19 janvier 2007

Revue de presse:Roal suspend son porte parole

Royal suspend son porte-parole Montebourg pour des propos sur Hollande
 
PARIS, 18 jan 2007 (AFP) - La candidate socialiste à l'Elysée Ségolène Royal a "suspendu" jeudi pour un mois son porte-parole Arnaud Montebourg, après que
ce dernier a déclaré "pour rire" que le seul défaut de la candidate était "son compagnon", François Hollande, le numéro un du PS.
Cette démission survient alors que la campagne de Mme Royal a été secouée par plusieurs "couacs" et que la candidate socialiste enregistre une baisse dans
les derniers sondages.
"Il est suspendu de ses fonctions, il ne parlera plus en mon nom pendant un mois", a déclaré Mme Royal à l'AFP, après que son remuant porte-parole eut annoncé
lui avoir remis sa démission.
"Je lui ai dit que ses propos étaient déplacés. Je veux que mon porte-parole traite du fond", a ajouté la candidate socialiste.
Mercredi soir, comme on lui demandait quels étaient les défauts de la candidate socialiste, Arnaud Montebourg avait répondu sur Canal +: "Ségolène Royal
n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon", avant d'ajouter: "c'était pour rire".
Mme Royal a précisé que M. Montebourg est "maintenu dans le groupe de travail sur les institutions" du Parti socialiste.
M. Montebourg avait auparavant annoncé avoir présenté des excuses à la candidate et à son compagnon. "Après les propos à vocation humoristique tenus hier
soir sur le plateau du Grand journal de Canal+, et malheureusement mal interprétés, Arnaud Montebourg a présenté hier soir ses excuses à François Hollande
et Ségolène Royal", avait déclaré le député de Saône-et-Loire dans un communiqué.
Confrontée à des dissensions au sein du PS, notamment sur la conduite de la campagne ou la fiscalité, Mme Royal avait assuré mercredi soir en meeting à
Toulon que sa candidature ne connaissait pas de "trou d'air", affirmant au contraire ressentir "un souffle d'air extraordinaire qui va nous porter vers
la victoire".
Mais les derniers sondages semblent indiquer un retournement d'opinion en faveur de son grand rival UMP, Nicolas Sarkozy, officiellement entré en campagne
dimanche dernier.
M. Sarkozy l'emporterait ainsi sur Mme Royal par 52% des voix contre 48%, au second tour de la présidentielle, selon un sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui
en France paru jeudi.
Mardi, un sondage Ifop pour Paris-Match donnait le même résultat, alors que Mme Royal faisait jusqu'alors jeu égal ou devançait son adversaire dans les
enquêtes sur le deuxième tour.
Un sondage BVA pour Orange publié mercredi indiquait de son côté que la part des Français déclarant pouvoir voter pour Mme Royal a chuté à 58%, contre 68%
en novembre.
Mme Royal, qui assure ne pas vouloir accélérer la phase actuelle de "débats participatifs" de sa campagne en dépit des critiques internes, a en outre été
confrontée à des rumeurs de tentative d'éviter de payer l'ISF, qu'elle a dénoncées comme relevant d'une "campagne de racaille" propagée par l'entourage
de M. Sarkozy.