06 décembre 2006

Echos de campagne:Etude comparative UMP-UDF

    Mercredi 6 décembre 2006
 
Bayrou se présente comme souhaitant incarner l'itneret général et veut constituer un gouvernemetn d'union natioanle pour enfin faire les réformes dont la France a besoins. il regrette que l'UMP soit par trop libéral, mais qu'en est il rééllement de son programme.
Il est peu probable compte tenu de cette étude comparative qu el'on trouve beaucoup de socialsites poru aler dans un gouvernement Bayrou, si il n'y a pas de trés nets rééquilibrage de ses orientations politiques. La distance avce l'UMP n'ets peut êter pas si net, surtout en matière économique et social.
La question institutionnelle, la République et la Laïcité, surtout défendu par un démocrate chrétien cela ne suffira peut-être pas...
 
Sarkozy, Bayrou : comparons les programmes
 
Nicolas Sarkozy et François Bayrou, respectivement présidents de l'UMP et de l'UDF, sont tous deux officiellement candidats à l'élection présidentielle.
Leurs programmes affichent des points de divergence. "La Croix" passe en revue dix thèmes de leur projet
 
Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (à droite) et celui de l'UDF, François Bayrou (à gauche) chantent la Marseillaise, le 16 mai 2005 à Rouen, à l'issue
d'un meeting commun pour défendre le "oui" au référendum sur la Constitution européenne (photo François/AFP).
 
1. Revaloriser le travail
Bien que critiques sur les 35 heures, ni l’UMP ni l’UDF n’entendent revenir sur la durée légale du travail. Ils proposent cependant d’exonérer les heures
supplémentaires de charges sociales pour permettre aux salariés de travailler plus et donc de gagner plus. Une façon d’apporter selon eux une réponse au
problème du pouvoir d’achat.
 
L’UDF envisage, en outre, d’instaurer une prime d’heures supplémentaires de 35 % pour tous les salariés, alors qu’actuellement elle n’est que de 10 % dans
les entreprises de moins de 20 salariés et de 25 % dans les autres. Les deux partis cherchent également le moyen de ne plus faire peser les charges sociales
sur le seul travail.
 
L’UMP propose de « transférer une partie de la fiscalité portant sur le travail vers la fiscalité écologique ». François Bayrou évoque, lui, quatre pistes
: hausse de la CSG, taxe sur la valeur ajoutée des entreprises, TVA sociale, taxe sur les mouvements financiers inspirés de la taxe Tobin. Par ailleurs,
l’UDF veut offrir aux entreprises la possibilité de créer deux « emplois francs », c’est-à-dire exonérés de charges sociales (à l’exception de 10 % pour
l’assurance-vieillesse).
 
En ce qui concerne les minima sociaux, les deux partis proposent de les fusionner et d’instaurer des contreparties. L’UMP parle ainsi de « contrat unique
de solidarité prévoyant des droits et des devoirs (formation, activité d’intérêt général…) ». De son côté, François Bayrou évoque l’idée d’une « allocation
sociale universelle par points (cumulable et dégressive avec le retour à l’emploi) » et d’une « activité universelle » dans le secteur non concurrentiel
(collectivités locales, associations).
 
Enfin, pour assurer l’avenir des retraites, la proposition la plus ambitieuse est celle de l’UDF, qui veut mettre à plat tous les régimes afin de mettre
en œuvre une « retraite par points dans le privé et le public » tenant compte de la « pénibilité » et de l’« exposition aux risques ». De son côté, l’UMP
n’envisage cette prise en compte que pour « réformer les régimes spéciaux » (SNCF, RATP, EDF, Gaz de France…).
 
2. Contenir la dette
L’UDF et l’UMP veulent toutes les deux interdire que le déficit budgétaire résulte des dépenses de fonctionnement et ne l’autoriser que pour financer des
dépenses d’investissement. L’UMP avance, en outre, l’idée libérale d’« introduire dans la Constitution un taux maximum de prélèvements obligatoires à l’échelle
de la nation ». Nicolas Sarkozy est par ailleurs « pour la suppression des droits de succession ». Une idée que le programme législatif de l’UMP, en retrait
sur ce point par rapport à son président, n’envisage que pour « les patrimoines petits et moyens ».
 
Si aucun des deux partis n’imagine de supprimer l’ISF, l’un et l’autre veulent atténuer ses effets sur les classes moyennes supérieures. L’UMP entend «
explorer la piste de l’exonération totale ou partielle de la résidence principale ». Tandis que François Bayrou propose, à l’inverse, d’instaurer un «
taux léger » et, afin de maintenir les rentrées fiscales à leur niveau actuel, de supprimer les « multiples exemptions qui permettent d’y échapper ».
 
3. Garantir la sécurité
Le sujet oppose les deux formations. Alors que le ministre de l’intérieur veut une plus grande sévérité pour les délinquants, notamment les mineurs, en
prônant une réforme de l’ordonnance de 1945 et l’instauration de peines planchers pour les récidivistes, l’UDF n’a pas de position très claire sur le sujet,
préférant parler d’équilibre entre prévention et répression.
 
La formation de François Bayrou est favorable à une grande réforme « constitutionnelle et législative » de la justice instaurant un Conseil supérieur de
la magistrature rénové, un garde des sceaux plus indépendant (sa nomination devra être approuvée par deux tiers des députés et sénateurs) et une justice
pénale qui respecte davantage les droits de la défense et limite la durée de la détention provisoire. Une loi de programmation permettra de lui donner
davantage de moyens et une loi pénitentiaire sera votée avec deux axes : réhumanisation et recherche d’alternatives à la détention.
 
La réforme défendue par l’UMP prévoit, elle, d’introduire une responsabilisation des juges et de confier à une juridiction collégiale la décision de placer
une personne en détention provisoire.
 
4. Maîtriser l’immigration
La position de Nicolas Sarkozy est connue. Elle consiste à conforter la politique d’immigration « choisie » avec la fixation de plafonds annuels d’arrivées
d’immigrés selon les voies d’entrée afin d’assurer un rééquilibrage des flux d’immigration économique par rapport à l’immigration familiale.
 
L’« immigration choisie » est « au mieux un slogan, au pire un leurre », estime de son côté l’UDF, hostile à l’accueil d’une nouvelle main-d’œuvre étrangère.
Les deux partis se rejoignent cependant pour défendre une politique plus active de codéveloppement et construire une vraie politique européenne de lutte
contre l’immigration clandestine.
 
5. Préparer l’avenir de nos enfants
Sur ce sujet, les divergences entre les deux partis sont nombreuses. Le parti de Nicolas Sarkozy veut « donner de l’autonomie aux établissements scolaires
» et la liberté pédagogique aux enseignants. La suppression de la carte scolaire est présentée comme une « conséquence logique » de cette concurrence entre
projets d’établissement. À l’inverse, François Bayrou refuse cette « reconnaissance de la loi du marché dans l’éducation nationale ».
 
Enfin, Nicolas Sarkozy veut « permettre à tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement réservant l’après-midi aux activités
sportives, culturelles ou associatives ». L’UDF insiste, à l’inverse, sur « le socle de connaissances intangibles » (langue orale et écrite, calcul, bagage
culturel). Et l’UMP comme l’UDF veulent instaurer un « service civique » obligatoire pour les jeunes hommes comme pour les jeunes filles.
 
6. Accorder des droits nouveaux
Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont tous les deux hostiles au mariage homosexuel mais proposent respectivement, éventuellement en mairie, un « contrat
d’union civique » et une « union civile ». En revanche, seul François Bayrou se déclare favorable à l’ouverture de l’adoption simple (par opposition à
l’adoption plénière) pour les couples de même sexe.
 
Nicolas Sarkozy propose, par ailleurs, une série de nouveaux droits en direction de publics différents : prémajorité pour les mineurs entre 16 et 18 ans.
Il est, à titre personnel, favorable au droit de vote pour tous les étrangers aux élections locales, mais l’UMP freine. Il propose également l’opposabilité
de certains droits devant les tribunaux (logement, garde des enfants de moins de trois ans, dépendance des personnes âgées, scolarité des enfants handicapés,
accès des personnes handicapées aux équipements et aux transports publics).
 
7. Appliquer la laïcité
Favorable à une réforme de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, Nicolas Sarkozy fait figure de franc-tireur y compris dans son propre
parti. La question n’est d’ailleurs pas abordée dans le programme de l’UMP. Le candidat Sarkozy l’a redit clairement jeudi sur France 2 : il est favorable
à ce que l’État et les collectivités locales puissent contribuer d’une façon ou d’une autre à la formation des ministres du culte ou à la construction
de lieux de culte. C’est la seule façon, selon lui, de faire émerger un « islam de France » et non pas un « islam en France ».
 
François Bayrou, à l’inverse, et comme l’ensemble de la classe politique, est partisan d’une application stricte du principe de séparation entre les Églises
et l’État et juge « explosive » toute remise en cause de cet équilibre. Il estime par ailleurs que l’État n’a pas légitimité à organiser une religion.
 
8. Relancer la politique européenne
Il s’agit là d’un des thèmes de prédilection de François Bayrou qui s’affiche clairement pour une Europe plus fédérale et plus intégrée que celle défendue
par Nicolas Sarkozy. Seul le refus de l’intégration de la Turquie rapproche les deux formations qui plaident à la place pour un « partenariat privilégié
».
 
Pour le reste, leur vision de la relance de l’Europe est très différente. La formation de Nicolas Sarkozy réclame une pause dans l’élargissement, l’adoption
d’un « mini-traité » constitutionnel et la possibilité pour les États qui veulent aller plus vite dans la construction européenne de conclure des accords
spécifiques.
 
L’UDF est favorable, elle, à une réécriture du traité qui définisse une nouvelle vocation et surtout un nouveau fonctionnement plus démocratique de l’Union
: extension de la codécision à tous les domaines, abandon de la règle de l’unanimité, présidence plus longue (dix-huit mois), création d’un poste de ministre
des affaires étrangères et réorganisation de la commission afin de « couper le cordon ombilical » avec les États.
 
Enfin, à propos de la relation avec les États-Unis, c’est paradoxalement François Bayrou qui se positionne le plus dans les pas de la politique de Jacques
Chirac. Nicolas Sarkozy reproche à l’actuel président de la République d’avoir envisagé d’utiliser, au Conseil de sécurité de l’ONU, lors de la crise irakienne,
le droit de veto de la France contre les États-Unis.
 
9. Rééquilibrer les institutions
Sous des dehors apparemment différents – l’UMP défend une adaptation de la Ve République alors que l’UDF revendique la création d’une VIe République –,
les deux candidats affichent en fait des principes assez proches pour rééquilibrer les pouvoirs : un président plus responsable dont le nombre de mandats
est limité à deux ; un premier ministre à la tête d’un gouvernement resserré (15 ministres pour l’UMP, 20 pour l’UDF) chargé de mettre en œuvre les orientations
présidentielles et un Parlement dont le pouvoir d’initiative, d’amendement et de contrôle sera renforcé.
 
L’UDF va un peu plus loin sur ce dernier point en instituant un scrutin plus proportionnel (avec un seuil de 5 %), le mandat unique pour les députés, la
suppression du 49-3, du vote bloqué et de la possibilité de légiférer par ordonnances. Elle propose également la création d’un référendum d’initiative
populaire et une clarification des compétences des collectivités locales.
 
L’UMP veut, de son côté, introduire une dose de proportionnelle au Sénat pour que tous les partis politiques y soient représentés, et souhaite une « pause
» dans la décentralisation.
 
10. Pour une « révolution » écologique
Mettre le développement durable au cœur des décisions publiques est une ambition partagée par les deux partis. Pour y parvenir, François Bayrou a repris
à son compte la proposition de Nicolas Hulot de créer un poste de vice-premier ministre chargé d’agir de manière transversale sur toutes les décisions
alors que l’UMP est pour la création d’un conseil stratégique placé auprès du président de la République (comme pour la défense) et d’un grand ministère.
 
Dans les deux cas, il s’agirait de mettre en œuvre un plan national destiné à favoriser les énergies renouvelables, à inciter des constructions économes
en énergie et à évoluer vers une fiscalité écologique, notamment une taxe sur le carbone. Avec un objectif ambitieux côté UMP : résoudre en une génération
les principaux problèmes écologiques (deux générations pour le climat).
 
Mais alors que la formation de Nicolas Sarkozy juge que la protection de l’environnement n’est pas incompatible avec la croissance, François Bayrou estime
qu’elle implique un changement de notre modèle de développement vers une consommation « plus sobre ». Les deux formations sont clairement favorables au
maintien du parc nucléaire, à condition d’avoir plus de transparence sur les risques.

1 Commentaires :

At 19:05, Anonymous Anonyme a dit...

J?ai entendu à la télévision un dirigeant de l?UMP, ou un membre du gouvernement (je ne sais plus), à moins que cela soit Sarkozy ou Villepin eux même, dire qu?il était pour le contrat de travail unique. Avec le contrat unique on passe sans transition d?un extrème à l?autre. C?est peut-être ça la rupture tranquille, le slogan de Sarkozy.
Nous avons actuellement une vingtaine de contrats de travail différents. En créant à chaque fois un petit frère aux contrats de travail existant, il s?agissait pour les gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés de montrer qu?ils luttaient contre le chômage. Sans succès. Et pour cause, le contrat de travail ne crée pas de boulot là où il n?y en a pas. Le contrat de travail est un instrument juridique qui vient couronner une relation de travail existant entre l?employeur et l?employé. Pour qu?il y ait contrat il faut qu?il y ait au préalable activité ou présomption d?activité. On me suit ? Bien !
Le contrat de travail unique multi-facettes équivaut concrètement à pas de contrat du tout. Le silence sur cette question des patrons du CAC 40 ne me surprend pas. Mais ils ont tort. Le contrat est le ciment social. Et pas de ciment: Tout s?écroule.
http://pourlafranceetgroslay.over-blog.com

 

Enregistrer un commentaire

<< Accueil