Réflexions:Halte aux macrobiotes altermodialistes et au cynisme du moment!
De l'écologie alter
L'écologie est à la mode cette année 2007, comme l'insécurité lors des Présidentielles de 2002.
|
En témoigne l'épisode Hulot.
L'animateur de TF1, nous a fait la leçon, sur la manière dont nous devrions vivre. Il n'est plus à une contradiction près. Après avoir fait sponsoriser son émission de télé par Rhône Poulenc, il s'est mué en grand défenseur du « développement durable ».
Son émission lancée il y a prés de vingt ans, faisait plus dans la promotion de l'extrême que dans la défense de la planète. La mutation de Nicolas fut lente et progressive.
Cela dérange peu l'animateur d'Ushuaia de laisser utiliser par son généreux employeur le nom symbolique de son émission, pour vendre du cosmétique, et du gel douche
forcément très « développement durable »
Cela dérange peu Nicolas Hulot de se faire récupérer par Jacques Chirac, pour qui il a rédigé un discours, resté sans suite, bien sûr.
Et en bon donneur de leçons, il nous dit comment nous devons nous brosser les dents, aller au boulot
Cette culpabilisation très tendance des Bobos n'est pas grave, juste ridicule et peu efficace. Bon, il ne sera pas candidat à la présidentielle, et l'annonce de sa non-candidature fut un non-évènement, la dernière révérence de l'abbé Pierre lui ayant volé la vedette.
En revanche dans le pacte écologique proposé (signé par les principaux candidats), et dans tout ce que développent Hulot et les gloseurs de l'écologie alter, il y a un risque important pour les pays en voie de développement.
A l'heure où le rapport Stern est publié, où l'on commence à calculer ce que sera le coût du réchauffement de
Quelle belle manière pour les pays occidentaux et particulièrement européens de contraindre les pays en voie de développement, souvent des ex-colonies, à rester dans une situation de dépendance !
Depuis des décennies les pays occidentaux pillent allègrement les matières premières des pays du Sud et maintiennent leur position dominante en imposant l'utilisation et la consommation des énergies fossiles et le rejet de CO2, ils les empêchent de fait d'assurer leur développement économique et industriel.
Et même, plus cyniquement, certains s'arrogent le privilège d'acheter des droits à polluer : ceux tenaillés par l'urgence alimentaire n'auront d'autre alternative que vendre leurs droits à polluer en contrepartie d'aides ponctuelles conjoncturelles.
Bizarrement, sur ce sujet, on entend peu les altermondialistes, toujours en verve pour défendre le développement « durable » et « équitable ».Il est peu probable que les pays pauvres puissent assurer leur développement en garantissant l'avenir des pâquerettes. La question n'est pas de savoir s'il faut opposer développement économique et préservation de l'environnement, mais comment on garantit l'égalité des droits de tous dans le cadre d'un progrès social impliquant nécessairement de redistribuer autrement les fruits de l'outil de production.
0 Commentaires :
Enregistrer un commentaire
<< Accueil