10 mars 2007

Societatis:TGVde plus en plus vite, de plus en plus cher

Samedi 10 mars 2007
 
Le conseil économique et social régional (CESR) de Lorraine, en rendant publique, mi-février, son étude comparative sur les futurs tarifs du TGV Est Européen,
réalisée à la demande du Conseil régional, a suscité une série de mises au point de la part de la SNCF (Le Monde du 2 mars).
 
A compter du 10 juin, Metz et Nancy ne seront plus qu'à une heure trente de Paris, contre trois heures aujourd'hui. Pour un aller simple en seconde classe,
il en coûtera 50 euros en période creuse et 62 euros en période de pointe. Soit une augmentation de 20 % à 47 % par rapport aux tarifs actuellement pratiqués
sur les trains Corail, note le CESR. Selon ce dernier, la future ligne sera non seulement plus chère par rapport au Corail et Téoz, mais aussi par rapport
aux lignes TGV existantes.
 
Pour la SNCF, "contrairement aux chiffres annoncés par le CESR de Lorraine, les prix prévus sur le TGV Est sont tout à fait comparables à ceux pratiqués
sur les autres relations TGV équivalentes".
 
Car l'entreprise ferroviaire insiste sur le fait qu'il faut comparer ce qui peut l'être : la liaison Paris-Lorraine ne peut pas être comparée à Paris-Nantes
ou Paris-Lyon pour deux raisons.
 
La première est que le tarif décroît avec la distance (Lyon et Nantes sont plus éloignées de Paris que Nancy ou Metz) et la seconde est que la performance
a un coût (les liaisons Paris-Nancy et Paris-Metz se feront pratiquement à grande vitesse sur la totalité du parcours).
 
Dans son argumentaire, la SNCF estime que le trajet le plus comparable à la liaison Paris-Metz ou Paris-Nancy reste Paris-Le Creusot. Le tarif ressort ainsi
de 2 % à 3 % moins cher pour la deuxième classe en période normale et 10 % moins cher en période de pointe. La SNCF ajoute que les places Prem's coûteront
20 euros, contre 25 euros sur le Paris-Le Creusot, avant de préciser que près de 80 % des voyageurs bénéficieront de tarif réduit.
 
François Bostnavaron