02 février 2007

Echos de camapgne:off! Jacques faché contre Dominique

Jacques Chirac n'aime pas qu'on lui vole la vedette
Mercredi au moment de commémorer le trentième anniversaire du Centre Beaubourg, De Villepin, n'a rien trouvé de mieux que d'accepter une invitation de France inter pour faire le guide pour les auditeurs d'Inter de ce magnifique lieu de culture populaire
Jacques qui devait participer à une manifestation officielle dans la soirée n'a pas du tout apprécié
Lui fils de Pompidou, ex Maire de Paris pendant trois mandats, a trouvé qu'on lui volait l'événement
pour marquer sa froide colère, il a annoncé en début de Conseil des Ministres que seule le Ministre de la Culture et lui seul l'accompagnerait.
En des temps monarchiques il y aurait eu des disgraces pour moins que cela...
Cela en dit long sur le climat à la tête de l'Etat.
On savait qu'il y avati la Défense et les affaires étrangères qui étaient des domaines réservés du Chef de l'Etat, le Premier Minsitre vient d'apprendre à ses dépends que maintenant il y aura aussi la Culture!

Echos de campagne:En vert et contre tous

Vendredi 2 février 2007
 
José, le paysant anarco syndicaliste, altermondialiste, a senti l'appel pour aller à l'Elysée. Dans un quasi appel mystique, le macrobiote du larzac, qui est paysan, comme moi je suis pape, nous fait croire,q uebien quenon professionnel de la politique, il se sacrifie parce que vraiment, sanslui persones ne défendra cette vision du monde. Et bein tant mieux,
Son délire de gaullois replier sur lui même, nationaliste, et rétrograde, nous n'en voulons pas
Ce faucheur d'OGM a pu paraitre sympathique à l'opinion. Mais rien dans ce professionnel de la lutte syndicale illégale na été laissée au hasard. Trés bon communcquant, efficace dans la carricature et le positionnement, il a su attierr à lui la sympathie, les médias et l'itneret populaire. Ce n'ets déjà pas si mal. Mais est ce suffisant; bien sur que non. Il y a une chose qui est effrayante chez cet homme c'ets sa capacité à nier lanécessité du progrés. iIl fait partie des tenants de la décroissance avec tout le risque que cela fait peser sur les pays env oie de développement. Cynique protectionnsite, il ne défend pas, loin s'en faut les pays du sud,mais en bon corporatiste qu'il est les itnerets de la classe paysanne française, même pas européenne.
 
De plus, pour le camps des alter... ce n'ets pas une si bonne nouvelle, à part qu'il ira rogner sur les terres vertes et communcistes pour faire que ces deux partis feront vraissemblablemetn moins de 5 % et seront donc encore une fois affaiblis, et pourront moins exiger du PS, il n'apportera rien à la gauche anti capitaliste. Mais affaiblissant les alliers du PS, il affaibli par là même le PS, les chances de victoire de la gauche contre sarko. Il est vrai qu'une partie de l'extréme gauche est toujours satisfaite d'un gouvernemetn bien à droite qu'elle peut combattre dans un mythe de révolution, qu'elle ne se donne jamais les moyens de mener jusqu'à son terme.Mais Le facteur, Arlette et les autres rèvent de lendemaisn qui chantent et de grands soirs à l'abri  des regards et de spréoccupations immédiates de ceuw qui ont besoin que cela change maintenant
Alors non José n'apportera rien, si ce n'ets pour Sarko et la droite ultra libérale celle qu'il feind de combattre,c ar sans elle, il n'a plus de raisons d'être
alors comme avec les vacances de M Hulot, les Verts retrouvaient une capacité à agir, à porter une parole, il a fallu qu'il sorte du bois pour diviser, pour affaiblir, ceux qui pourtant portent une partie de ses idées...
José Mauvais a unc oté Jean-Pierre Coffe, raleur et Iconoclaste, de franchouillard excité, mais lui il fait de la politique et il porte le cynisme de ceux qui en font pour exister et non pour exercer le pouvoir, ceux là plus que ceux qui veulent exercer des responsabilités sont prets à tout
 
Alors ne soyons pas dupes
et renvoyons le à sont cher plateau des milles vaches, où il est si peu présent!

Societatis:No smoking!

Ce premier février ne restera pas dans les annales comme le 53ème anniversaire de l'appel du fondateur d'Emaus, mais comme le premier jour d'une ère nouvelle, l'interdiction de la cigarette
Depuis le temps que tous les acteurs de la santé publique, attendaient cela. Cela aurait du être mis en oeuvre depuis 1992 et al loi Evain. Mais àl'époque l'opinion publique n'étais pas préte et les politiques pas assez courageux. alors on a attendu
et 15 ans plus tard et 900 000 morts de plus, (et oui il y a 60 000 morts par tabagisme par an), on se décide enfin à agir
tant mieux, nous ne polémiquerons pas pour cette attente coupable
Maintenant il nous apprtient d'agir, tous,c ar cela nous concerne tous, fumeurs comme non fumeurs
faire en sorte que cette interdiction soit rééllement appliquée
et puis dans quelques mois, dans onze moi exactement, ce sera une interdiction totale, puisque les tabacs, restaurants et boites de nuit devront enfin faire air pur.
 
alors merci pour nos poumons
et respirez bien fort
certes il reste les voiture, la pollution de l'air, amis si t tout le monde la sent plus, parce que nous neseront plus génre par la clope, peut être que là aussi, nous accepterons d'agir, avant de tous mourir asphyxiés!

Réflexions:SDF, le droit opposable au logement

Jeudi 1er février 2007
 
SDF
 
Droit au logement opposable :
la loi examinée au Sénat
 
NOUVELOBS.COM | 30.01.2007 | 19:04
 
La majorité sénatoriale veut protéger les élus locaux face au risque de multiplication des contentieux si le demandeur de logement saisit le tribunal.
 
Un campement de SDF à Lille
 
Un campement de SDF à Lille (AP)
Les sénateurs examinent à partir de mardi 30 janvier le projet de loi instituant le droit opposable au logement, que Jean-Louis Borloo veut rebaptiser "Abbé
Pierre", avec la ferme intention de protéger les élus locaux face au risque de multiplication des contentieux.
Ce texte, décidé dans l'urgence en réaction à la mobilisation en faveur des sans-abri orchestrée par l'association "Les Enfants de Don Quichotte", vise
à permettre à terme à toute personne de saisir la justice contre les pouvoirs publics en cas de refus d'un logement décent. Vieille revendication des associations,
il était réclamé depuis 2002 par le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées.
 
Mise en œuvre progressive
 
Le projet de loi prévoit une mise en œuvre progressive du droit au logement opposable: fin 2008 pour les personnes les plus en difficulté et le 1er janvier
2012 pour l'ensemble des mal-logés.
Concrètement, une personne n'ayant pas obtenu de réponse à une demande de logement pourra saisir une commission de médiation. Les sans-logis, les personnes
menacées d'expulsion, placées dans une structure d'hébergement temporaire, logées dans une habitation insalubre ou les ménages avec enfants mineurs logés
dans des taudis pourront la saisir sans délai.
Les autres demandeurs en attente de logement pourront faire valoir leur droit s'ils n'ont pas obtenu de réponse "dans un délai anormalement long", dont
la durée sera définie par le préfet en fonction des caractéristiques locales.
 
Tribunal administratif
 
Si aucune solution n'est trouvée par la commission de médiation, le demandeur pourra saisir le tribunal administratif. Le juge ordonnera le relogement et
pourra assortir cette injonction d'une astreinte.
L'Etat sera le garant du respect du droit opposable au logement. Il pourra cependant déléguer cette responsabilité avant le 1er décembre 2008 à titre expérimental
aux élus locaux qui le souhaitent. L'expérimentation concernera les 52 communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui
distribuent aujourd'hui au nom de l'Etat les subventions en faveur de la construction.
 
"Mesure d'affichage"
 
Mais la majorité sénatoriale refuse cette "mesure d'affichage". "Le maire ou le président de l'EPCI ne disposent ni des moyens (pouvoir de réquisition par
exemple), ni forcément de la volonté de la mettre en oeuvre", fait valoir Bernard Seillier (Rassemblement démocratique et social européen), rapporteur
du texte pour la commission des Affaires sociales, qui défendra un amendement de suppression.
La date d'entrée en vigueur du dispositif devrait également faire débat. Alors que Bernard Seillier veut s'en tenir au calendrier fixé par le gouvernement,
Dominique Braye, rapporteur UMP de la commission des Affaires économiques, propose d'instituer un droit à l'hébergement temporaire au 1er janvier 2008,
et de repousser au 1er janvier 2012 la reconnaissance du droit au logement opposable pour les cinq catégories de demandeurs éprouvant des difficultés particulières
de logement.
Le sénateur UMP propose de repousser au 1er janvier 2014 la date d'entrée en vigueur pour l'ensemble des demandeurs. La crainte d'une multiplication des
contentieux est à l'origine de ces amendements.
 
"Improvisation"
 
De leur côté, les sénateurs socialistes vont défendre une motion de renvoi en commission pour dénoncer "les conditions d'impréparation et d'improvisation
dans lesquelles ce projet de loi est présenté".
Tout en saluant le projet de loi, les associations soulignent que la mise en œuvre du droit au logement opposable doit s'accompagner d'un effort massif
de construction, sauf à risquer de rester purement incantatoire. La Fondation Abbé Pierre considère ainsi ce texte "comme une étape d'un processus qui
devra être accompagné, à court terme, par des mesures concrètes pour son effectivité".
Le projet de loi doit être examiné par les députés avant la suspension le 22 février des travaux du Parlement. (AP)

Societatis:Drole d'époque Ces filles qui se refont une virginité à l'hopital

Ces filles qui se refont une virginité à l'hôpital
 
CECILIA GABIZON.
 
 Publié le 30 janvier 2007
 
Actualisé le 30 janvier 2007 : 07h46
 
La demande de réfection d'hymen augmente dans les services de gynécologie.
 
« SI JE N'AVAIS pas été vierge le jour de mon mariage, ma famille m'aurait tuée », martèle Myriam, 20 ans, qui a épousé cet été un Marocain au village de
ses parents. Elle se défend d'exagérer, raconte les coups et les claques, évoque des cousines retenues à la maison ou renvoyées au bled pour avoir fréquenté
un garçon : elle tremblait d'être découverte. Entendant parler de la réfection d'hymen, elle n'a pas hésité. Elle s'est rendue dans un hôpital du nord
de Paris, a supplié le médecin... qui a cédé. Grâce à une simple opération, elle a taché de sang le drap lors de son mariage, sauvant « l'honneur de la
famille ».
 
Comme elle, des centaines de jeunes filles se refont chaque année une virginité à l'hôpital. Le phénomène a démarré à la fin des années 1980, lorsque les
filles maghrébines nées en France se sont retrouvées prises entre les tentations de la vie française et les moeurs des parents. Depuis, les demandes de
réfection d'hymen ne font qu'augmenter dans les services de gynécologie des hôpitaux, symptôme de la montée en puissance des pressions religieuses et machistes.
 
Confrontés à l'angoisse des jeunes filles, les médecins hésitent. Longtemps, ils ont accepté de rédiger des « certificats de virginité », usant de formules
subtiles pour se couvrir en cas de contre-expertise. « Ils écrivaient : »À ce jour, mademoiselle est vierge* », raconte Sonia, régulièrement envoyée chez
le médecin par un père soupçonneux. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a clarifié les pratiques. Désormais, les médecins
sont invités à refuser de rédiger de tels certificats « qui n'ont pas de finalité médicale, selon le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF. C'est une atteinte
à la dignité des femmes. Et puis, nous n'avons pas à faire des faux...»
 
Si la disparition de ces certificats de complaisance fait l'unanimité, les praticiens sont plus divisés sur la réfection d'hymen. À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),
le chef de l'obstétrique, Stéphane de Saint-Léger, ne pratique cette intervention que lorsque la jeune fille court des risques physiques. « C'est une chirurgie
réparatrice, relativise-t-il. Nous faisons bien de la chirurgie esthétique, pourquoi refuser cet acte ? » Le professeur Lansac, lui, se bat pour que cessent
ces actes : « Nous ne devons pas cautionner les obscurantistes. »
 
« On est conditionnées... »
 
« Avant, les gens se pliaient aux règles, résume Stéphane de Saint-Léger, maintenant ils veulent imposer les leurs. » Les pressions viennent des nouvelles
populations immigrées, notamment les Pakistanais ou les Turcs, mais aussi et surtout des enfants de l'immigration. La première génération de filles d'Algériens
a bien tenté de s'émanciper dans les années 1980, mais beaucoup de mariages mixtes ont échoué et ces divorces sont devenus, dans l'esprit des familles
conservatrices, la preuve qu'il ne fallait pas s'aventurer hors de la communauté. L'arrivée de migrants plus pieux a fait le reste.
 
Aujourd'hui, les adolescentes assument mal une rupture avec le modèle familial. « On est trop conditionnées, explique Safia, 25 ans. Les parents nous inculquent
ce tabou depuis toutes petites, nous gardent à la maison dès qu'on prend des formes, font passer la coquetterie pour de l'aguichage. »

Réflexions:des parlementaires sceptiques sur la mise en oeuvre du droit opposable au logement

Mercredi 31 janvier 2007
 
Des parlementaires sceptiques sur la mise en oeuvre du droit opposable
 
Des sénateurs UMP ont déposé des amendements afin de repousser le calendrier prévu par le gouvernement
 
Un enfant marche sous une banderole, le 12 mars 2000 à Paris, lors d'une manifestation organisée par le Droit au logement (DAL) (photo Morin/AFP).
 
Promesse tenue. Le droit opposable au logement annoncé par Jacques Chirac lors de ses vœux aux Français devrait trouver très rapidement une traduction législative.
Le projet de loi, qui est examiné en première lecture par le Sénat à partir du mardi 30 janvier, ne fait pas débat sur le principe. Et, comme le reconnaissait
récemment un responsable socialiste, « il est difficile de s’opposer à une mesure que nous avions nous-mêmes proposée par voie d’amendement ».
 
C’était le 11 avril dernier, lors du débat sur la loi « engagement national pour le logement ». La ministre déléguée à la cohésion sociale Catherine Vautrin
avait alors jugé la proposition socialiste « prématurée et irréaliste ».
 
Le revirement du gouvernement dans ce domaine est difficilement critiquable. D’autant que le texte reprend à peu de chose près les recommandations faites
en décembre 2005 par le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées. En offrant aux demandeurs de logements sociaux une possibilité de recours
juridique, il transforme une simple obligation de moyens en obligation de résultats.
 
Ce droit à un recours juridictionnel est ouvert aux demandeurs de logements sociaux en deux temps : il pourra s’exercer à partir du 1er décembre 2008 pour
les cinq catégories les plus prioritaires. Puis à compter du 1er décembre 2012 pour les autres personnes éligibles au logement social.
 
Un calendrier qui "ne sera pas tenu"
Pourtant, certains parlementaires ne cachent pas leur scepticisme sur la possibilité d’une mise en œuvre effective de ce droit aux échéances fixées, compte
tenu de la pénurie actuelle de logements sociaux. Y compris au sein de la majorité, divisée sur les modalités de mise en œuvre de ce droit.
 
Outre les délais jugés précipités pour l’examen d’une disposition aussi importante, le rapporteur de la commission économique, Dominique Braye, souligne
que sans un effort préalable de construction, « la reconnaissance d’un droit au logement opposable restera lettre morte ». « Proposer un calendrier dont
tout le monde sait qu’il ne sera pas tenu n’est pas raisonnable, insiste le sénateur UMP des Yvelines. C’est faire naître un espoir qu’on risque une fois
de plus de décevoir. »
 
Mêmes réserves exprimées par un autre sénateur UMP, Pierre Jarlier, rapporteur pour avis de la commission des lois. Les deux parlementaires ont donc déposé
des amendements pour reculer les délais fixés par la loi en distinguant le « droit à l’hébergement » pour les sans-abri du « droit au logement ».
 
Les premiers pourraient introduire un recours en 2008 ou même dès 2007. La reconnaissance du droit au logement opposable serait, elle, fixée au 1er janvier
2012 pour les cinq catégories jugées prioritaires et au 1er janvier 2014 pour les autres demandeurs.
 
« Modifier le calendrier en première lecture reviendrait à donner le signe d’un recul alors que cette loi a soulevé un formidable espoir », regrette de
son côté Bernard Seillier, rapporteur du texte au nom de la commission des affaires sociales. Le sénateur de l’Aveyron défend ce calendrier « volontariste
», même s’il reconnaît qu’il implique de gros efforts à faire, notamment en matière de construction de logements.
 
Il a d’ailleurs déposé plusieurs amendements dans ce sens, notamment l’inscription dans la loi de cohésion sociale de la construction de 51 000 logements
très sociaux supplémentaires, ainsi que des dispositifs d’incitation fiscale et de garanties financières pour mobiliser le parc locatif privé en faveur
des demandeurs de logements sociaux.
line ROUDEN

societatis:les violences racistes à l'école en recul

mardi 30 janvier 2007
 
Les violences racistes à l'école ont baissé de 20 %
 
Depuis trois ans, en France, l'éducation nationale a réagi à la banalisation de la violence raciste et antisémite. Avec succès
 
Collégiens à Epinay-sur-Seine en 2006 (photo Fedouach/AFP)
 
Les bonnes nouvelles font parfois peu de bruit. Durant l’année scolaire 2005-2006, les violences des élèves à motivation raciste ont diminué de 20 % par
rapport à l’année précédente. Et les actes antisémites ont chuté quant à eux de 40 %.
 
Sur l’ensemble du territoire, le ministère de l’éducation a enregistré 276 agressions physiques racistes et 14 antisémites en 2005-2006, contre respectivement
325 et 26 cas un an plus tôt. La polémique sur le système de recensement des violences scolaires (lire La Croix du 28 novembre 2006) a étouffé cette information,
parue il y a quelques jours avec la dernière livraison des statistiques du logiciel Signa.
 
Les chiffres sont pourtant confirmés par des observateurs qualifiés. « On assiste depuis quelque temps à un reflux incontestable de ces violences », analyse
Mouloud Aounit, président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). « Nous accueillons ces chiffres avec prudence mais
satisfaction », réagit pour sa part Élisabeth Cohen-Tannoudji, chargée de mission au Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
 
"Il y a eu une prise de conscience"
La ligne téléphonique mise en place par le Crif pour recueillir les signalements d’agressions antisémites confirme cette évolution. « Nous recevons un petit
nombre d’appels, entre dix et quinze par an, concernant des actes graves. À chaque fois, j’appelle aussitôt les rectorats concernés et je m’aperçois qu’ils
sont déjà au courant. Cela montre qu’il y a eu une prise de conscience au sein de l’éducation nationale. »
 
Il est vrai que le système éducatif a été sévèrement accusé de minimiser le problème. Au début des années 2000, dans un contexte de regain des tensions
communautaires, plusieurs essais publiés par des enseignants dénoncent le développement de l’antisémitisme dans les banlieues, et les associations juives
critiquent la passivité des pouvoirs publics. En février 2003, inquiet des conséquences d’une prochaine invasion de l’Irak, le ministre de l’éducation
Luc Ferry propose un plan pour prévenir les actes racistes et antisémites. Pour la première fois, en janvier 2004, les agressions racistes ou antisémites
sont enregistrées par le dispositif Signa.
 
« Ces manifestations ont toujours été minoritaires mais les tags antisémites ont totalement disparu », explique Ghislaine Hudson, proviseur d’un grand lycée
de Seine-et-Marne. Ancien membre de la commission Stasi chargée d’une réflexion sur la laïcité, elle juge que la « réaction de fermeté de l’institution
n’a pas été contestée par les élèves ».
 
Provocation plus qu'idéologie
Tous les éducateurs savent que les injures relèvent souvent plus de la provocation que de l’idéologie. Il n’empêche, les écoles ont mis un holà à la banalisation
du vocabulaire. En 2002, alors qu’il était chef d’établissement à Paris, Gilbert Longhi a dû gérer une délicate affaire d’altercation entre élèves juifs
et musulmans. « À force d’expliquer que certaines injures sont, quelles que soient les intentions de l’auteur, intrinsèquement racistes, le message finit
par passer. Les insultes n’ont pas disparu, mais, quand ils les commettent, les élèves savent qu’ils transgressent un principe. »
 
La multiplication des programmes éducatifs, notamment en ce qui concerne l’enseignement de la Shoah, a aussi eu un effet. De la réalisation d’un DVD sur
la déportation à la participation au concours de la Résistance, Élizabeth Ozenne, professeur de lettres en lycée, est engagée depuis longtemps dans toutes
ces actions : « Je trouve que les élèves font aujourd’hui preuve de plus de maturité. Les familles aussi. Alors qu’il m’est arrivé dans le passé de recevoir
une lettre d’une maman me demandant de laisser sa fille tranquille avec ces questions. »
 
Cela dit, le recul des violences antisémites s’explique aussi par le fait que des familles juives ont fui les établissements publics situés dans les quartiers
populaires. L’école est rattrapée par la « ghettoïsation ». Le sociologue Sebastian Roché, spécialiste de la délinquance, rappelle ainsi que « les mécanismes
de regroupement produisent des effets protecteurs. On a déjà montré comment le fait de tenir des populations pauvres à l’écart réduisait les problèmes
des couches moyennes. »
 
La bataille pour le respect de l’autre ne fait que commencer
Ghislaine Hudson constate que si les tags racistes ont disparu, les groupes de jeunes se réfèrent de plus en plus au quartier, à la cité où ils vivent.
« Sur les murs, dans leurs cahiers, les jeunes inscrivent aujourd’hui leur code postal, pour marquer leur territoire. »
 
La montée des incivilités, du sexisme, la violence au quotidien entre élèves fait dire à beaucoup d’éducateurs que si les dérapages racistes sont mieux
maîtrisés, la bataille pour le respect de l’autre ne fait que commencer. « Étudier un texte de Primo Levi, c’est bien, mais on ne peut pas se contenter
de faire du haut de gamme, estime Élisabeth Cohen-Tannoudji. Ce qui manque le plus, c’est un travail très basique sur le rejet des préjugés, des stéréotypes.
»
 
L’institution Fénelon, l’un des rares établissements catholiques de Seine-Saint-Denis, scolarise 2 000 élèves de toutes religions, y compris deux jeunes
sikhs portant turban, écartés de l’enseignement public en 2005. Et tout ce petit monde cohabite sans incident, affirme Philippe Delorme, le directeur.
« La diversité n’est pas le fait de notre environnement mais d’un choix volontaire. Notre projet est d’apprendre aux enfants à vivre ensemble, à se respecter.
Pour un établissement catholique, cela signifie qu’on ne demande pas aux élèves de laisser leur identité à la porte. On fait le pari de partir des différences
pour mieux connaître l’autre. »
 
Bernard GORCE

Societatis:TGV Est, un avenir pour la Lorraine

Lundi 29 janvier 2007
 
La deuxième tranche des travaux du TGV-Est est lancée
 
25/01/2007
 
Nouvelle étape pour le chantier du TGV-est. Le ministre des Transports, Dominique Perben a signé le protocole de financement, pour 94 millions d’euros,
des études et travaux préparatoires à la deuxième phase de la ligne à grande vitesse Est-Européenne entre Baudrecourt (Moselle) et Strasbourg (Bas-Rhin),
sur 106 kilomèters. Selon ce protocole, ces 94 millions d’euros seront financés par l'Etat, qui apportera 27 millions, les collectivités territoriales
(27 millions d’euros), Réseau ferré de France (22 millions d’euros) et l'Union européenne (18 millions d’euros). Les travaux de cette deuxième phase seront
lancés avant 2010.
 
Cette ligne constitue le maillon français de la transeuropéenne (Paris-Bratislava) qui reliera Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg. Avec ce nouveau tronçon,
Paris sera à 1h50 de Strasbourg (contre 4h actuellement et 2h20 à partir de la mise en service du premier tronçon du TGV, au mois de juin prochain).
 
Lors de cette signature, le ministre des transports a également souligné que « cette ligne nouvelle constituait pour la France, et les régions d'Ile-de-France,
de Champagne-Ardenne et de Lorraine, une opportunité d'ouverture vers l'Allemagne du Sud et la Suisse du nord, qui sont des régions particulièrement dynamiques
au plan économique ». Elle placera, en effet, Paris à tout juste 3 heures de Stuttgart.

Réflexions:le tout gratuit peut il couter plus cher?

dimanche 28 janvier 2007
 
Le tout gratuit peut coûter cher
 
Geste de générosité par excellence, la gratuité se développe mais nécessite une conscience collective de ses implications
 
Un coursier circule, le 14 mars 2002 rue du 4 septembre à Paris, sur un épais tapis de journaux, une centaine de militants du syndicat du Livre CGT ayant
déversé quelque 200.000 exemplaires d'un quotidien gratuit d'information (photo Guillot/AFP)
 
D’où vient donc cette idée que l’on pourrait lire, s’instruire, écouter, se loger, voire manger « gratuitement » ? C’est-à-dire « pour rien », traduit le
Petit Robert. Nul doute que l’Internet, avec ses échanges d’informations, d’opinions, d’images sans contrepartie monétaire, contribue à diffuser cette
illusion.
 
Car, il faut bien le dire, rien (sauf le don généreux et désintéressé) n’est jamais gratuit. Pas plus les journaux qui fleurissent aux abords des stations
de métro – financés par la publicité – que les films, albums musicaux ou spectacles téléchargés illégalement sur Internet. Pas davantage les services publics
que sont l’instruction reçue à l’école publique, les soins donnés à l’hôpital, la sécurité assurée dans notre quartier, l’accès à la route départementale
voisine ou la défense de nos frontières…
 
En réalité, la gratuité signifie seulement qu’« un autre paie à ma place », comme le rappelle l’économiste, spécialiste de la santé, Claude Le Pen. D’où
la remise en question de celle-ci lorsque le payeur doute du bien-fondé de cette redistribution. Le secours en montagne en est un bon exemple, qui met
face à face les communes censées dépêcher en urgence hélicoptères et secouristes et les amateurs de montagne, pour certains également amateurs de risques…
 
S'interroger sur la réalité de son besoin
Théoriquement, le prix a deux avantages : récompenser les efforts du producteur et inciter l’acheteur à s’interroger sur la réalité de son besoin. Mais
le raisonnement ne vaut que lorsque cet acheteur a les moyens de payer. Sinon, il est contraint de se rationner. Un problème crucial lorsque le besoin
relève de l’éducation, de la santé, de la culture, du logement, etc. L’idéal serait, lorsqu’il renonce, de savoir s’il agit uniquement par choix, pour
dépenser plus tard, autrement, ou s’il manque réellement d’argent.
 
« Mais c’est évidemment impossible, souligne l’économiste Claude Le Pen. Les pouvoirs publics sont donc coincés entre deux écueils : faire payer des biens
fondamentaux, quitte à créer des inégalités d’accès, ou au contraire les rendre gratuits, au risque d’induire des comportements antiéconomiques », autrement
dit des abus.
 
Heureusement, entre le tout gratuit et le tout payant, il existe des solutions intermédiaires : fixer des conditions de ressources, faire payer un euro
symbolique (ou, en tout cas, fixer un prix bien inférieur au coût de la prestation), mettre un « filtre », un médecin par exemple, chargé de vérifier à
la place du patient la réalité de son besoin de médicament, ou encore informer ce dernier pour freiner sa consommation (« Les antibiotiques, c’est pas
automatique »)…
 
Comment dissiper l'illusion de la gratuité ?
Et puis certains services se prêtent mal aux abus. « Dans le cas de la cantine, observe ainsi Alan Kirman, directeur d’études à l’EHESS, on voit mal les
enfants manger deux fois plus, simplement parce que le repas est gratuit ! » Enfin, le problème se complique encore un peu si l’on convient qu’un musée
ou un bus gratuit ont justement pour but d’être « surfréquentés » !
 
La question de fond demeure : comment dissiper cette illusion de la gratuité et rappeler aux utilisateurs la valeur des biens ou des services qui leur sont
offerts ? « L’école a beau être gratuite, elle est valorisée socialement et affectivement », affirme Jean-Louis Sagot-Duvauroux, sociologue et fervent
défenseur de la gratuité (1). Dans un musée, un théâtre aussi, l’idée selon laquelle il faudrait « en avoir pour son argent » serait même totalement déplacée
selon lui. Et « dévalorisante ». Mais, il le reconnaît, la gratuité doit s’accompagner d’un « travail symbolique, civique ». « L’école est respectée partout,
sauf là où elle est perçue comme l’un des rouages d’un système injuste, note-t-il. Tout dépend donc de l’état de la société. »
 
Claude Le Pen, spécialiste de la santé, ne dit pas autre chose : « Pour ne pas qu’elle débouche sur des abus, la gratuité doit s’accompagner d’un haut niveau
de conscience collective. Il ne s’agit pas de culpabiliser les malades mais de savoir que quelqu’un d’autre paie à leur place doit leur donner un sentiment
de solidarité. »
 
"Promouvoir la dignité des personnes"
Psychanalyste, Marie-Claude François-Laugier (2) les rejoint elle aussi : « Offrir la cantine aux élèves de primaire est un geste excellent. La gratuité
pour tous évite de distinguer entre les plus favorisés et les autres. » Selon elle, « les familles doivent le prendre comme un don de la société, et faire
passer ce message à leurs enfants ». Bien sûr, il ne s’agit pas pour elles de « porter toute leur vie cette dette comme un fardeau », mais « de comprendre
qu’elles peuvent rendre à leur tour service à la société ». « L’équilibre est subtil », reconnaît-elle.
 
Finalement, rien ne serait pire pour la gratuité, geste de générosité et de redistribution par excellence, que de contribuer à un repli sur soi. « L’objectif
de la gratuité, c’est de promouvoir la dignité des personnes, confirme le P. Dominique Greiner, directeur du département d’éthique de l’Université catholique
de Lille. Il faut toujours se demander comment les aider au mieux à être responsables de leur vie, à participer au système. »
 
Par exemple, lorsque la cantine est gratuite, comment impliquer quand même les parents dans la vie de l’école ? Le risque, à ses yeux, serait celui d’une
« charité froide », d’une gratuité « déshumanisante » : « Pour que la gratuité soit éthique, elle doit faire naître une relation. »
 
Anne-Bénédicte HOFFNER
 
(1) Auteur de De la gratuité, L’Éclat, avril 2006.
(2) Comment régler ses comptes avec l’argent, Éditions Payot, 2004.

Echos de campagne:malgré toutes ses dénégations

Samedi 27 janvier 2007
 
Kouchner prêt à rouler pour Sarkozy
 
2007 . L’ancien ministre de la Santé se déclare ministre potentiel d’un gouvernement d’union nationale.
 
Après Bernard Tapie, voici Bernard Kouchner. Outre leurs prénoms, les deux hommes ont ensemble la particularité d’être des figures de la gauche politique,
d’avoir été ministres sous des mandatures socialistes, et de ne pas cacher leur sympathie pour... Nicolas Sarkozy. Irrité par le ralliement de Jean-Pierre
Chevènement à Ségolène Royal, Bernard Tapie, un temps pressenti pour être le candidat du parti radical de gauche à la présidentielle, avait expliqué sur
RTL le 21 décembre, placer son curseur « plutôt » du côté de Nicolas Sarkozy. « C’est impossible de concilier ce qu’est Chevènement et ce qu’est Baylet
», président du PRG, avait-il lâché, faisant référence à l’Europe. Le lendemain, Bernard Kouchner embrayait sur la même rhétorique dans un entretien au
journal le Parisien. « Ségolène a réussi à agréger le "oui" et le "non" au sein du PS. Tactiquement, c’est bien joué, mais politiquement, ce n’est pas
juste. »
 
Ignoré par le parti socialiste, auquel il est adhérent, le docteur Kouchner se déclare aujourd’hui ministre potentiel dans un « gouvernement d’union nationale
» et se rallie à la conception de la rupture incarnée par le président de l’UMP. « Face à une concurrence mondiale, ce n’est pas en travaillant moins qu’on
va gagner, mais en travaillant plus », assène-t-il, reprenant mot pour mot les propos de Nicolas Sarkozy. De même, il invite à travailler plus longtemps,
expliquant qu’aujourd’hui, « personne ne peut croire que la retraite pourra éternellement être assurée, avec des gens qui travaillent moins et d’autres
qui vieillissent plus et sont plus nombreux ». Puisque sa famille politique ne semble pas suffisamment prête à « prendre le virage de la sociale démocratie
», Bernard Kouchner se range sans complexe du côté de celui qui, à ses yeux, peut permettre à la France de « passer un cap difficile de cinq à dix ans
pour que notre pays retrouve son rang ».
 

31 janvier 2007

Societatis:L'Eglise sera vaincue par le libéralisme

Jeudi 25 janvier 2007
 
Entretien avec Jean-Marie Donegani, directeur d'études à l'Institut d'études politiques de Paris
 
L'Eglise sera vaincue par le libéralisme
 
Le Monde des religions publie ce mois-ci un sondage où, à la question "Quelle est votre religion, si vous en avez une ?", seulement 51 % des personnes interrogées
répondent "catholique", alors qu'elles étaient 67 % en 1994 dans un sondage réalisé pour Le Monde. Etes-vous surpris par cette érosion ?
 
Un sondage de 1998 donnait déjà ce chiffre de 51 %. Ce qui compte, c'est l'évolution sur la longue période. Une rupture se produit vers 1975-1980 : auparavant,
les catholiques déclarés représentaient environ 80 % et, à partir de là, leur nombre décroît pour s'établir autour de 50-55 %. Ce sondage confirme donc
une tendance. Mais ce qu'il révèle d'essentiel, c'est le détachement vis-à-vis de la religion institutionnelle. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait plus
de sentiment religieux, plus de foi, plus de pratique religieuse. Mais il y a une désinstitutionnalisation au sens où les gens, au lieu de raisonner en
termes d'appartenance à une Eglise, raisonnent en termes d'adhésion à des valeurs et d'identification, totale ou partielle, à un foyer de sens.
 
La France est-elle une exception ?
 
Pas du tout. Ce constat vaut pour toutes les sociétés occidentales développées, même si la France est la plus sécularisée. C'est le grand triomphe du libéralisme
: la religion n'englobe plus tous les aspects de la vie des personnes et de la société, elle devient une affaire privée.
 
La généralisation du libéralisme de marché au tournant des années 1980 aurait-elle accéléré ce changement des mentalités en matière religieuse ?
 
C'est moins le libéralisme économique qui est ici en jeu que le libéralisme culturel : l'idée d'une séparation entre les différents domaines, le religieux,
le politique, l'économique et surtout, cette césure entre sphère publique et sphère privée. C'est sur ce point que le catholicisme et la modernité libérale
se sont heurtés depuis le début. L'Eglise n'a cessé de condamner la privatisation du religieux. La subjectivité prend le pas sur le dogme : est religieux
ce que je définis comme tel. Dans un sondage auprès des 12-15 ans publié il y a quelques années dans Okapi, des mots tels que justice, vérité, liberté,
amitié étaient considérés par une majorité d'enquêtés comme religieux. Est religieux ce à quoi on tient le plus. Au lieu d'une définition extérieure, objective
et institutionnelle du religieux, on a une définition personnelle et mouvante. Et ce subjectivisme va de pair avec le relativisme qui est le deuxième front
sur lequel se bat l'Eglise catholique, avec tout aussi peu de succès.
 
Comment se traduit ce relativisme ?
 
Dans le sondage du Monde des religions, seulement 7 % des catholiques estiment que le catholicisme est la seule vraie religion. En 1952, ils étaient plus
de 50 % ! Plus surprenant encore, le noyau dur des pratiquants qui vont à la messe tous les jours est aussi relativiste : 52 % d'entre eux estiment qu'"on
trouve des vérités dans différentes religions". C'est le même pourcentage que chez les non-pratiquants.
 
Qu'est-ce que cela dit de la foi ?
 
Cela veut dire que l'on peut avoir une foi qui imprègne tous les aspects de sa vie, et considérer que d'autres accès à la vérité sont légitimes. C'est l'essence
même de la modernité libérale que d'admettre que la vérité existe, mais qu'elle est relative à celui qui en fait l'expérience et qu'aucune autorité ne
peut vous l'imposer. Quand le Vatican pourfend le relativisme, il pourfend une réalité irrépressible. Pour le magistère, le relativisme conduit à l'indifférentisme
- toutes les religions se valent - puis à l'indifférence - si elles se valent toutes, aucune ne vaut. Or le sondage montre que les gens sont relativistes
mais non indifférentistes : ils ne sont que 39 % à dire que toutes les religions se valent. C'est au sujet individuel d'apprécier la valeur relative d'une
religion indépendamment de l'institution.
 
Comment l'Eglise vit-elle cette montée du subjectivisme ?
 
Il est difficile pour l'Eglise de renoncer à la primauté de sa version de la vérité. Il y a selon elle une objectivité des contenus de foi. Or cette approche
est en contrariété avec notre culture dans laquelle c'est le sujet qui décide ce qui est vrai, bon ou juste pour lui. Le relativisme contient l'idée de
relation : est vrai ce qui est en relation avec moi. Et l'on passe du règne de la vérité au règne de l'authenticité : être soi-même et non pas être conforme
à des vérités extérieures, choisir ce qui est pertinent pour sa propre expérience.
 
Quelles sont les conséquences sur les pratiques religieuses ?
 
Les gestes extérieurs prescrits par l'institution, la pratique cultuelle par exemple, s'effritent plus vite que ce qui relève du for interne comme la prière.
Comme le révélait déjà un sondage de 1985, l'identité chrétienne ne s'exprime plus pour la majorité des gens par la participation au culte, mais par des
gestes privés tels qu'"aider ceux qui sont dans le besoin autour de soi" ou "prier, penser à Dieu". Le subjectivisme va en outre de pair avec une certaine
hétérodoxie : chacun choisit dans le corpus des croyances celles qui font sens pour soi et qui apportent du réconfort. Ainsi la croyance au paradis est
plus répandue que la croyance dans l'enfer. La croyance est évaluée selon un critère d'utilité. Et la pertinence de la religion s'éprouve ici-bas : la
question du salut au-delà de la mort est complètement dédramatisée.
 
Mais alors, qu'est-ce qu'être catholique aujourd'hui ?
 
C'est plus difficile qu'auparavant de le définir. On peut être dedans sur un point et dehors sur un autre, on peut se rattacher à une tradition et à une
Eglise mais aussi plus souplement à un fonds de valeurs ou à une sagesse. Parmi les catholiques qui croient en Dieu (52 % seulement), 79 % le définissent
comme "une force, une énergie, un esprit". Seuls 18 % le définissent conformément au dogme. Donc l'enjeu est radical : soit on déclare que ces gens sont
en dehors du catholicisme, soit on aborde le problème d'un point de vue sociologique et l'on estime que ces gens-là se disent catholiques, donc que c'est
cela le catholicisme aujourd'hui. Mais cela pose le problème de l'identité de l'institution. Car il y a très clairement un hiatus aujourd'hui entre le
dépôt de foi tenu par l'Eglise et la foi déclarée des catholiques.
 
Quelles sont les conséquences politiques et sociales de ces nouvelles approches ?
 
L'une des grandes corrélations découvertes par la sociologie politique est que, plus on est pratiquant, plus on est de droite et conservateur. Mais l'on
s'aperçoit que, parmi les pratiquants, ceux qui lisent la Bible par eux-mêmes tendent à voter moins à droite, et ceux qui animent la liturgie, encore moins.
Autrement dit, l'expression religieuse peut exprimer l'autonomie et la liberté personnelles et s'associer à un vote de gauche, ou exprimer l'allégeance
et la soumission et s'associer à un vote de droite. Et à mesure que l'emprise catholique sur les populations se desserre, le lien entre orientation du
vote et intégration religieuse se distend : la variable religieuse introduisait un écart sur la répartition droite-gauche du vote de 68 points en 1978
et seulement de 42 points en 2002.
 
Avec la sécularisation, les gens reconnaissent à l'Eglise une pertinence pour ce qui relève du spirituel. En revanche, ils s'en défient pour ce qui concerne
les problèmes familiaux, sociaux ou éthiques. C'est la prétention intégraliste de la religion qui est rejetée. Cela ne veut pas dire que la foi des individus
n'a aucune conséquence sur les autres aspects de leur vie, mais qu'ils dénient à l'institution le pouvoir de leur dicter leur conduite, même morale.
 
Les religions ont-elles encore une place dans la vie publique ?
 
Dans la tradition libérale, les religions ont un rôle positif à jouer, à condition que les institutions soient séparées et que les opinions religieuses
ne s'expriment publiquement qu'à titre privé. Ce rôle public des religions passe par la reconnaissance du pluralisme religieux, car on suppose que, plus
on multiplie les points de vue, plus la vérité peut être atteinte. Les religions peuvent remplir un rôle de médiation ou de proposition de sens, comme
dans le Comité national d'éthique ou le Haut Conseil à l'intégration. Il faut par ailleurs que la nation ait une connaissance de son passé religieux. On
sait que l'enseignement des religions représente un problème crucial pour l'éducation nationale, et il est regrettable que la théologie soit interdite
de cité à l'Université française, au contraire des autres pays.
 
Ce constat général de sécularisation vaut-il pour les autres religions ?
 
Rien ne peut résister dans une société libérale à la promotion du sujet souverain. L'Eglise catholique a été vaincue sur ce point par le libéralisme, les
autres religions le sont ou le seront à leur tour. Par exemple, la désaffection à l'égard de la pratique est manifeste dans l'islam, à part le ramadan
qui est très suivi, peut-être à cause de son caractère collectif. On peut parler de religions à la carte et pas seulement de catholicisme à la carte.
 
Comment voyez-vous l'avenir du christianisme en France ?
 
Nous assistons moins à la décomposition du christianisme qu'à sa recomposition. Il se peut que, dans l'avenir, le christianisme ne se réfère plus à une
institution mais à de petits groupes affinitaires du type secte. L'Eglise, on y naît et on y meurt ; le groupe sectaire, on y adhère volontairement . Une
autre évolution possible est de type mystique : le royaume est à l'intérieur de chacun et, là encore, le mode de validation de la foi est subjectif et
dévalue l'institution. L'Eglise n'est pas un type d'organisation en affinité avec la modernité. Elle ne survivra que si elle cesse de fonctionner à l'autorité
et à la prescription.
 
Propos recueillis par Sophie Gherardi et Stéphanie Le Bars
 
Article paru dans l'édition du 21.01.07.
 
SONDAGE
 
51 % SE DÉCLARENT FIDÉLES À L'ÉGLISE DE ROME CONTRE 67 % EN 1994
 
Les Français sont de moins en moins catholiques
 
Article paru dans l'édition du 10.01.07
 
IL N'Y AURAIT plus qu'un Français sur deux (51 %) à se déclarer « catholique », alors que les Français « sans religion » représentent désormais jusqu'à
un tiers, ou presque (31 %), de la population. Tel est le résultat principal du sondage de l'institut CSA - auprès d'un échantillon de 2 012 personnes
- que publie, dans un large dossier sur les catholiques, Le Monde des religions de janvier.
 
Le sentiment d'appartenance à la religion catholique subit donc un net fléchissement. En 1994, le même institut avait posé, aussi pour Le Monde, la question
dans les mêmes termes qu'aujourd'hui ( « Quelle est votre religion, si vous en avez une ? ») : les catholiques déclarés étaient alors 67 %, les « sans
religion », 23 %.
 
Cette chute de seize points des premiers, entre 1994 et aujourd'hui, s'explique donc par l'introduction d'une nouvelle définition proposée dans l'enquête,
les « chrétiens sans pr écision » (4 %), et surtout par la hausse de huit points des « sans religion ». Quant aux musulmans, ils ont doublé (de 2 % à 4
%), les protestants (3 %) et les juifs (1 %) restant stables.
 
L'Eglise a pu longtemps se rassurer en invoquant - au delà de la baisse ancienne des pratiques et des croyances dans les dogmes - une résistance de l'identité
catholique. Mais cette observation est de moins en moins fondée. Le déclin du sentiment d'appartenance au catholicisme rejoint celui des pratiques et croyances.
 
Ainsi Le Monde des religions a-t-il interrogé 1 021 catholiques et les résultats sont aussi surprenants. Plus de la moitié ne vont jamais à la messe, sauf
exceptionnellement pour un mariage, un baptême, des funérailles ou pour une fête (31 %). Seuls 8 % restent fidèles à la messe du dimanche : ils étaient
37 % en 1948, 25 % en 1968, 13 % en 1988.
 
L'EXISTENCE DE DIEU
 
Ces chiffres donnent la mesure de l'effondrement, même si la pratique catholique ne se résume plus, depuis longtemps, à l'obligation de la messe dominicale.
Plus du quart des catholiques disent prier au moins une fois par semaine, soit une confirmation de la préférence pour des pratiques religieuses de type
individuel.
 
Les croyances s'effritent également. Seuls 52 % des catholiques jugent « certaine » ou « probable » l'existence de Dieu. Et c'est une minorité (18 %) qui
croit en un « Dieu personnel » - vérité fondamentale du christianisme - contre une grosse majorité (79 %) qui identifie Dieu à une notion plus vague de
« force, énergie ou es prit ». 58 % croient à la résurrection du Christ et 38 % à la virginité de Marie. Seules résistent les croyances aux miracles (64
%), au diable (33 %), à l'idée que la mort n'est pas « l'étape ultime » (74 %).
 
Un élément d'identité commune demeure très fort : l'appartenance à une Eglise dont les catholiques ont plutôt une bonne image (76 %). Benoît XVI obtient
71 % d'opinions favorables (contre 18 %). Les mêmes réclament pourtant ardemment le mariage des prêtres (81 %) et l'ordination de femmes-prêtres (79 %),
des réformes qui font figure d'épouvantail à Rome.
 
Henri Tincq
 

Echos de campagne:Renseignements Généraux

Vendredi 26 janvier 2007
 
Sarko a fait enquété sur un des membres de l'entourage de Ségolène par des RG
Oui! et alors
est on vraiment surpris de cette utilisation de smoyens de l'Etat aux seuls fins d'aider le Minsitre candidat
cessons cette hypocrisie et ses cris de vierges effarrouchées
de la part de Sarko, rien d'étonnant, n'oublions pas totu de même qu'il vient du RPR, et qu'il a été formé par Chirac
 
Il faut vraiment s'appeler Jospin, pour ne pas le faire et rendre la part des fonds secrets non utilisés
C'ets bien, on ne peut qu'admirer, mais il fallait rien en attendre
et Jospin, lui croyait que les Français lui en sauraientgré
et bien non
 
espérons juste que par son programme Ségo, parviendra juste à rééllement faire naitre un désir d'avenir, qui ne soit pas celui de l'UMP, mais n'attendons pas de cette dénonication une baisse dans les sondages du Ministre candidat...

Echos de campagne:En vert et contre tous!

Mardi 23 janvier é007
 
Hier Nicolas Hulot les larmes aux yeux a décidé de prendre lesc hemins de traverses et de ne pas se jeter dans l'arène politique
il a décidé de faire confiance aux politiques
les plus grands candidats, à l'exception des extrèmes trotskistes et du borgne, tous ont signé son pacte en tout ou partie.
Son ingérance politique est donc enfin terminée
Non, il a gagné en crédibilité et en ne se banalisant pas en menant campagne, il a peut être gagné le fait de rester aux yeux de l'opinion une forme de pureté qui lui permettra de rester un observateur critique et exigeant
 
et puis pour les écologistes  ce fut tout de même une bonne nouvelle, car sans hulot, ils parviendront peut-être à dépasser les 3%
il leur a rendu hommage, pour leur inlassable obtsitantion à faire entrer l'écologie dans le débat politique, depuis trente ans, ils portent le combat et peut être enfin  parviendront ils à convaincre

BlogTrotter:La petite Mosquée dans la prairie!

Mercredi 24 janvier 2007
 
La télévision publique diffuse depuis une semaine " La petite mosquée dans la prairie ", série qui décrit avec humour le quotidien d'une communauté musulmane
dans le Saskatchewan
 
L'islam a sa sitcom au Canada
 
Une scène de " La petite mosquée dans la prairie ". " La série ne traite pas de politique, mais porte avant tout sur les relations humaines. Si elle peut
aider à lutter contre les préjugés, tant mieux ", explique Zarqa Nawaz, la coscénariste. SOPHIE GIRAUD
 
MONTRÉAL (Québec) CORRESPONDANCE
 
Il y a Yasir, l'entrepreneur en bâtiment qui squatte la salle paroissiale anglicane pour en faire une discrète mosquée, et Amaar, un jeune avocat torontois
qui débarque à Mercy (Saskatchewan), petite ville des Prairies canadiennes, pour remplacer l'imam paranoïaque de la communauté islamique ; il y a quelques
personnages non musulmans bien campés, dont un fermier terrorisé par la découverte de la mosquée, un pasteur protestant qui fait preuve d'ouverture aux
autres religions et un animateur de radio déchiré entre ses opinions d'extrême droite et son amour secret pour une immigrante algérienne.
 
" La petite mosquée dans la prairie ", nouvelle sitcom canadienne anglophone, a peu à voir, sinon par son titre et son lieu de tournage, avec la série-culte
américaine " La petite maison dans la prairie ". Reste qu'elle a déjà suscité beaucoup de curiosité à l'étranger et fait un tabac dans les foyers du Canada
de langue anglaise. Dès le premier épisode, présenté mardi 9 janvier, elle attirait 2,1 millions de téléspectateurs ! Du jamais-vu... Même si la chaîne
de télévision publique CBC avait mis le paquet pour en faire la promotion : des dromadaires dans le centre-ville de Toronto, un gigantesque buffet de chiches-kebabs
en plein air...
 
Du jamais-vu, surtout, à cause du sujet et de son traitement : un feuilleton comique dressant le portrait d'une minorité musulmane sur fond de province
agricole... Il met en scène des personnages colorés, plonge dans leur vie au quotidien, décrit leurs relations avec le reste de la population locale (partagée
entre conservateurs et progressistes) et au sein de la communauté elle-même. On y aborde avec légèreté, aussi, des thèmes plus politiques, comme la peur
du terrorisme, le " profilage " racial, le fondamentalisme religieux, les discriminations envers les femmes...
 
Dans le premier épisode, Amaar téléphone à sa mère d'une file d'attente de l'aéroport, avant de partir pour Mercy comme imam. " Si papa pense que je commets
un suicide, ainsi soit-il, dit-il. C'est ce qu'Allah veut pour moi ! " Sa voisine s'affole, croit qu'il va commettre un attentat-suicide et appelle la
police. Le voilà interrogé, soupçonné de terrorisme, notamment à cause d'un visa de coopérant en Afghanistan, puis relâché faute de preuves. Plus tard,
on verra un journaliste de Mercy insister sur ses rapports avec Al-Qaida et un animateur de radio lui demander sans ambages s'il est un terroriste.
 
" QUI LE DIT À JÉSUS ? "
 
" La sitcom n'est nullement une satire politique ", se défend la cinéaste Zarqa Nawaz, instigatrice et coscénariste de " Little Mosque on the Prairie ".
Pour elle, " la série ne traite pas de politique mais porte avant tout sur les relations humaines ". " Si elle peut aider à lutter contre les préjugés
et les stéréotypes, notamment dans le monde post-11 septembre 2001, tant mieux !, souligne-t-elle. J'ai voulu montrer que les musulmans avaient le sens
de l'humour pour rire d'eux-mêmes, qu'il y a certes des incompréhensions entre eux et les autres, chaque communauté ayant ses traditions, mais qu'au fond
tout le monde a peu ou prou la même vie, les mêmes ambitions, problèmes amoureux ou familiaux... Nous ne sommes pas si différents. "
 
Yasir, l'entrepreneur musulman, est l'un des personnages les plus en vue de la série. Il est marié à Sarah, Canadienne " de souche " convertie à l'islam.
Lorsque le pasteur accepte d'accueillir la mosquée dans sa salle paroissiale, Yasir lui demande : " Qui le dit à Jésus, vous ou moi ? " Plus tard, il aura
maille à partir avec sa fille Rayyan, qui, d'après lui, s'habille de façon trop sexy. " Tu as l'air d'une protestante ", lui dit-il. " Tu veux dire prostituée
", réplique l'adolescente ? Mais lui répète : " Non, protestante "... Comme la religion dominante du village où ils habitent.
 
A travers cet original portrait de groupe, Zarqa Nawaz se fait-elle le chantre de l'intégration des musulmans à la mode du multiculturalisme canadien ?
Elle-même en est en tout cas l'un des purs produits. Sa famille, d'origine pakistanaise, a vécu à Liverpool, en Grande-Bretagne, avant d'immigrer au Canada.
Direction Toronto, à l'âge de 5 ans.
 
En 1996, l'ancienne journaliste radio s'intéresse au cinéma. Elle tourne quatre courts métrages comiques à saveur musulmane, dont BBQ Muslims (l'histoire
de deux frères soupçonnés de terrorisme après l'explosion de leur barbecue), et crée sa maison de production (FUNdamentalist Films).
 
Zarqa Nawaz vit aujourd'hui à Regina, capitale de la province de Saskatchewan, où son mari travaille comme psychiatre depuis dix ans. En 2005, elle réalise
un documentaire - Me and the Mosque (" Moi et la mosquée ") - après avoir bataillé contre la séparation des hommes et des femmes pour la prière à sa propre
mosquée, une décision censée éviter aux hommes toute " distraction ". " J'ai bien fouillé la question, note-t-elle. Du temps du Prophète, les femmes n'étaient
pas obligées de prier derrière des barrières. " Elle reviendra sur ce thème dans l'un des huit premiers épisodes de la série...
 
" EXPÉRIENCES UNIVERSELLES "
 
A 39 ans, mère de quatre enfants, Zarqa Nawaz a trouvé son inspiration dans la réalité de sa vie à Regina : " L'une des meilleures règles en comédie, c'est
d'écrire sur ce qu'on connaît. Plus le sujet est sérieux, plus j'ai de plaisir à en rire. " Un brin provocatrice, la jeune femme ne craint pas de questionner
par exemple le fait de porter le foulard islamique devant un homme gay ! " Maintenant, dit-elle, j'ai toute une série télé pour m'exprimer... avec du bon
matériel récolté à Regina pour faire une comédie dont les personnages principaux sont musulmans. Si elle a du succès à cause d'eux, tant mieux, mais je
crois qu'elle en aura surtout parce qu'elle parle d'expériences universelles, de rapports hommes-femmes ou parents-enfants, de relations humaines au sens
large. "
 
Zarqa Nawaz ne craint pas de choquer, à l'occasion, une partie des musulmans canadiens. " On ne peut faire de comédie sans conflit ", affirme-t-elle, se
vantant toutefois d'avoir eu l'appui de plusieurs organisations musulmanes, qui ont incité leurs membres à regarder la série. " Les réactions sont plutôt
bonnes, et je crois que ceux qui sont nés au Canada vont particulièrement apprécier ce portrait nuancé " de leur communauté.
 
Elle qui porte depuis longtemps le hidjab croit que, dans la vie comme dans la comédie, il y a place pour tous au Canada, des musulmans ultra-pratiquants
à ceux qui ne mettent jamais les pieds à la mosquée. De fait, le président du Congrès islamique canadien, Mohamed Elmasry, s'est dit ravi de l'idée du
feuilleton, affirmant qu'il était " grand temps pour les musulmans de rire d'eux-mêmes ". D'autres, comme Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman canadien,
sont plus circonspects, craignant qu'on ne les caricature une fois de plus en les dépeignant comme des gens qui ne font que " prier et prêcher ".
 
Anne Pélouas
 
 

societatis:L'hiver s'installe

Lundi 22 janvier 2007
 
Ce matin a 5h25 l'Abbé Pierre est parti en "Grandes Vacances", comme il disait. Il avait rendez-vous avec un ami, il attendait cela depuis longtemps, et si cet ami existe, il est à croire qu'il aura pas mal de questions à lui poser.
Cet homme, qui fut résistant, , puis Député MRP, a décidé de mettre à disposition d'un combat ses émoluments parlemetnaires.
Il fut un piètre Député, car homme d'actions, il a préféré travailler aux cotés de ce qui se meurt.
Ce drôle de curé ne laissait personne indifférent, il parvenait à redonner l'espoir, l'envie de se battre pour soi, et pour les autres
il redonnait aux plus humbles leur dignité.
Son destin a pris une autre tournure le 1er février 1954. Une femme et son bébé était mort de froid en pleine rue, elle venait d'être expulée.
Son appel sur les ondes de radio luxembourg, est resté dans les mémoires de tous ceux qui l'entendirent
Ce lundi  soir, France 2 a rediffusé ce film qui lui rendit hommage, "Hiver 54", où Lambert Wilson incarne Ce Saint Domicile Fixe.
Aujourd'hui quelques décennies aprés, et malgré une mobilisation permanente, malgré des promesses de dizaine de politiques, malgré une cote de popularité à peine entammé par ses errements en soutenant l'infame révisionniste Garaudi, il n'a pu faire céder les politiques pour obtenir un droit opposable au logement.
Il fut même tréx agé de tous les combats. De la réquisition par le DAL, (Droit Au Logement), de l'immeuble de la rue du Dragon, et il a soutenu également ces dernières semaines les tentes des enfants de Don Quichotte.
Des tentes, que perosnnes ne peut  ne pas voir, une utilisationdes médias,  une obstination à faire et obtenir des logements décents pour tous
Le flambeau est donc repris,enfin
alors il pouvait partir en grandes vacance,s puisque de nouveaux vaillants ont obtenu, enfin le croient ils ce droit qu'il a exigés pendant plus de cinquante ans
Merci Monsieur
et bon voyage
 
Vous ne serez certainemetn jamais canonisé, car vous futes du coté des humbles et contre les puissants
iconoclastes, vous étiez trop dans la compréhension de la souffrance et dans l'époque
et vous n'ave jamais hésité à rester libre,
mais la rue, les Français depuis bien longtemps l'ont canonisé
comme Saint Domicile Fixe!