28 mars 2007

revue de presse:la campagne vue de la presse régionale 2!

Dimanche 18 mars 2007
 
© Le Républicain Lorrain, Dimanche le 11 Mars 2007. / Infos / France
Droits de reproduction et de diffusion réservés
 
La femme de la semaine
 
Libérée de ses obligations de mutisme au Conseil constitutionnel, Simone Veil peut désormais se lancer dans une nouvelle mission: bouclier anti-Bayrou.
L'ancienne ministre centriste, fraîchement ralliée au candidat de l'UMP Sarkozy, a très vite retrouvé l'usage de la parole et son mordant. Pour régler
son compte au candidat de l'UDF, qui fut son directeur de campagne aux élections européennes de 1989, où sa liste plafonna à un peu plus de 8%: François
Bayrou "ne représente pas du tout le centre>, "il ne représente que lui-même>.
 
La petite phrase
 
"Le pire service que Jacques Chirac peut rendre à Sarkozy, c'est de le soutenir, donc je pense qu'il le fera>, se délecte d'avance le Premier secrétaire
du PS François Hollande. Qui pronostique même que "les villepinistes en veulent tellement à Sarko qu'ils vont faire la courte-échelle à Bayrou>.
 
Le chiffre
 
20%: c'est la barre qu'avait fixée Dominique Paillé, ancien UDF et sarkozyste, à François Bayrou. S'il atteignait un jour ce seuil dans les sondages, il
lui avait promis une caisse de champagne. Chose faite depuis lundi. Beau joueur, le député UMP a envoyé un SMS, pour s'acquitter de sa dette, au candidat
centriste. Qui a demandé... une caisse de Bordeaux.
 
La plus revancharde
 
A Berlin, Ségolène Royal et Angela Merkel ont parlé Airbus, institutions de l'UE, et... "procès en incompétence>. A sa première visite diplomatique, la
chancelière allemande "avait le sentiment, quand les gens la regardaient, qu'ils attendaient de voir si elle savait marcher sur un tapis rouge ou si elle
allait se casser la figure!>, rapporte la socialiste française, un rien narquoise. Angela Merkel, poursuit-elle, "me disait: "Le fait même que j'arrive
à rester debout et à marcher normalement sur le tapis rouge avec une stature normale de chef d'Etat, finalement la presse était bonne>>.
 
Le moins concerné
 
Recapitalisation publique? Remise à plat du pacte d'actionnaires? Recherche de nouveaux investisseurs? Rien de tout cela. Le président du FN Jean-Marie
Le Pen a sa petite idée face à la crise Airbus et à son cortège de suppressions d'emplois. "Si je suis élu, je laisse les professionnels régler ce problème.
Toutes les affaires ne sont pas de la compétence des politiques>.
 
La déclaration d'amour
 
"Il serait un ministre important si je n'étais pas là>, soupire la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie. Dont le compagnon Patrick Ollier a obtenu
un lot de consolation en étant bombardé président de l'Assemblée nationale, suite au départ de Jean-Louis Debré chez les "sages> du Conseil constitutionnel.
Un poste aussi précaire que celui de membre du gouvernement, puisqu'il prendra fin avec les législatives de juin. Mais guère éreintant: les travaux des
députés sont suspendus depuis le 22 février. Le nouveau patron du Palais-Bourbon n'en a pas moins promis une présidence "active>.
 
Le plus futé
 
Le malheur des uns... "Harcelé par tous les petits candidats>, le maire de la commune de Noron-la-Poterie (Calvados) André Garrec, a décidé d'offrir son
parrainage au plus offrant pour financer l'école maternelle et les associations de son village, en le mettant aux enchères. Le conseiller régional UMP
de Lorraine Jean-Jacques Aillagon, qui, lui, a choisi de tirer au sort le nom du candidat pour critiquer le système, offrira son parrainage à... Olivier
Besancenot.
 
Le remake
 
Un petit air de déjà vu? Pour François Hollande, la stratégie de François Bayrou, "qui fait campagne sur des mots de gauche>, n'est pas sans rappeler un
certain... Jacques Chirac. Durant la campagne présidentielle de 1995, fait remarquer le patron du PS, le président de la République, alors candidat, avait
donné un coup de barre à gauche sur le thème de la "fracture sociale>. François Hollande parie d'ailleurs que, au moment d'afficher son soutien, Chirac
"ne sera pas méchant> avec le candidat de l'UDF.
 
La révélation
 
Signée Jean-Pierre Raffarin, dans son livre La Dernière Marche, lettre de conseils à Nicolas Sarkozy publiée cette semaine chez Grasset: "A l'apéritif,
tu ne prends qu'un Perrier mais avec une telle quantité de cacahuètes et de pistaches que tu pourrais t'offrir un cognac-tonic". On y apprend que le candidat
UMP, qui surveille sa ligne, ne laisse aller sa faim qu'au petit-déjeuner.
 
Le rendez-vous
 
Vendredi 16 mars, à 18h01, il sera trop tard pour les candidats à l'Elysée qui n'auront pas déposé leurs 500 précieux parrainages d'élus au siège du Conseil
constitutionnel.
 
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Sondage: Bayrou a rattrapé Royal
 
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Pour la première fois, le candidat de l'UDF François Bayrou est à égalité dans un sondage avec Ségolène Royal pour le premier tour de la présidentielle.
L'hypothèse d'un second tour sans la gauche se renforce.
 
PARIS.- Comme le 21 avril 2002, les Français opposeront-ils deux candidats de droite au second tour de la présidentielle? Le dernier sondage Ifop pour le
Journal du Dimanche donne en tous cas, pour la première fois, François Bayrou et Ségolène Royal ex-aequo à 23 % des intentions de vote au premier tour,
contre 28 % à Nicolas Sarkozy.
 
Bayrou gagne 4 points par rapport à un précédent sondage Ifop pour Paris Match du 26 février et 6 points par rapport à la précédente enquête Ifop JDD des
22-23 février. Ségolène Royal suit une pente inverse, perdant respectivement 2,5 points et 5 points sur ses scores de ces précédentes enquêtes.
 
Nicolas Sarkozy perd pour sa part un point par rapport au sondage Ifop Paris-Match et reste au même niveau que dans la précédente enquête Ifop-JDD.
 
Jean-Marie Le Pen arrive en quatrième position avec 13% des intentions de vote, gagnant respectivement 1 et 1,5 point.
 
Mercredi dernier déjà, Bayrou talonnait à un point la candidate socialiste dans une enquête d'opinion. Les socialistes sentent grandir la menace d'une nouvelle
élimination, non par l'extrême-droite cette fois, mais par le centre.
 
Hier, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius a jugé dans Le Parisien qu'"il faut prendre très au sérieux la situation>. Il convient selon lui, pour plus
de visibilité, de "renvoyer systématiquement les candidats de droite à leur bilan>, mettant Sarkozy et Bayrou dans le même sac. Royal a expliqué pour sa
part qu'elle "ne commente pas les sondages>.
 
Elle a précisé qu'elle s'emploierait la semaine prochaine, lors d'une série de meetings et d'émissions télévisées, à expliquer la cohérence et les valeurs
"de son pacte présidentiel>, en quoi il incarne un "vrai changement>.
 
Le soutien de Lepage
 
Côté Bayrou, comme une bonne nouvelle ne vient pas jamais seule, il a reçu hier le renfort de l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage, qui
se retire donc de la course à l'Elysée.
 
Le politologue Braud commente: "François Bayrou cherche à se démarquer de Sarkozy, car il veut gagner à gauche. Il sait que Chirac a un ressentiment contre
Sarkozy, et si par bonheur Chirac s'abstenait de soutenir Sarkozy, cela lui conviendrait bien>. "Reste à savoir si un appui indirect de Chirac ne lui ferait
pas du tort, sur sa gauche>.
 
Pour contrer la progression du centriste, le député socialiste Claude Bartolone conseille justement de rassembler "toute la gauche>, mener une "opposition
frontale> au premier tour, et sommer Bayrou de choisir son camp au second. Le Premier secrétaire du PS Hollande a estimé quant à lui hier que Ségolène
Royal devait "garder son cap>.
 
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Royal: charolais et OMC chez les agriculteurs
 
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Lors de sa visite au salon de l'Agriculture, hier, la candidate socialiste Ségolène Royal s'est prise au jeu du terroir. Entre steak et fromage, elle a
dit vouloir stopper les concessions faites à l'Organisation mondiale du commerce.
 
PARIS.- 8h30: Ségolène Royal attaque une belle pièce de steak de charolais. Dernière candidate à arpenter les allées de la "plus grande ferme de France>,
la prétendante socialiste s'est essayée hier au style Jacques Chirac, flattant le museau des vaches et dégustant sans faire la fine bouche charcuterie,
fromages et vins de terroir.
 
Alors que certaines de ses propositions sont susceptibles de froisser les agriculteurs - révision de la loi sur l'eau pour inclure le principe "pollueur-payeur>,
moratoire sur les OGM -, l'ancienne ministre de l'Environnement (1992-93) leur a dit sa "reconnaissance>.
 
"Elle a un très bon accueil>, a soufflé Patrick Mennucci, qui veille sur ses déplacements. Royal a profité de la visite pour demander "que la France n'accepte
plus de concessions> en matière agricole à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) "tant que les productions étrangères ne présenteront pas les mêmes
garanties qu'en France>. Elle a fait remarquer que ce sont les agriculteurs qui subissent "les contrôles sanitaires les plus avancés> de leurs exploitations.
"Je n'accepte pas que d'autres pays puissent exporter leur viande en France alors que les contrôles sanitaires ne sont pas de même qualité>, a lancé la
candidate, citant "l'Amérique du sud>.
 
En un peu moins de trois heures porte de Versailles, dans le pavillon de l'élevage, elle a fait valoir que la profession agricole "a déjà fait beaucoup
d'efforts, notamment les éleveurs> en matière de sécurité sanitaire. Elle a toutefois estimé que "tout ne va pas bien> en milieu rural, à cause, entre
autres, de "la pollution de l'eau et des nappes phréatiques>.
 
La candidate PS a dit sentir les agriculteurs "inquiets> du changement des règles de la politique agricole commune (PAC) et s'est voulue rassurante en s'engageant
à "préparer avec eux la réforme de la PAC>. Le président du principal syndicat agricole FNSEA, Jean-Michel Lémetayer, a d'ailleurs réagi hier: "Il faut
être prudent quand on parle de réforme de la politique agricole commune (...) J'aimerais savoir dans quelle direction elle veut s'orienter".
 
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Bayrou à égalité avec Royal
 
François Bayrou (photo) était jusqu'à présent le troisième homme. Cette fois, un sondage le place à égalité avec Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle,
avec 23% des intentions de vote derrière Nicolas Sarkozy (28%). Ces derniers chiffres rendent crédible l'hypothèse d'un nouveau 21 avril qui verrait l'absence
de la gauche au second tour. Le candidat de l'UDF a reçu hier le soutien de l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage, qui renonce à la course
à l'Elysée.