19 janvier 2007

BlogTrotter:l'obscurentisme et le terrorisme se portent bien...

Mercredi 10 janvier 2007
 
Voici un trés bon article du Figaro qui met en avant les risques encourus par les France, dus aux menaces du GSPC.
 
 
Le Maghreb gagné par la contagion terroriste
 
THIERRY OBERLÉ.
 
 Publié le 08 janvier 2007
 
Actualisé le 08 janvier 2007 : 08h28
 
Le chef du GSPC algérien, Abou Moussab Abdelouadoud(à droite aurait établi des relations avec des groupes tunisiens et marocains.
 
Le chef du GSPC algérien, Abou Moussab Abdelouadoud(à droite aurait établi des relations avec des groupes tunisiens et marocains.
 AFP
 
Le GSPC algérien sert désormais de relais aux islamistes des pays voisins tentés par l'aventure du djihad.
 
LE GROUPE SALAFISTE pour la prédication et le combat (GSPC) achève sa mue. Concentré depuis sa création sur des activités terroristes en Algérie, le principal
mouvement islamiste insurrectionnel d'Afrique du Nord affiche de plus en plus sa vocation internationaliste. Il est aujourd'hui la matrice des candidats
maghrébins au djihad.
 
Ce tournant s'explique par des raisons idéologiques, stratégiques et structurelles. En perte de vitesse dans son pays d'origine, le groupe est replié dans
des réduits situés principalement dans les montagnes kabyles. Privé de véritables appuis dans la population, il n'est pas en mesure de mettre en danger
l'appareil d'État et doit briser son isolement pour survivre. Il s'est ainsi inspiré des groupes issus de la mouvance d'al-Qaida en ouvrant des sites Internet.
Sa présence sur la Toile lui permet de revendiquer des actions spectaculaires, comme les attentats commis ces derniers mois dans la région d'Alger, de
montrer des images de propagande, et surtout de nouer un dialogue avec des sympathisants tentés par l'aventure de l'islamisme armé. Leurs recrues sont
des Marocains, des Tunisiens et des Mauritaniens. Leur passage dans les maquis est l'occasion d'un apprentissage aux méthodes de la guérilla (lire ci-dessous).
Les petits soldats de la guerre sainte sont ensuite en mesure de frapper dans tout le Maghreb, mais aussi en Irak et en Europe.
 
Les encouragements d'al-Qaida
 
Attendue dans le Sahara où les États-Unis redoublent d'efforts pour contrer une menace peu visible, la nouvelle génération liée au GSPC apparaît au Maroc
et vraisemblablement en Tunisie. Des sources sécuritaires algériennes ont confirmé ce week-end à la presse privée d'Alger, ce que la rue de Tunis murmure
: ce sont bien des salafistes qui ont affronté dans la banlieue de Tunis les forces de l'ordre lors de combats à l'arme lourde (15 morts). L'agence d'études
et de recherches Stratfor, réputée pour la qualité de ses analyses, effectue un constat identique dans un document intitulé : « La Tunisie : le nouveau
point chaud militant ? ».
 
Voilà une dizaine de jours, deux Tunisiens ont été arrêtés en Algérie alors qu'ils rejoignaient les maquis algériens. Selon le quotidien El Watan, ils auraient
déclaré lors de leur interrogatoire qu'un groupe salafiste tunisien avait établi des relations avec l'émir Abdelmalek Droukdel, dit Abou Moussab Abdelouadoud,
le chef des phalanges du GSPC, et préparait une offensive contre des intérêts étrangers. Les forces de sécurité seraient intervenues le 23 décembre, puis
le 3 janvier, pour les empêcher de se réunir ou de passer à l'action. La bande, qualifiée de « gang criminel » par les autorités, était composée d'une
trentaine d'individus. Dans l'une de ses récentes diatribes, Ayman al-Zawahiri, l'idéologue d'al-Qaida, avait demandé au GSPC de devenir « l'os dans la
gorge des croisés américains et français ». La recommandation commence à s'appliquer.