29 mars 2007

societatis:avec un peu de recul

Jeudi 29 mars 2007
 
Juste regarder les faits, au regard des réactiosn tout ce ci peut paraitre presque drôle
je vous laisse juge de ovtre rpopre analyse
 
Sans-papiers: la garde à vue d'une directrice d'école maternelle provoque un tollé
 
AP | 23.03.2007 | 18:15
 
Le placement en garde à vue, vendredi durant quelques heures, d'une directrice d'école maternelle parisienne après des incidents devant son établissement
lors de l'interpellation d'une personne sans-papiers a provoqué un véritable tollé syndical et politique à gauche.
 
Valérie Boukobza-Rodriguez, placée en garde à vue vendredi à 9h pour "outrage et dégradation de bien public en réunion commis lors d'un attroupement", a
été libérée en milieu d'après-midi, alors qu'une centaine de personnes manifestaient leur soutien à proximité du commissariat où elle était retenue, rue
Erik-Satie, dans le XIXe arrondissement de Paris.
 
La nouvelle de cette arrestation a provoqué l'indignation et de très vives protestations de l'ensemble des syndicats de l'Education -FSU en tête- du PS,
du PCF, de la LCR, de LO, de SOS-Racisme ou encore du maire de Paris Bertrand Delanoë, qui a écrit au Premier ministre Dominique de Villepin.
 
La candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, devait réagir elle aussi sur cette affaire ce vendredi soir lors d'un meeting
à Nice, a-t-elle indiqué aux journalistes.
 
"Le Parti socialiste demande solennellement à ce que toute la lumière soit faite sur l'arrestation de la directrice d'une école maternelle devant laquelle
des affrontements entre parents d'élèves et forces de l'ordre ont eu lieu mardi et exige que cette enseignante soit remise en liberté", pouvait-on lire
à la mi-journée dans un communiqué diffusé par le porte-parole du PS Julien Dray.
 
"Le candidat dit qu'il a changé, parle d'amour et demande à ses porte-parole de donner de lui une image adoucie, mais la réalité de la politique qui est,
et serait la sienne s'il était élu, est toujours aussi violente. Nicolas Sarkozy ne peut plus tenir ce double langage, en laissant croire qu'il faut protéger
les enfants tout en traquant leurs parents", ajoutait M. Dray.
 
Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a appelé, de son côté, au "sens de la responsabilité" de Dominique de Villepin, "afin que cessent de telles provocations".
"Rien, pas même la période électorale en cours, ne saurait justifier de tels agissements", a-t-il écrit dans un courrier adressé au Premier ministre.
 
"Je suis scandalisé qu'on s'en prenne à une enseignante qui n'a fait que procéder à la protection des enfants. J'en appelle au ministre de l'Intérieur pour
qu'il fasse cesser cette scandaleuse garde à vue et au ministre de l'Education pour qu'il joue son rôle de protection des personnels", a déclaré pour sa
part à l'Associated Press Gérard Aschieri, le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education).
 
"On atteint des sommets. Je ne sais pas s'il s'agit d'une initiative locale ou s'il y a des ordres, mais c'est un acte particulièrement grave. Un pas a
été franchi", a-t-il ajouté.
 
L'association SOS-Racisme a elle aussi fait part de son indignation, exigeant la libération de la directrice et demandant dans un communiqué "de cesser
ces harcèlements policiers sur les sans-papiers qui ressemblent beaucoup à un signe électoral donné à la frange la plus extrême de la droite française".
 
Mardi dernier, les forces de l'ordre qui procédaient à des contrôles d'identité à proximité de l'école maternelle de la rue Rampal, dans le quartier de
Belleville, avaient interpellé un grand-père chinois sans titre de séjour venu chercher un enfant dans l'établissement, selon des parents d'élèves et des
militants syndicaux présents sur place.
 
Selon le SNUIpp, l'action des policiers a provoqué l'indignation des parents et des enseignants présents sur place qui ont alors tenté de s'opposer à l'interpellation.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène devant l'école, alors que des enfants étaient sur place, selon les syndicats.
 
La préfecture de police affirme, elle, que les policiers agissaient dans un débit de boissons, "sur réquisition du parquet (...) dans le cadre de la lutte
contre les infractions à la législation sur les armes". Selon la préfecture, "à l'occasion de ce contrôle (...) les policiers ont interpellé une personne
en infraction à la législation sur les étrangers. A la sortie de l'établissement, des personnes ont fait obstruction et voulu empêcher les policiers de
regagner leur véhicule. Un policier a été blessé et aspergé d'un liquide irritant". AP