14 mai 2007

Ségolène en piste pour 2012, pour éviter la critique de sa campagne!

Lundi 14 mai 2007
 
Ségolène Royal souhaite que le candidat socialiste soit désigné dès la fin des législatives
Ségolène Royal a ouvert, samedi 12 mai à la Mutualité à Paris, le conseil national du Parti socialiste par un appel à l'"union" et à la "mobilisation". Devant
les quelques 300 membres du parlement du PS, présents pour tirer un premier bilan du scrutin et adopter une plate-forme programmatique pour les législatives,
Mme Royal a tout d'abord rappelé qu'elle était "disponible" et prête à participer à des réunions électorales, d'autant plus, a-t-elle rappelé, qu'elle
n'est pas elle-même candidate.
 
En marge de la réunion, elle a demandé à ce que le prochain candidat socialiste à l'Elysée soit "rapidement désigné après les législatives" et qu'ensuite,
s'engage l'élaboration du projet présidentiel de son parti. "Il faut que le candidat soit désigné beaucoup plus tôt, qu'il ne soit pas épuisé dans des
querelles et des conflits internes", a-t-elle préconisé. Il faut, a-t-elle encore recommandé, "que le projet soit fait avec le candidat ou la candidate
et pas avant. Il va falloir inverser et rendre cohérent le calendrier". Ceci pour amender un processus de désignation interne "qui a été destructeur d'une
certaine façon", a-t-elle poursuivi. Lors de sa campagne,  Mme Royal a été désignée le 16 novembre 2006, après l'adoption en juin du projet politique du
PS.
 
Pendant la campagne présidentielle qui vient de s'achever, "j'ai toujours eu, subi des critiques si ce n'est des trahisons", a ajouté la présidente de Poitou-Charentes."Pour
empêcher cela par rapport à la discipline dont a fait preuve l'UMP à toute épreuve, il faudra (...) que le parti fasse totalement bloc derrière", a-t-elle
insisté.
 
"LE MOMENT N'EST PAS VENU"
 
François Hollande a pour sa part annoncé que le calendrier pour la rénovation du Parti socialiste, et notamment la date du prochain congrès, serait fixé
après les élections législatives. "Ce qu'a dit Ségolène Royal ce matin, c'est qu'il faudrait désigner plus tôt notre candidat ou notre candidate. Je crois
qu'elle a raison. Quant à savoir quand, si ce sera au prochain congrès, nous ne pouvons pas le dire", a-t-il affirmé. "Nous n'en sommes pas là. Ce sera
sans doute dans la forme d'un congrès plutôt que d'une primaire. Mais le moment n'est pas venu", a-t-il ajouté,précisant qu'il était cependant favorable
à ce que le prochain premier secrétaire soit le candidat présidentiel. Deux congrès sont prévus d'ici 2012, l'un en 2008 et le suivant en principe trois
ans plus tard.
 
A sa sortie du conseil national, Laurent Fabius a de son côté demandé à ce que les socialistes se concentrent sur la bataille des législatives et non "à
des arrière-pensées". Pour lui, parler de calendrier est prématuré : "Ce que les gens veulent, c'est que les socialistes soient rassemblés, qu'il y ait
un vrai ancrage à gauche et en même temps une certaine nouveauté, une certaine novation." Avant l'ouverture du conseil, il avait demandé "que l'on pratique
un peu plus le 'nous' et un peu moins le 'je'", tout en mettant en garde contre une ouverture du PS au centre.
 
Avant l'ouverture du conseil national, le député strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen avait également plaidé pour une "autre génération" à la tête du PS,
estimant néanmoins que le premier secrétaire pouvait rester en place jusqu'aux élections législatives. M. Le Guen a souligné que Dominique Strauss-Kahn
"n'est pas candidat au poste de premier secrétaire". "La question est bien plus grave que cela : elle est, pour les 12 à 18 mois à venir, celle de l'adaptation
de la doctrine et de la stratégie" du PS. Selon lui, "il y a une façon de diriger le PS qui a vécu : on a aujourd'hui une centaine de dirigeants et personne
ne fait rien".