13 juin 2007

Travailler plus...:Fillon à la manoeuvre!

Politiques
Fillon s'active pour les heures sup' de Sarkozy
Le Premier ministre a annoncé mercredi que son projet de loi sur la défiscalisation des heures supplémentaires était bouclé, mais il est resté flou sur
le chiffrage de cette mesure voulue par le président de la République.
Par François Gaytté
Le «travailler plus pour gagner plus» du candidat Sarkozy se précise. A quatre jours du premier tour des législatives, où une victoire de l'UMP semble inévitable,
le projet de loi sur la défiscalisation des heures supplémentaires est bouclé. Il sera transmis ce mercredi au Conseil d'Etat. Invité sur
RTL
 ce matin, le Premier ministre François Fillon a donné les grandes lignes de la réforme promise par le président de la République. 
Comme prévu, «il n'y aura pas d'impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires, de même qu'il n'y aura pas de charges sociales salariales sur ces mêmes
heures». François Fillon a précisé que «les charges sociales patronales seront complétement réduites» et qu'«un forfait serait mis en place avec un avantage
pour les entreprises de moins de 20 salariés. Ces PME devront verser une prime sur les heures supplémentaires de 25% au lieu de 10% actuellement», a expliqué
le Premier ministre. Pour les salariés, la défiscalisation sera-t-elle totale ou partielle ? Le Premier ministre n'a pas précisément répondu à cette question.
Estimant le coût de cette mesure entre «2,5 et 3 milliards d'euros», il est resté vague sur le chiffrage. Selon lui, il est «difficile d'apprécier le coût
de cette loi, car elle dépend du nombre d'heures supplémentaires mis en œuvre». Il a d'ailleurs précisé que «ça (n'était) pas un coût, mais un recette
en moins que l'Etat enregistrera». Un financement perdu qu'il faudra compenser par «une économie correspondante sur le budget de 2008».
Dans le domaine social, le Premier ministre a rappelé sa volonté de réformer les régimes spéciaux de retraite, une «injustice criante» à ses yeux. Il a
également affirmé que le gouvernement, dans le cadre de la réforme sur les retraites qu'il lui-même mise en place en 2003, mettrait «la pression sur les
entreprises pour qu'elles gardent leurs salariés jusqu'à l'âge de la retraite», menaçant de «mettre en place des obligations et d'augmenter les cotisations
retraites» dans le cas contraire.
Nicolas Sarkozy s'est engagé à faire descendre le montant de la dette de la France sous la barre des 60% du PIB d'ici à 2012. Pour tenir une telle promesse,
le gouvernement devra impérativement les moyens de compenser les dépenses qu'engendreront les nombreuses annonces du Président. François Fillon a déclaré
que cet engagement «sera tenu.»