC de bourlinguer et d'aller sur tous les conflits majeurs de la planète depuis plus de trente ans. Il se veut un homme libre, même si il n'ets pas toujrous libre de sa propre ambition et mégalomanie, Mais il a fait tellement là où beaucoup n'ont rien fait, et quelques fois même rien dit qu'on peut bien lui pardonner. Kouchner m'énerve, car justement je l'aime plutôt bien. J'aime plutôt quand il convainc Miterrand de faire valoir les corridos humanitaires en 1990, quand il convainc le même d'aller à Sarajevo et de faire valoir le droit d'ingérance humanitairte... Et pour ma part je ne trouve pas grand chose à redire quand il va le sac de riz sur le dos porter secours aux gamins crève la vaim du tires monde. Certes on sait tous que c'ets aussi pour la photo. Mais si il n'y a pas de photos, il n'y a pas de mobilisation d el'opinion publique, et donc de pression sur les Etats.utiliser sa notoriété pour faire des choses n'ets en rien condamnable. Là où Kouchner est agaçant c'ets quand il se dit victime du système quand il n'en accepte pas les règles et les risques. On ne peut pas tout à la fois regretter de n'avoir pas été appelé et désigner par les socialistes si l'on ne  prend pas part au processus de désignation interne...
Hier il a donné un interview dans le parisien à mon sens sorti de son contexte.  Il n'ets en aucunes façons question  qu'il prenne sa carte à l'UMP. Il a seulement rappelé que si un gouvernement d'union natioanle il accepterait d'en faire partie parce qu'il estime que c'"ets actuellement l'itneret de la France. Cela n'ets en rien chocant, même si le  suel à avoir parler de cela n'ets pas Sarko, mais Bayrou.
A la rigueur pourquoi pas, les allemands l'oint bien fait, et cela ne fonctionne pas si mal, mais pas vraiment mieux non plus
 
si le contrat de gouvernement est clair et borné dans le temps, tout est envisageable, il suffira d'être vigilant. Car ces propositions peuvent toujorus accréditer les tenants des extrèmes que finalement tout cela  est du pareil au même et que pS ou UMP, finalement ils peuvent gouverner ensemble puisqu'ils portent la même politique.
Ce qui me dérange toujorus un peu avce c ette vision, c'ets l'idée que la France ne peut être réformée ou évoluer que dans des temps  cataclismiques, au sortir d'une guerre ou d'une révolution.
Ce temps est il venu?