15 mars 2007

Societatis:de l'immigration à l'identité nationale!

Mardi 13 mars 2007
 
Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale de Nicolas Sarkozy fait bondir la classe politique
 
AP | 09.03.2007 | 12:51
 
La proposition de Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale a été vivement critiqué vendredi par la droite comme
la gauche, tout comme le vote d'une nouvelle loi sur le sujet.
 
Le Premier secrétaire du PS François Hollande a déploré que le candidat de l'UMP "soit dans un flirt poussé avec les thèses du Front national". "C'est un
constat d'échec" pour François Hollande qui a rappelé sur France-Info que Nicolas Sarkozy, "ministre de l'Intérieur depuis cinq ans, a fait voter deux
lois sur l'immigration et maintenant dans la campagne présidentielle, tout à trac, il nous annonce une nouvelle loi, un nouveau ministère".
 
Pour le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou, "une frontière a été franchie" avec cette proposition. "Depuis combien de temps un responsable
politique, dans notre pays, n'a pas dit 'je vais créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale': qu'on ait un ministère pourquoi pas?
Mais enfermer dans la même phrase immigration et identité nationale, je ne sais pas ce que vous voyez ce que cela cherche à évoquer", a-t-il analysé sur
Europe-1.
 
"Puisque Simone Veil s'est prononcée hier pour Nicolas Sarkozy, je demande à Simone Veil, dont je connais les convictions et l'histoire, si elle est prête
à apporter son soutien et sa caution à un ministère 'de l'Immigration et de l'Identité nationale'", a lancé François Bayrou. "La Simone Veil que j'ai connue
et respectée, je suis sûr qu'elle ne peut pas accepter cette approche".
 
Quant au candidat "gaulliste et républicain" à la présidentielle, issu de l'UMP, Nicolas Dupont-Aignan, il a déploré qu'"on prenne les Français pr des imbéciles
à longueur de journée".
 
"C'est quand même surréaliste que le ministre de l'Intérieur qui a été cinq ans au pouvoir, qui nous a fait voter je ne sais combien de lois, propose maintenant
un ministère", a-t-il lancé sur LCI.
 
Le président de "Debout la République" s'est demandé si "un jour on va boucher les trous du bateau où il y a l'eau qui rentre, au lieu d'écoper en amusant
la galerie". Et de préconiser "la suspension du regroupement familial qu'il faut oser accomplir". AP