25 septembre 2006

Réflexions : La France d'aprés...

Primidi,1 vendémière 215
Le Président de l'UMP, dite Union pour un mouvement populaire promet la rupture si il est élu à la Présidence de la République.
Mais de quelles ruptures nous parle t'il!
En effet, ce peut être surprenant que quelqu'un qui a le pouvoir depuis plus de quatre ans, prenne pour angle de campagne de rompre avec la politique, qu'il mène, qu'il cautionne.
Pour autant comme d'autres, il est conseiller talentueusement par des conseillers en communication, il a le soutient des médias et la baraka. Aude là de l'écume, il faut être attentif à ce qu'il dit, au fonds, qui est loin d'être artificiel. Il sera trop tard le 6 mai 2007, pour dire on ne savait pas., Depuis des mois, meetings aprés meetings, articles aprés articles, il distille, petit à petit sa vision, son orientation, son projet de société. Lui il en a un.
Sarko ne prend personne en traitre, mais il est assez habile pour que l'on ne se focalise pas sur l'essentiel, pour que l'on regarde, là où il nous incite à regarder. Ce qui est plus étonnant c'ets que les commentateurs politiques les plus avertis aient cette faiblesse de ne pas être plus pertinent dans le décryptage de ce qui nous est proposé.Sans être pour autant partisan, mais simplement en mettant clairement en évidence ce qui est proposé, une autre société, un autre équilibre sociale, un nouveau contrat social.
D'un point e vue politique, c'ets une bonne chose,si on donne les moyens aux électeurs de choisir en toute connaissance de cause, et si la gauche ne tente pas de singer le projet de la droite mais propose le sien, réélllement. Cela sera peut-être enfin le moyen de réhabiliter l'enjeu de l'election, et de renvoyer les extrèmes à ce qu'elles sont, des impasses.
De quelles ruptures nous parle Sarko?
Une rupture institutionnelle
Lors de son discours pour les voeux en janvier 2006, Le petit Nicolas a dévoilé l'idée qu'il se faisait du fonctionnement des institutions rénocvées de la Vème République, telles qu'il les souhaite.
Affligeant effrayant. Je dis le Petit Nicolas, pas pour me moquer de la taille du Ministre de l'Intérieur, ce serait ridicule, mais pour faire une analogie avec un des ses prédecesseurs, le petit Adolphe Thiers. Ce doit être un de ses inspirateurs. Premier Président de la IIIème République, il allait devant les chambres, en étant irresponsable et compte tenu de son charisme, parvenait à infléchir les positions des deux Assemblées. Sarko, se voit reprendre le rôle. Il veut être Président, en étant irresponsable politiquement, c'ets à dire ne pouvant être renversé par les chambres, pouvoir les dissoudre, et pouvant les controler. Il refuse la séparation des pouvoirs. En effet, il aspire à une concentration entre ses mains, du pouvoir executif, et d'uen bonne partie du pouvoir judiciaire et maintenir le législatif sous contrôle.
de fait, par sa vision politique et institutionnelle, il est clair que le judiciaire, qui n'est déjà qu'une Autorité judiciaire en France, et nonun pouvoir serait encore plus aux ordres. L'ambitieux projet de Guigou en 2000 d'indépendance du Parquet est bien loin. Les magistrats seront aux ordres.
Sarko, pour autant ne veut pas un vrai régime présidentiel à l'américaine, où les pouvoirs peuvent se controler, se bloquer,. Un équilibre y est maintenu. Il le refuse non parce que conscient que les expériences de ce type de régime en France on conduit à la dictature, de Napoléon le petit,, ni parce que soucieux de défendre le modèle institutionnelle européen de régime parlementaire bicamériste. Non il est simplement conscient que le régime actuel, avec des pouvoirs renforcés du Président, qui pourra aller devant les chambres renverra le Premier ministre comme un directeur du cabinet,, et lui permettra de concentrer tous les pouvoirs. Il sera un Président actif, et activiste,. Cet hyper actif pourra rééllement contrer tous les contre pouvoirs insitutionnels existants car il disposera directement et indirectement, par le poids économique de ses amis de tous les leviers pour mener le projet de société et d'organisation sociale qui est le sien.
Oui, il s'agit d'une vraie rupture, car ce que propose Sarko, c'est un régime qui a toujours été rejetés par les Français ou les ont conduit à des régimes dictatoriaux.
Une rupture démocratique
La volonté de la prééminence sans contrepartie du pouvoir présidentiel conduit à une rupture démocratique. En effet, les juges seront aux ordres, le parlement sera plus godillot que jamais.
La réforme que le Garde des seaux actuels défendra cette fin d'année est un prémisce de ce qui nous attend. Les magistrats devront choisir entre le siège, c'ets à dire le magistrat qui juge, et le parquet, c'ets à dire celui qui au nom de la société demande la peine. Les magistrats du siège sont indépendants. Certes, ils ne sont pas tous talentueux, et certains peuvent déraper. Mais faut il pour autant remettre en cause leur statut et leur liberté. quel est le rôle du juge, garantir le respect des libertés individuelles. Toucher à son indépendance c'ets donc toucher aux gardiens de nos propres libertés. Nous devrions peut-être y regarder à deux fois, avant d'accepter une telle remise en cause. D'autant que des sanctions disciplinaires existent, et sont appliquées. Les magistrats du Parquet, eux ont un lien hierarchique avec le Ministre de la Justice. Celui-ci peut leur donner des instructions afin de pouvoir requérir des peines ou d'abandonner des poursuites. Cela permet de pouvoir et c'est une chose utile de mener une politique pénale. On demande aux magistrats de poursuivre particulièrement certaines infractions, que l'opinion publique supporte mal. cela garantit une égalité de traitement sur le territoire. Dans sa mauvaise utilisation cette prérogative du Ministre de la Justice permet d'enterrer certaines affaires juridico-politiques.
En 2000 Guigou, parvenait aprés bien des débats à distendre ce lien heirarchique.Elle tenté courageusement également de renforcer la présomption d'innocence et pour limiter notamment l'incarcération préventive.
Un fait divers, l'affaire dite du chinois, remit tout en cause. Un braqueur multi-récidiviste, remit en liberté, récidiva et un policier fut abattu. Les juges furent pointé du doigts, laxistes, forcémment laxistes.
Donc la loi fut révisé en 2002. Et pourtant l'affaire pour laquelle le Chinois, d'où tout était parti, conduisit la justice a relaxer ce criminel, car dans cette affaire il ne devait effectivement pas être condamné. Donc les juges qui l'avait remis en liberté avait bien agi., pourtant quels médias s'en aient fait l'écho?
Il est facile de taper sur les juges, ils sont peu nombreux, surchargés de boulots, et aprés cette triste affaire d'Outrot l'opinion publique est prete à accepter.
Il faudrait de temps en temps écouter les juges, leur consacrer du temps pour comprendre que leurs protestations n'ont rien de corporatistes, mais sont bien démocratiques, et dans notre interet de simples citoyens.
Cette rupture démocratique se verra également au niveau du Parlement.. La vision déjà amorcé par Chirac de vouloir un parti de la Majorité Présidenteille conduira encore plus le Président à disposer d'une majorité pour pouvoir appliquer la politique qu'il souhaite, sans débats. La pratique des institutions ses quatre dernières années le prouvent. Bienq ue disposant d'une majorité large de prés de 400 députés, le gouvernement a eu recours à plusieurs reprises au 49-3, alors que pendant cinq ans, alors que Jospin avait une majorité faible n'y eut jamais recours. Différence de style, différence démocratique.
Comment dans ces conditions pourra t'on avoir une séparation des pouvoirs, qui pourtant est la seule possibilité pour povoir garantir un bon fonctionnement des institutions. Nous nous éloignerons encore de la pratique de certaines pratiques du Nord, de l'Europe, comme la Suède om les députés ont des pouvoirs trés étendus, où l'opposition a plus de moyens que les partis appartenant au gouvernement.
Que faut ul faire pour parvenir à une nouvelle pratique politique à l'emergence de contre pouvoirs puissants. La démocratie ne peut émerger que d'un rapport de forces.
une rupture diplomatique
Son dernier voyage aux Etats Unis, a permis à Sarko de faire sa déclaration d'amour à Bush.
Tout cela est on ne peut plus cohérent. Sarko dans lechamps des pouvoirs qui sont les siens a développé une politique qui est inspiré de celle des USA. Un politique communautariste, et ultralibérale. Donc cet atlantisme revendiquée n'ets en rien surprennant.
Il pronera un allignement come le Royaume Unis sur les positions de Washington, refusant de pouvoir affronter frontalement l'administration américaine. Pour lui l'affirmation d'une autre ligne s'apparente à de l'arrogance, à de la grandiloquence. C'ets dire ce que sera l'indépendance de la France. Que faisait Sarko dans un parti gaulliste. On peut se le demander car ce n'ets en rien un homme qui saura dire non. Il est suiviste, peu inspiré, et dangereusement inféodé aux lobbys économiques.
La politique extérieure de la France ne sera plus la résultante d'une tradition africaine, d'une volonté émancipatrice, même si sur ce point, nous aurions du et pu faire bien mieux, mais notre poltique sera dictée par nos interets industriels et économiques. Lagéostratégie mondiale sera un peu plus guidé par les wall street, et l'OMC. L'interet sera que le G8 parlera d'une seule voix.
A ce heyn ka France se dilluera, car c'ets bien parce qu'elle a toujours incarné une originalité, étant pro-occidentale, mais ne rompant pas avec les non allignés que la France a pu maintenir son rang et son influence. Mais le petit Nicolas ne devait certainement pas être trés doué à l'école en Histoire pour avoir oublié autant de choses. Pour peu c'est à croire qu'il serait marxiste, du passé faisons table rase. Sarko n'a pas compris que contrairement au Etats Unis, nous étions un pays avec une histoire, un passé, des traditions auxquelles viscéralement le peuple étaient attachées. Ce n'ets pas parce que l'oncoupe sa tête à son roi en France que l'on enreste pas nostalgique.
une rupture économique
Sur ce point inutile de ddévelopper longuement, les pratiques de classe sont multiples. La droite depuis quatre ans a déjà clairement montré la voie. Je ne sais pas comment il ira encore plus loin, sauf à affaiblir encore plus les moyens de l'Etat, et donc ses propres pouvoirs. Il souhaite une société dérégulée, où l'initiative soit individuelle. Le capitalisme sera financier, l'économique primera sur le politique.
Il faut bien remercier ceux qui auront fait son election. Sarko ne tentera pas de gouverner pour les Français, il gouvernera pour la France dontil est le champion, écrasant l'autre, puisqu'elle sera minoritaire; L'idée qu'il se fait de la démocratie, c'ets que de plus en plus de ceux qui le combattent le rejoindront car tel sera leur interet.
Economiquement pourtant la droite au pouvoir, et même Sarko grand argentier, quand son frère était même numéro 2 du Medef, n'ont pas brillé. Le déficit, ne cesse de se creuser, les comptes sociaux sont abyssalement dans le rouge, le commerce extérieur est dramatiquement déficitaire, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps et la croissance est en panne.
Le chomage baisse enfin, mais du fait de la pyramide des ages et non de la création d'emplois. En effet, les plus agés du baby boum commencent à partir en grand nombre en retraite et la génération arrivant sur le marché de l'emploi née dans les années 80, en pleine crise est nettement moins nombreuse. De ce fait les effectifs de la population active baisse, donc la pression sur lemarché de l'emploi est moins grande.
De ce fait la revendication salariale va grandir. C'ets pour cela qu'il faut réformer le code du travail et revenir sur certaines protections des salariés, pour pouvoir maintenir la pression que constituait le chomage pour modérer la demande salariale et faire en sorte de ne pas permettre un rencherrissement de la main d'oeuvre. Cela petmettra de préserver l'armée industrielle de réserve, qui rassure tant les marchés financiers.
Les risques de délocalisation seront de mons en moins grands car nous ne disposerons de plus en plus que d'industrie s à trés hautes qualifications et à une industries de services donc dont la main d'oeuvre doit être sur place. Donc cet épouvantail également risque de baisser. Le contrat unique pour permettre à l'employeurs de renforcer sa position de force est donc essentielle pour pouvoir être agréable à ses amis grands patrons, et à leur égérie Mme Parisot.
une fracture sociale
Sur ce point la rupture sra flagrante. Le plan Borloo, est un premier pas. Contrairement à l'analyse rapide que l'on peut en faire ce plan est ultra libéral; En effet, on permet à l'employeur de rémunérer son salarié sans charges sciales sur la partie de rémunération octroyée par l'intermédaire des CESU, chèques emplois services universels. Pour une augmentation de pouvoir d'achat donnée, cela permet à l'employeur de se montrer plus généreux sans que cela lui coute chère. Donc de ce poitn de vue ce sont des charges sociales qui n'iront pas renflouer les caisses de la sécu, qui en aurait pourtant bien besoin. Carles salaires ainsi payées serontégalement en partie éxonéré de charges sociales.
Dans le même temps la moitié des salaires ainsi versés seront récupérés par une réduction d'impots.
Donc cette partie de la France qui fera travailler chez elle, à son service la France d'en bas, pour reprendre cette formule raffarinienne, sera doublement avantagée.
C'est clairement une politique de classe qui est menée, cyniquement, mais méthodiquement.
Comment pouvons nous penser financer une société solidaire si personne ne contribue à son financement?
comment pouvons nous attendre des services publics de qualité, si les moyens de les financer se réduisent au fur et mesure des promesses electorales et de la démagogie politique? La Cohésion sociale a un cout, mais la lutte contre l'insécurité aussi. Il vaut peut être mieux dans l'interet de tous financer la vie associative, mettre des moyens pour assurer une présence policière dissuasive, mener une politique éducative, mener une politique de répression et de réinsertion, plutôt que de simplement renforcer les patrouilles de la BAC, (brigades enti crimionalité), et construire des prisons.
C'est un choix e société en tout cas.
Ceux qui l'aiment devront en avoir les moyens.
une blessure républicaine
Il ne sera plus question de penser à l'application du triptique républicain.
La liberté sera celle d'entreprendre,
l'égalité sera substituée à l'équité, et auf ait de donner une chance à ceux qui le mériteront. Cela ne s'entend pas comme sous la IIIème de la méritocratie républicaine. Là chacun avait sa chance et les plus méritants qui ne pouvaient financièrement aller au Lycée, se voyait octroyer des bourses. Là ce que nous propose Sarko, c'ets de donner sa chance à un qotat de minorités visibles pour que les autres appartenant à cetteminorité se taisent espérant un joru faire partie de l'ascenseur. Inacceptable sur un plan éthique, et républicain
La Fraternité se vivra entre gens du même monde, communauté par communauté.
A nous de savoir ce que nous voulons,
à nosu de savoir si le modèle républicain, le modèle d'intégration fonctionnant mal depuis quelques années, il faut en préférer un autre, dont on sait puisqu'il fonctionne aux Etats Unis, qu'il ne donnera rien de bon pour l'ensemble de la société. A nous de savoir, même si nous faisons partie des bobos, si nous acceptions ce type de société, même si il ne nous impactera pas directement.
Pourrons nous nous regarder en face, dans cette société du chacun pour soi
pourrons nous expliquer à nos enfants que nous préférons l'égoïsme au partage
pouvons nousa ssumer de renier des siècles de réflexions et l'héritage des lumières.
une imposture politique
parce que l'UMP ne dit pas son nom
parce que Sarko ne revendique pas son projet clairement et pourtant
si on sait lire, si on regarde bien, si on ne se laisse pas aller à la facilité tout est écrit
pour ceux qui se couchent tard, il y a ce clip, effrayant, venu d'un autre age où l'on voit le Président de l'UMP pendant prés de dix minutes déclamer un discours sur la France, son bilan, son état, et ses projets. On voit la France passer du noir à la couleur,
propagande quasi brejnevienne
L'UMP, Union pour un mouvement populaire dans ce qu'elle porte en germe de recul démocratique s'apparente plus
à l'Union mécianique et populiste.
Par son organisation clanique et le culte du chef porté en moteur dde la victoire, l'UMP risque de devenir l'Union d'un Mégalo Poujadiste.
Pourtant dans ses rangs il y a de vrais Républicains, même chez les Sarkosistes. Le pouvoir par tous les moyens et à tous prix, c'ets dangereux. La
manière dont on prend le pouvoir préfigure la façon d'en abuser.
A ,nous de nous mobiliser pour qu'aprés 2007 nous ne subissions pas
Une Montée du Pétainisme!