02 février 2007

Echos de campagne:malgré toutes ses dénégations

Samedi 27 janvier 2007
 
Kouchner prêt à rouler pour Sarkozy
 
2007 . L’ancien ministre de la Santé se déclare ministre potentiel d’un gouvernement d’union nationale.
 
Après Bernard Tapie, voici Bernard Kouchner. Outre leurs prénoms, les deux hommes ont ensemble la particularité d’être des figures de la gauche politique,
d’avoir été ministres sous des mandatures socialistes, et de ne pas cacher leur sympathie pour... Nicolas Sarkozy. Irrité par le ralliement de Jean-Pierre
Chevènement à Ségolène Royal, Bernard Tapie, un temps pressenti pour être le candidat du parti radical de gauche à la présidentielle, avait expliqué sur
RTL le 21 décembre, placer son curseur « plutôt » du côté de Nicolas Sarkozy. « C’est impossible de concilier ce qu’est Chevènement et ce qu’est Baylet
», président du PRG, avait-il lâché, faisant référence à l’Europe. Le lendemain, Bernard Kouchner embrayait sur la même rhétorique dans un entretien au
journal le Parisien. « Ségolène a réussi à agréger le "oui" et le "non" au sein du PS. Tactiquement, c’est bien joué, mais politiquement, ce n’est pas
juste. »
 
Ignoré par le parti socialiste, auquel il est adhérent, le docteur Kouchner se déclare aujourd’hui ministre potentiel dans un « gouvernement d’union nationale
» et se rallie à la conception de la rupture incarnée par le président de l’UMP. « Face à une concurrence mondiale, ce n’est pas en travaillant moins qu’on
va gagner, mais en travaillant plus », assène-t-il, reprenant mot pour mot les propos de Nicolas Sarkozy. De même, il invite à travailler plus longtemps,
expliquant qu’aujourd’hui, « personne ne peut croire que la retraite pourra éternellement être assurée, avec des gens qui travaillent moins et d’autres
qui vieillissent plus et sont plus nombreux ». Puisque sa famille politique ne semble pas suffisamment prête à « prendre le virage de la sociale démocratie
», Bernard Kouchner se range sans complexe du côté de celui qui, à ses yeux, peut permettre à la France de « passer un cap difficile de cinq à dix ans
pour que notre pays retrouve son rang ».