BlogTrotter:les tunisiennes se payent des Gigolos!
Tunisian Gigolo : Quand les femmes monnaient l'amour
Il est assez délicat pour l'homme tunisien de s'autoproclamer gigolo: autant il est fier de faire tomber les femmes à ses pieds, autant il est discret
sur la contrepartie.
Il est assez délicat pour l'homme tunisien de s'autoproclamer gigolo: autant il est fier de faire tomber les femmes à ses pieds, autant il est discret
sur la contrepartie.
Les gigolos ne se considèrent pas en tant que tels et ne sont pas payés directement, ils sont plutôt récompensés par des cadeaux offerts par leurs maîtresses
et qu'ils acceptent volontiers. A peine sortis de l'âge de l'innocence, ces jeunes hommes sont catapultés dans l'univers de la convoitise. Ils profitent
des largesses de femmes plus âgées, mais ne profite-t-on pas de leur innocence et de leur vulnérabilité? Ne se transforment-ils pas sans s'en rendre compte
en jeunes assoiffés de plaisirs? Dans ces relations, sont impliqués des jeunes hommes mais aussi des femmes, peuvent être concernés les parents et les
époux. Des gigolos et des femmes ont accepté de témoigner.
et qu'ils acceptent volontiers. A peine sortis de l'âge de l'innocence, ces jeunes hommes sont catapultés dans l'univers de la convoitise. Ils profitent
des largesses de femmes plus âgées, mais ne profite-t-on pas de leur innocence et de leur vulnérabilité? Ne se transforment-ils pas sans s'en rendre compte
en jeunes assoiffés de plaisirs? Dans ces relations, sont impliqués des jeunes hommes mais aussi des femmes, peuvent être concernés les parents et les
époux. Des gigolos et des femmes ont accepté de témoigner.
Un gigolo est un jeune homme entretenu par une femme plus âgée que lui. Contrairement aux prostituées, les gigolos rencontrés sont bien dans leur peau
et ne se sentent pas comme un tas de chair. Plutôt beaux garçons, ils correspondent à un fantasme ou à un désir et relatent sans aucune gêne leurs expériences.
et ne se sentent pas comme un tas de chair. Plutôt beaux garçons, ils correspondent à un fantasme ou à un désir et relatent sans aucune gêne leurs expériences.
Nizar, 23 ans, est vraiment très mignon. Un joli brun aux yeux verts et au regard angélique, il est encore étudiant, et sort occasionnellement avec des
femmes plus âgées. Il explique que c'est souvent elles qui le draguent: «Elles ne cherchent qu'à s'amuser et moi je profite, sexe, sorties, restos, boites, ».
C'est en quelque sorte le contrat licite qui unit un gigolo à la femme avec laquelle il sort, «le côté social est important dans la relation, la relation
physique est la vraie raison mais l'argent est ma motivation principale» expliquera-t-il
Mourad, 24 ans, chômeur.
Rares sont les gigolos qui se reconnaissent dans cette appellation. Ils établissent souvent une distinction entre le vrai gigolo et eux. Tarek, 24 ans,
étudiant, explique que «c'est un rapport où la fille se dit que pour maintenir la relation il faut qu'elle dépense». Sa première expérience remonte à ses
années lycée, elle avait 27 ans et travaillait dans une grosse entreprise. «Au départ il n'y avait pas la volonté de profiter, mais c'est elle qui a instauré
ce système. Je devais revoir mon style vestimentaire pour m'accorder avec elle, elle fréquentait des endroits chics, et je devais apprendre les bonnes
manières, être in et m'adapter à son rythme de vie ».
étudiant, explique que «c'est un rapport où la fille se dit que pour maintenir la relation il faut qu'elle dépense». Sa première expérience remonte à ses
années lycée, elle avait 27 ans et travaillait dans une grosse entreprise. «Au départ il n'y avait pas la volonté de profiter, mais c'est elle qui a instauré
ce système. Je devais revoir mon style vestimentaire pour m'accorder avec elle, elle fréquentait des endroits chics, et je devais apprendre les bonnes
manières, être in et m'adapter à son rythme de vie ».
De l'art d'être un bon gigolo
Pour devenir gigolo «il faut être agréable physiquement, avoir de la classe et surtout de la chance pour croiser des femmes riches et prêtes à débourser».
Un vrai gigolo, selon Tarek, «a de l'expérience et sait peser les gestes un à un de manière à paraître parfait et qu'en face, elle n'y voit que du feu
». Il ajoute qu'«il faut rester mystérieux et ne pas montrer ses sentiments . tout ce que j'avais à faire c'était de jouer le jeu et lui faire des câlins».
Un vrai gigolo, selon Tarek, «a de l'expérience et sait peser les gestes un à un de manière à paraître parfait et qu'en face, elle n'y voit que du feu
». Il ajoute qu'«il faut rester mystérieux et ne pas montrer ses sentiments . tout ce que j'avais à faire c'était de jouer le jeu et lui faire des câlins».
Même si au début ils avouent être un peu gênés, ils apprennent très vite comment faire pour obtenir ce qu'ils veulent: «je ne demandais pas directement,
développe Tarek, je proposais des restaurants, avec beaucoup de tact, et à chaque fois que j'avais besoin d'un truc je le lui disais indirectement du style
'Qu'est ce que j'aimerais avoir ce téléphone, je vais économiser et l'acheter'. La réaction était automatique. Parfois, je joue à l'indifférent. Pour me
récupérer, elle m'achetait alors ce que je voulais».
développe Tarek, je proposais des restaurants, avec beaucoup de tact, et à chaque fois que j'avais besoin d'un truc je le lui disais indirectement du style
'Qu'est ce que j'aimerais avoir ce téléphone, je vais économiser et l'acheter'. La réaction était automatique. Parfois, je joue à l'indifférent. Pour me
récupérer, elle m'achetait alors ce que je voulais».
Mais surtout, tout l'art consiste à ne pas s'attacher sinon «le jeu change et il n y a plus cette importance du matériel». Tarek a abandonné le «costume»
de gigolo et a décidé de se consacrer à ses études parce qu'il a compris que cela ne le mènerait à rien et que, «à la fin, on n'obtient pas grand-chose».
«C'est rare de trouver un gigolo qui s'enrichit, ajoute-t-il, sauf les gens qui en font un vrai métier.»
de gigolo et a décidé de se consacrer à ses études parce qu'il a compris que cela ne le mènerait à rien et que, «à la fin, on n'obtient pas grand-chose».
«C'est rare de trouver un gigolo qui s'enrichit, ajoute-t-il, sauf les gens qui en font un vrai métier.»
La toute première fois
La première fois que Riadh, 26 ans, artiste, a été attiré par une femme plus âgée, il avait 18 ans. Elle en avait sept de plus que lui. La plus vieille
de celles qu'il a fréquenté avait 17 ans de plus que lui. Il est attiré par leur maturité et leur facilité à être séduites par rapport aux filles de son
âge et surtout plus faciles. «Pas de tracs pour les sorties, pour passer des soirées ou pour avoir des rapports plus intimes». Il sort souvent avec des
femmes mariées délaissées par leurs époux: «l'avantage c'est que je n'ai pas besoin de sortir ou de m'afficher avec puisqu'elles doivent rester discrètes
on se retrouve dans les appartements qu'elles louent ou lors de week-end dans des hôtels hors de Tunis».
de celles qu'il a fréquenté avait 17 ans de plus que lui. Il est attiré par leur maturité et leur facilité à être séduites par rapport aux filles de son
âge et surtout plus faciles. «Pas de tracs pour les sorties, pour passer des soirées ou pour avoir des rapports plus intimes». Il sort souvent avec des
femmes mariées délaissées par leurs époux: «l'avantage c'est que je n'ai pas besoin de sortir ou de m'afficher avec puisqu'elles doivent rester discrètes
on se retrouve dans les appartements qu'elles louent ou lors de week-end dans des hôtels hors de Tunis».
«Au début je ne savais pas comment je devais me comporter, ajoute Riadh, j'ai demandé conseil auprès des garçons de ma cité. Je n'avais pas de voiture,
pas de portable, pas beaucoup d'argent de poche et elle avait tout».
pas de portable, pas beaucoup d'argent de poche et elle avait tout».
If you wanna be rich
En parlant du rapport avec l'argent, Riadh, comme une grande majorité de garçons ne supportait pas, de part son éducation, qu'une fille paye pour lui ;
mais il a changé depuis.
mais il a changé depuis.
Anis, 22 ans, chômeur voudrait devenir steward. Né à Jebel Lahmar, il a vécu à Lafayette, à El Menzeh 1 et habite actuellement à El Menzah 9. Il a commencé
à s'intéresser aux femmes au cours des dernières années du lycée, parce qu'il trouvait difficile d'entretenir des relations épanouissantes avec les filles
de son âge. En effet, «il y a quelques années, la tendance des filles faciles n'était pas vraiment généralisée comme maintenant». Selon lui, une femme
plus âgée est «plus expérimentée et sait s'occuper d'un homme et le satisfaire».
à s'intéresser aux femmes au cours des dernières années du lycée, parce qu'il trouvait difficile d'entretenir des relations épanouissantes avec les filles
de son âge. En effet, «il y a quelques années, la tendance des filles faciles n'était pas vraiment généralisée comme maintenant». Selon lui, une femme
plus âgée est «plus expérimentée et sait s'occuper d'un homme et le satisfaire».
La première fois, je l'ai rencontrée dans un salon de thé à El Menzah. «Cette femme m'a décrit son idéal d'hommes (un peu baraqué, mignon, gentil,
) auquel
j'avais l'air de correspondre. Je sentais qu'elle était séduite et pensant au plaisir que cela allait me procurer physiquement, je me suis dit pourquoi
pas. Par la suite, elle a tout fait pour me garder, elle m'achetait des cadeaux, des portables, alimentait mon téléphone et me donnait même de l'argent
de poche alors que je prétendais ne pas en avoir besoin C'est une femme naturellement généreuse, à la recherche de tendresse».
j'avais l'air de correspondre. Je sentais qu'elle était séduite et pensant au plaisir que cela allait me procurer physiquement, je me suis dit pourquoi
pas. Par la suite, elle a tout fait pour me garder, elle m'achetait des cadeaux, des portables, alimentait mon téléphone et me donnait même de l'argent
de poche alors que je prétendais ne pas en avoir besoin C'est une femme naturellement généreuse, à la recherche de tendresse».
Tous ces hommes trouvent les relations avec les femmes mures et riches plus épanouissantes, jusqu'à en ressentir le besoin impérieux, comme une «drogue».
L'argent fait leur bonheur !
Farès, 27 ans, téléopérateur, compte se marier dans quelques mois. Il a connu des femmes plus âgées et en a même fait pendant un moment son passe-temps
préféré, mais il n'est jamais sorti avec des «très vieilles», «elles ne dépassaient jamais la quarantaine ». Au début de l'entretien, Farès insiste sur
le fait qu'il n'est pas gigolo et qu'il sort avec ces femmes pour des expériences purement sexuelles; mais il avouera au bout d'un moment qu'il n'a jamais
rien payé au delà du premier rendez-vous. « Ce sont elles qui proposent de payer dès le début, et de toute façon je n'ai pas les moyens ». Il explique
les raisons. «Je ne travaillais pas mais je m'occupais d'elles et de leur bien-être. En contre partie, ces femmes excessivement riches m'offraient des
cadeaux».
préféré, mais il n'est jamais sorti avec des «très vieilles», «elles ne dépassaient jamais la quarantaine ». Au début de l'entretien, Farès insiste sur
le fait qu'il n'est pas gigolo et qu'il sort avec ces femmes pour des expériences purement sexuelles; mais il avouera au bout d'un moment qu'il n'a jamais
rien payé au delà du premier rendez-vous. « Ce sont elles qui proposent de payer dès le début, et de toute façon je n'ai pas les moyens ». Il explique
les raisons. «Je ne travaillais pas mais je m'occupais d'elles et de leur bien-être. En contre partie, ces femmes excessivement riches m'offraient des
cadeaux».
Petit à petit, pourtant, sa langue s'est déliée pour avouer que «toute femme qui se promène ou s'affiche seule constitue une cible potentielle ». La technique
est très simple, il lui propose d'aller boire un café, puis, pendant la conversation, essaie d'en savoir plus. Mais, insiste-t-il «il faut toujours payer
au premier rendez-vous et ne pas lui laisser la chance de se rendre compte de la supercherie». Ce conseil revient dans la bouche de la plupart des autres
jeunes hommes: «toujours offrir le café au premier rendez-vous mais pas plus pour ne pas leur donner de 'mauvaises' habitudes ».
est très simple, il lui propose d'aller boire un café, puis, pendant la conversation, essaie d'en savoir plus. Mais, insiste-t-il «il faut toujours payer
au premier rendez-vous et ne pas lui laisser la chance de se rendre compte de la supercherie». Ce conseil revient dans la bouche de la plupart des autres
jeunes hommes: «toujours offrir le café au premier rendez-vous mais pas plus pour ne pas leur donner de 'mauvaises' habitudes ».
«J'ai bien profité, avouera finalement Farès, j'ai habité les meilleurs hôtels, dîné dans les meilleurs restaurants. L'une d'elles m'a même passé sa carte
de crédit et me laissait payer tout ce que je désirais.»
de crédit et me laissait payer tout ce que je désirais.»
Outre la sexualité facile, l'argent semble ainsi être un facteur déterminant dans le rapport de ces jeunes hommes avec des femmes plus âgées. Pouvoir s'offrir
des petites choses qu'ils ne pourraient se payer eux-mêmes.
des petites choses qu'ils ne pourraient se payer eux-mêmes.
Les gigolos : pas toujours pauvres !
Pourtant, il est étonnant de constater que ces jeunes sont pour certains issus de familles plutôt aisées, comme Hichem, 25 ans, agriculteur qui ne fréquente
que des femmes plus âgées qui prennent souvent en charge les frais de leurs sorties diverses. Sa devise: «toutes les femmes sont accessibles, ce sont les
hommes qui sont des incapables».
que des femmes plus âgées qui prennent souvent en charge les frais de leurs sorties diverses. Sa devise: «toutes les femmes sont accessibles, ce sont les
hommes qui sont des incapables».
Hichem niera qu'il profite matériellement de ces femmes, mais dit accepter volontiers et avec plaisir qu'elles paient les week-ends ou qu'elles lui fassent
plaisir en lui offrant quelques cadeaux: «Si je n'ai pas les moyens de l'emmener quelque part, c'est logique que ce soit elle qui paie. De toute façon,
elles aussi profitent sexuellement et essaient à leur manière de te faire plaisir comme toi tu leur donnes du plaisir».
plaisir en lui offrant quelques cadeaux: «Si je n'ai pas les moyens de l'emmener quelque part, c'est logique que ce soit elle qui paie. De toute façon,
elles aussi profitent sexuellement et essaient à leur manière de te faire plaisir comme toi tu leur donnes du plaisir».
Durant trois heures, Hichem s'est livré, parlant de ses maîtresses. Plusieurs de ses amis sont dans le même cas. Certains ont parfois aménagé un studio
à côté du domicile conjugal de la femme «et leurs maris n'y voient que du feu».
à côté du domicile conjugal de la femme «et leurs maris n'y voient que du feu».
Hichem aussi insiste sur l'importance de payer lors du 1er rendez-vous. «C'est une preuve de galanterie et ça compte mais la femme doit comprendre que
c'est juste pour la première fois, parce qu'il existe des femmes qui sortent avec des jeunes en espérant se faire entretenir, et il n'en est pas question!»
c'est juste pour la première fois, parce qu'il existe des femmes qui sortent avec des jeunes en espérant se faire entretenir, et il n'en est pas question!»
Gigolo malgré lui
Mongi, 30 ans, directeur d'une agence de location de voitures, a connu une expérience similaire; mais son histoire est particulière parce que c'est sa
future belle mère qui a tout fait, pour l'appâter avec son argent et lui faire épouser sa fille. « Je ne me rendais compte de rien, mais elle était tout
le temps là pour veiller sur moi, elle m'a invité avec sa fille à de super voyages, j'ai les moyens mais elle en avait encore plus, c'était le festival
de Cannes, les diners avec les stars tout ca pour que je ne quitte pas sa fille et petit à petit on finit par s'habituer au rythme de vie et on a du mal
à s'éloigner mais je ne me considère pas du tout comme gigolo puisque tout m'était offert sans contrepartie ». Mongi croise souvent dans son entourage,
des femmes mariées a des personnes de la haute société et qui s'affichent avec des jeunes mais ce sont des gens qu'il est difficile d'atteindre, et ce
sont les femmes qui choisissent leurs proies ; les garçons sont souvent fiancés ou ont des petites amies mais cela ne semble déranger personne »
future belle mère qui a tout fait, pour l'appâter avec son argent et lui faire épouser sa fille. « Je ne me rendais compte de rien, mais elle était tout
le temps là pour veiller sur moi, elle m'a invité avec sa fille à de super voyages, j'ai les moyens mais elle en avait encore plus, c'était le festival
de Cannes, les diners avec les stars tout ca pour que je ne quitte pas sa fille et petit à petit on finit par s'habituer au rythme de vie et on a du mal
à s'éloigner mais je ne me considère pas du tout comme gigolo puisque tout m'était offert sans contrepartie ». Mongi croise souvent dans son entourage,
des femmes mariées a des personnes de la haute société et qui s'affichent avec des jeunes mais ce sont des gens qu'il est difficile d'atteindre, et ce
sont les femmes qui choisissent leurs proies ; les garçons sont souvent fiancés ou ont des petites amies mais cela ne semble déranger personne »
Sans regrets ?
Farès avoue pourtant qu'il se rend compte qu'il était «un peu» gigolo mais il l'a fait parce qu'il était désoeuvré et qu'il avait besoin d'argent et de
s'amuser mais «je le regrette», finit-il par conclure.
s'amuser mais «je le regrette», finit-il par conclure.
Il est bien le seul à avoir exprimé des regrets et à avoir décidé d'en arrêter là. Aujourd'hui marié à une Française, son expérience lui permet de regretter
qu'«il ne soit pas possible d'avoir une relation à 100% sérieuse avec une Tunisienne ».
qu'«il ne soit pas possible d'avoir une relation à 100% sérieuse avec une Tunisienne ».
Aucun des autres jeunes hommes ne culpabilise. «J'étais conscient que je profitais plus ou moins d'elles mais je n'ai pas de remords parce qu'elles en
étaient conscientes» révèle Sélim, 20 ans, lycéen. En plus, «je ne demandais jamais l'argent directement. Je tournais autour du pot bien que sans ressentir
de honte car il n y avait pas d'engagement personnel de ma part. Tout était fait de son côté; elle s'est prise au piège et moi j'ai joué le jeu.»
étaient conscientes» révèle Sélim, 20 ans, lycéen. En plus, «je ne demandais jamais l'argent directement. Je tournais autour du pot bien que sans ressentir
de honte car il n y avait pas d'engagement personnel de ma part. Tout était fait de son côté; elle s'est prise au piège et moi j'ai joué le jeu.»
Ces gigolos considèrent qu'ils n'exploitent pas ces femmes, car ils ne les obligent à rien. Ils ne se sentent pas non plus exploités, «elles sont simplement
généreuses» répètent-ils.
généreuses» répètent-ils.
Ainsi les femmes offriraient des cadeaux sans que les hommes ne demandent rien ou qu'ils se contentent de le «suggérer». Farès offrait de temps en temps
des cadeaux «symboliques», un dîner, des fleurs, «des choses pas chères mais qui font plaisir..».
des cadeaux «symboliques», un dîner, des fleurs, «des choses pas chères mais qui font plaisir..».
Enfin, selon eux, non seulement ils assument mais ils seraient même enviés. «Saha lik», s'extasient leurs amis.
«Et qui serait contre avoir une belle femme mûre, aux petits soins, qui ne cherche qu'à te faire plaisir», explique Tarek.
«J'avais toujours de belles fringues, j'allais dans les meilleurs restos, c'était la vie rêvée.»
Quant à leurs parents, ils sont, pour tous les témoins rencontrés, au courant de leurs fréquentations. Ils ne parlent pas de l'aspect financier de la chose
mais les parents ne sont sûrement pas aveugles.
mais les parents ne sont sûrement pas aveugles.
Suite Dossier :
Regards de gigolos
Portrait robot de femmes prêtes à payer pour se faire aimer
Les gigolos ne font que s'adapter aux femmes qu'ils rencontrent. Ont-elles un profil particulier? Comment les reconnaître? Pour Tarek, «il s'agit de filles
qui souffrent d'un complexe physique ou sont mal dans leur peau. Il peut s'agir aussi de personnes ayant un problème psychologique, ayant vécu des échecs
amoureux, en manque d'amour, ou délaissées par leurs époux Sans compter les éternelles naïves qui croient qu'il suffit d'avoir de l'argent pour tout avoir».
qui souffrent d'un complexe physique ou sont mal dans leur peau. Il peut s'agir aussi de personnes ayant un problème psychologique, ayant vécu des échecs
amoureux, en manque d'amour, ou délaissées par leurs époux Sans compter les éternelles naïves qui croient qu'il suffit d'avoir de l'argent pour tout avoir».
Pour Amine, ces femmes se conduisent ainsi parce «qu'elles étaient brimés à 20 ans. Elles n'étaient pas aussi libres de sortir et il n'y avait pas autant
de facilité que maintenant à avoir des voitures». Cet avis est partagé par Hichem qui ajoute que ces femmes «retrouvent un peu leur adolescence, Elles
ont tout donné et cherchent maintenant à prendre chez les plus jeunes». En suivant leur raisonnement, «plus l'écart d'âge est important, plus la femme
fera preuve d'engouement pour mettre le garçon à son niveau social en l'habillant et en lui apprenant les bonnes manières.»
Anis ajoute qu'elles ne sont pas faciles à gérer car «elles deviennent comme des enfants capricieux, et veulent qu'on s'occupe tout le temps d'elles».
On les reconnaît enfin «à leurs tenues, à leur manière de regarder, de parler... ». Hichem a même fourni une liste des salons de thé à Nasr et à Menzah
6 où il est possible de retrouver ces femmes, «celles qui paient» précise t-il
6 où il est possible de retrouver ces femmes, «celles qui paient» précise t-il
Tableau avec 2 colonnes et 2 lignes.
Fin du tableau
L'avis du psy. Par Hechmi Dhaoui : « Ouled oumhom »
«La problématique posée par ce thème rejoint un état de fait: à savoir l'immaturité de l'homme tunisien par rapport à la femme, qui est responsabilisée
très jeune. Que le phénomène apparaît comme nouveau, c'est certain, mais il est équivalent au comportement de notre génération qui se marie avec des femmes
de leur âge, mais chez qui, ils recherchent d'abord une femme qui remplacerait leur mère. Les jeunes d'aujourd'hui, qui sont plus pragmatiques et matérialistes,
contrairement aux idéalistes que nous étions, ces adolescents assument une partenaire-mère (réalisation de leur Oedipe).
«La problématique posée par ce thème rejoint un état de fait: à savoir l'immaturité de l'homme tunisien par rapport à la femme, qui est responsabilisée
très jeune. Que le phénomène apparaît comme nouveau, c'est certain, mais il est équivalent au comportement de notre génération qui se marie avec des femmes
de leur âge, mais chez qui, ils recherchent d'abord une femme qui remplacerait leur mère. Les jeunes d'aujourd'hui, qui sont plus pragmatiques et matérialistes,
contrairement aux idéalistes que nous étions, ces adolescents assument une partenaire-mère (réalisation de leur Oedipe).
D'un autre côté, les femmes mûres en ont marre de supporter les hommes de leur âge, qui leur font subir leurs crises de milieu de vie, en recherchant des
jeunes filles. Par ailleurs, la nature trouve plus son compte entre des femmes en pleine activité sexuelle et des jeunes dont les capacités physiques leur
permettent d'y répondre. Il s'agit donc des conséquences sociales de la mauvaise éducation à l'intérieur de la famille tunisienne, dans le sens où on n'éduque
pas, sous le même toit, de manière équivalente un fils et une fille».
jeunes filles. Par ailleurs, la nature trouve plus son compte entre des femmes en pleine activité sexuelle et des jeunes dont les capacités physiques leur
permettent d'y répondre. Il s'agit donc des conséquences sociales de la mauvaise éducation à l'intérieur de la famille tunisienne, dans le sens où on n'éduque
pas, sous le même toit, de manière équivalente un fils et une fille».
Hechmi Dhaoui est Psychiatre-psychanalyste, auteur de plusieurs livres dont «Pour une psychanalyse Maghrébine » et le dernier «Musulmans contre Islam»,
Editions du cerf.
Editions du cerf.
Tableau avec 2 colonnes et 2 lignes.
Fin du tableau
L'avis du juriste
Selon un professeur à la faculté de droit, «toutes les questions posées tournent autour de la responsabilité pénale pouvant découler d'une relation sexuelle
qui a eu lieu entre une femme mariée ou non et un mineur. Le principe en la matière est que tous faits ou actes ne sont répréhensibles pénalement que s'il
y a un texte qui prévoit que l'acte ou le fait constitue une infraction et qu'il y a une sanction prévue par le même texte. Par conséquent les auteurs
des faits qui ne sont pas incriminés, ne peuvent être poursuivis pénalement.
Selon un professeur à la faculté de droit, «toutes les questions posées tournent autour de la responsabilité pénale pouvant découler d'une relation sexuelle
qui a eu lieu entre une femme mariée ou non et un mineur. Le principe en la matière est que tous faits ou actes ne sont répréhensibles pénalement que s'il
y a un texte qui prévoit que l'acte ou le fait constitue une infraction et qu'il y a une sanction prévue par le même texte. Par conséquent les auteurs
des faits qui ne sont pas incriminés, ne peuvent être poursuivis pénalement.
- Quand une femme (célibataire ou mariée) a des relations avec un mineur.
L'article qui semble coller le plus, c'est l'art 234 du code pénal qui dispose que « sera puni d'un à trois ans d'emprisonnement et d'une amende de 100
à 500 dinars, quiconque aura attenté aux murs en excitant, favorisant ou facilitant la débauche ou la corruption des mineurs de l'un ou de l'autre sexe.
»
à 500 dinars, quiconque aura attenté aux murs en excitant, favorisant ou facilitant la débauche ou la corruption des mineurs de l'un ou de l'autre sexe.
»
Pour la femme célibataire, elle est ici l'auteur principal de l'infraction.
S'agissant du mineur, il est la victime dans le cadre de ce texte, l'action publique peut être déclenchée par ses parents ou par le parquet.
Pour la femme mariée, l'acte qu'elle a commis est également constitutif du délit d'adultère prévu et sanctionné par l'art 236 CP, elle encourt 5 années
d'emprisonnement et 500 dinars d'amende. Le mineur selon son âge, au moment des faits, peut être poursuivi en tant que complice sur la base du même art
236. Toutefois, s'il a moins de 13 ans révolus, il est irresponsable pénalement. S'il a plus de 13 ans, il peut bénéficier des circonstances atténuantes,
et sera jugé par le juge des enfants, et ce jusqu'à ces 18 ans, âge à partir duquel il devient responsable pénalement.
d'emprisonnement et 500 dinars d'amende. Le mineur selon son âge, au moment des faits, peut être poursuivi en tant que complice sur la base du même art
236. Toutefois, s'il a moins de 13 ans révolus, il est irresponsable pénalement. S'il a plus de 13 ans, il peut bénéficier des circonstances atténuantes,
et sera jugé par le juge des enfants, et ce jusqu'à ces 18 ans, âge à partir duquel il devient responsable pénalement.
- Quand un jeune et une femme mariée sont pris en flagrant délit ou que le mari ou la mère du garçon porte plainte,
Le mari est dans ce cas victime d'adultère, il pourra saisir le parquet par une plainte pour adultère, le mineur sera poursuivi pour complicité, tout en
bénéficiant des circonstances atténuantes comme susindiqué. Mais, si le mari retire sa plainte ou qu'il se désiste à n'importe quel stade de la procédure
même après que l'épouse ait purgé une partie de la peine, cela aura pour fait l'extinction de l'action publique ou la libération du prévenu. Le complice
en bénéficiera également.
bénéficiant des circonstances atténuantes comme susindiqué. Mais, si le mari retire sa plainte ou qu'il se désiste à n'importe quel stade de la procédure
même après que l'épouse ait purgé une partie de la peine, cela aura pour fait l'extinction de l'action publique ou la libération du prévenu. Le complice
en bénéficiera également.
Les parents du mineur n'ont pas de qualité pour porter plainte contre l'épouse pour adultère, seul l'époux peut le faire. Ils ne pourront agir que sur
la base de l'art 234 CP.
la base de l'art 234 CP.
- Quand une femme paie ou monnaie les services d'un jeune.
Il n'y a pas de texte pénal qui sanctionne la prostitution masculine ou la prévoit comme étant une infraction. L'art 231 CP emploient le terme « les femmes
qui se livrent à la prostitution », Ce qui exclut du champ d'application du texte les hommes. Les textes pénaux son d'interprétation stricte et doivent
profiter à l'inculpé(e).
qui se livrent à la prostitution », Ce qui exclut du champ d'application du texte les hommes. Les textes pénaux son d'interprétation stricte et doivent
profiter à l'inculpé(e).
- Quand une femme tombe enceinte d'un jeune.
L'enfant qui naîtra d'une relation est sans conteste un enfant adultérin. Plusieurs hypothèses peuvent être prévues:
L'époux peut intenter une action en filiation, voulant masquer le geste irresponsable de sa femme. N'oublions pas qu'il bénéficie de la présomption qui
est fournie par sa relation conjugale légale, mais qui peut être combattue par la preuve contraire.
est fournie par sa relation conjugale légale, mais qui peut être combattue par la preuve contraire.
Il peut, par contre nier une telle filiation et intenter une action dans ce sens. Il n'y a alors aucun moyen autre que l'analyse sanguine pour pouvoir
prouver qui est le père de l'enfant, si l'amant refuse d'admettre sa paternité. Mais une telle opération n'est pas gagnée d'avance car le complice peut
très bien refuser d'être soumis à une telle analyse. La loi ne prévoit aucune disposition qui puisse l'obliger à s'y soumettre ni le considérer comme ayant
fourni un aveu implicite.
prouver qui est le père de l'enfant, si l'amant refuse d'admettre sa paternité. Mais une telle opération n'est pas gagnée d'avance car le complice peut
très bien refuser d'être soumis à une telle analyse. La loi ne prévoit aucune disposition qui puisse l'obliger à s'y soumettre ni le considérer comme ayant
fourni un aveu implicite.
Tableau avec 2 colonnes et 2 lignes.
Fin du tableau
Ce que vous en pensez
Beaucoup de personnes ne voient pas d'un mauvais il les femmes qui entretiennent des jeunes. Même si le gigolo est associé à une prostituée au masculin,
les femmes qui les «utilisent» ne feraient rien de mal puisqu'elles assument complètement et ne profitent de personne.
Alors qu'un homme qui a recours aux services d'une prostituée est assez mal vu parce qu'il diminue de sa valeur et de son prestige.
Neïla, 35 ans, femme au foyer, ne trouve pas le recours à un gigolo étonnant, «une personne qui a de l'argent peut tout avoir, tout le luxe, pourquoi ne
pas avoir un homme, comme le font d'ailleurs les vieux riches». Cette tendance fait sourire Hatem, 30 ans, homme d'affaire. L'un de ses amis e rêve de
rencontrer une femme riche pour qu'elle lui construise un étage de villa au dessus de celui de ses parents; pourtant on ne peut pas dire qu'il soit dans
le besoin.
pas avoir un homme, comme le font d'ailleurs les vieux riches». Cette tendance fait sourire Hatem, 30 ans, homme d'affaire. L'un de ses amis e rêve de
rencontrer une femme riche pour qu'elle lui construise un étage de villa au dessus de celui de ses parents; pourtant on ne peut pas dire qu'il soit dans
le besoin.
Malek, 22 ans, étudiant, trouve cela normal «puisque chacun y trouve son compte, que la femme est souvent consciente et consentante, et que cette relation
basée sur l'argent lui permet de se faire une conscience en payant pour son jeune amant.»
basée sur l'argent lui permet de se faire une conscience en payant pour son jeune amant.»
Pour Cyrine, 25 ans, artiste peintre «c'est un fait social dû la figure omnipotente de la femme dans la société tunisienne. Elle travaille, est libérée
et indépendante » et pense que les hommes «sont souvent issus de famille où le rôle du père est mineur où c'est la mère qui a une image dominante et où
il y a un manque d'argent».
et indépendante » et pense que les hommes «sont souvent issus de famille où le rôle du père est mineur où c'est la mère qui a une image dominante et où
il y a un manque d'argent».
D'autres femmes ont trouvé anormal qu'on juge mal les femmes et pas les hommes, Neïla se demande «pourquoi vous trouvez normal qu'il y ait des prostituées
pour les hommes depuis la nuit des temps, à chaque coin de rue, mais que pour les femmes, ça soit si bien caché que même quand on cherche, on trouve pas...»
pour les hommes depuis la nuit des temps, à chaque coin de rue, mais que pour les femmes, ça soit si bien caché que même quand on cherche, on trouve pas...»
D'autre femmes, sans juger, ne se voient pas succomber aux jeunes charmeurs, comme Feriel 32 ans, pharmacienne «personnellement, cela me gênerait d'avoir
une liaison avec un homme beaucoup plus jeune que moi. Je ressens comme un blocage psychologique. C'est l'aspect maternel que je n'assume pas». Emna (35
ans, universitaire), quant à elle, voit d'un mauvais il cette évolution des murs et aimerait «que les choses redeviennent un peu plus saine». Elle ajoute
que «Ces garçons veulent le gain facile et ce n'est pas une bonne chose pour l'évolution de la société. Les jeunes ne veulent plus travailler et veulent
tout avoir. Ces femmes qui se lâchent c'est assez inquiétant »
une liaison avec un homme beaucoup plus jeune que moi. Je ressens comme un blocage psychologique. C'est l'aspect maternel que je n'assume pas». Emna (35
ans, universitaire), quant à elle, voit d'un mauvais il cette évolution des murs et aimerait «que les choses redeviennent un peu plus saine». Elle ajoute
que «Ces garçons veulent le gain facile et ce n'est pas une bonne chose pour l'évolution de la société. Les jeunes ne veulent plus travailler et veulent
tout avoir. Ces femmes qui se lâchent c'est assez inquiétant »
Karim, 45 ans, informaticien, ne comprend pas pourquoi c'est admis pour les femmes alors que tout le monde s'indigne quand il s'agit d'un homme qui se
fait entretenir. Moncef, 52 ans, syndic d'un immeuble commercial, trouve que pour une femme, épouser son gigolo n'est pas mauvaise chose. « Pourquoi est
ce que ce serait mal pour une femme ? Si elle est épanouie et qu'elle n'accepte pourquoi pas ? »
fait entretenir. Moncef, 52 ans, syndic d'un immeuble commercial, trouve que pour une femme, épouser son gigolo n'est pas mauvaise chose. « Pourquoi est
ce que ce serait mal pour une femme ? Si elle est épanouie et qu'elle n'accepte pourquoi pas ? »
Bourgeoise en manque d'amour cherche jeune homme à entretenir
Pour les gigolos interrogés, ces femmes d'âge mur qui cherchent leur compagnie sont en manque d'amour et de rapports charnels. Relativement aisées, elles
veulent à tout prix maintenir leur jeunesse et leur beauté. Parfois lucides, il peut aussi s'agir de femmes vulnérables qui ne réalisent que trop tard
qu'elles ont été liées non pas par amour mais par appât du gain. Persuadées des sentiments de leur compagnon, elles se rendent compte un peu tard qu'elles
ont en réalité entretenu un gigolo. Les témoignages des jeunes gigolos donnent souvent une image assez dégradante des femmes qui les entretiennent, sauf
que beaucoup ont été malgré elles victimes de ces hommes, qu'ils soient novices ou experts.
L'inconscience en quête d'amour
.
Mariée à un homme plus jeune qui lui a tout pris, Rym, 45 ans, n'a plus confiance en personne. Elle lui a tout donné par amour, lui a fait confiance et
l'a laissé gérer ses biens. Après deux ans de mariage elle l'a surpris en flagrant délit d'adultère avec la femme de ménage. Alors qu'elle le menaçait
de divorcer, il l'a quittée en emportant avec lui tout ce qu'elle possédait puisque, dans son aveuglement, elle lui avait petit à petit tout cédé. Rym
n'est pas le seul cas.
l'a laissé gérer ses biens. Après deux ans de mariage elle l'a surpris en flagrant délit d'adultère avec la femme de ménage. Alors qu'elle le menaçait
de divorcer, il l'a quittée en emportant avec lui tout ce qu'elle possédait puisque, dans son aveuglement, elle lui avait petit à petit tout cédé. Rym
n'est pas le seul cas.
Les femmes victimes expliquent ce qui leur arrivé par le fait qu'elles étaient fragilisées, à la recherche d'amour, «parce qu'une femme croit malgré tout
en l'amour et l'amour n'a ni âge, ni frontière, ni religion». Ces gigolos arrivent souvent à flatter les personnes qui n'ont pas confiance en elles, surtout
si elles ont des défauts physiques ou sont plus âgées ou ont été seules pendant longtemps. «C'est honteux comme comportement, et vraiment égoïste. Ils
utilisent et jettent les humains, et seule leur petite personne compte pour eux», se plaint Sonia, 40 ans, avocate.
en l'amour et l'amour n'a ni âge, ni frontière, ni religion». Ces gigolos arrivent souvent à flatter les personnes qui n'ont pas confiance en elles, surtout
si elles ont des défauts physiques ou sont plus âgées ou ont été seules pendant longtemps. «C'est honteux comme comportement, et vraiment égoïste. Ils
utilisent et jettent les humains, et seule leur petite personne compte pour eux», se plaint Sonia, 40 ans, avocate.
Afef, 30 ans, assistante de direction, tenait à témoigner. La malchance a mis quelques-uns de ces profiteurs sur son chemin et elle a du suivre une thérapie
pour se reconstruire.
pour se reconstruire.
Il était étudiant et avait 21 ans, elle en avait 28 et venait de perdre son père, «je me confiais souvent à lui et il a appris à me connaître. Il a m'a
séduite et impressionné par sa disponibilité et sa courtoisie. Il m'apportait beaucoup de sécurité».
séduite et impressionné par sa disponibilité et sa courtoisie. Il m'apportait beaucoup de sécurité».
«Kaïs appartenait à une famille plutôt aisée. Au début, se souvient-elle, il était aux petits soins et ne me laissait jamais payer un centime. Il me tenait
au courant de tout ce qu'il faisait et a acquis toute ma confiance. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi généreux. Il m'a présentée à sa mère
au bout d'une semaine (en tant que sa nouvelle femme) et a insisté pour que je lui présente la mienne. Un jour, il était mal en point et m'a raconté, les
larmes aux yeux, qu'il s'était disputé avec son père qui lui avait coupé les vivres. ça m'a tellement émue et bouleversée, lui au caractère si fier. Je
l'ai rassuré et c'est là que les choses ont changé. J'insistai pour payer, nous étions après tout un couple. Je lui donnais son argent de poche, lui achetais
des vêtements, payais son essence . J'entretenais toutes ses dépenses, au détriment des miennes. Sans m'en rendre compte, je me suis mise à payer aussi
pour sa famille parce qu'il m'avait expliqué qu'ils traversaient une crise. Mon compte était souvent au rouge, mais ce n'était pas important à mes yeux.
Il ne m'achetait plus rien et pour que ma mère ne me fasse pas la remarque, je m'achetais des choses en prétendant que c'est lui qui me les avait offertes.
Par la suite, il se contentait de me bipper que pour que je lui fasse un transfert d'argent sur son mobile, sans pour autant m'appeler... Il était tout
le temps à court d'argent alors que je n'arrêtais pas de lui en donner. Je m'inquiétais mais je pensais qu'il se droguait. Quand je ne lui donnais pas
de l'argent, il m'ignorait. Il me montait contre mes surs et mes amies pour m'isoler encore plus! J'ai fini par accepter de solliciter un prêt pour qu'il
puisse s'acheter une moto. C'est à partir de là que j'ai commencé à remarquer son changement d'attitude. Il n'a pas acheté la moto, et ne répondait même
plus à mes coups de fils. J'ai su grâce à une amie qu'il sortait depuis 8 mois avec une fille de son âge qu'il lui avait offert un portable et une ligne
téléphonique avec l'argent du prêt. Quand je l'ai mis devant le fait accompli, il a rompu sous prétexte qu'il ne pouvait plus me faire confiance Il a
refusé de me rembourser et je rembourse encore aujourd'hui les échéances du crédit. J'étais très amoureuse et je m'aimais à travers lui. Je n'étais pas
du tout consciente de ce qui se passait. C'est avec le recul que je réalise.»
au courant de tout ce qu'il faisait et a acquis toute ma confiance. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi généreux. Il m'a présentée à sa mère
au bout d'une semaine (en tant que sa nouvelle femme) et a insisté pour que je lui présente la mienne. Un jour, il était mal en point et m'a raconté, les
larmes aux yeux, qu'il s'était disputé avec son père qui lui avait coupé les vivres. ça m'a tellement émue et bouleversée, lui au caractère si fier. Je
l'ai rassuré et c'est là que les choses ont changé. J'insistai pour payer, nous étions après tout un couple. Je lui donnais son argent de poche, lui achetais
des vêtements, payais son essence . J'entretenais toutes ses dépenses, au détriment des miennes. Sans m'en rendre compte, je me suis mise à payer aussi
pour sa famille parce qu'il m'avait expliqué qu'ils traversaient une crise. Mon compte était souvent au rouge, mais ce n'était pas important à mes yeux.
Il ne m'achetait plus rien et pour que ma mère ne me fasse pas la remarque, je m'achetais des choses en prétendant que c'est lui qui me les avait offertes.
Par la suite, il se contentait de me bipper que pour que je lui fasse un transfert d'argent sur son mobile, sans pour autant m'appeler... Il était tout
le temps à court d'argent alors que je n'arrêtais pas de lui en donner. Je m'inquiétais mais je pensais qu'il se droguait. Quand je ne lui donnais pas
de l'argent, il m'ignorait. Il me montait contre mes surs et mes amies pour m'isoler encore plus! J'ai fini par accepter de solliciter un prêt pour qu'il
puisse s'acheter une moto. C'est à partir de là que j'ai commencé à remarquer son changement d'attitude. Il n'a pas acheté la moto, et ne répondait même
plus à mes coups de fils. J'ai su grâce à une amie qu'il sortait depuis 8 mois avec une fille de son âge qu'il lui avait offert un portable et une ligne
téléphonique avec l'argent du prêt. Quand je l'ai mis devant le fait accompli, il a rompu sous prétexte qu'il ne pouvait plus me faire confiance Il a
refusé de me rembourser et je rembourse encore aujourd'hui les échéances du crédit. J'étais très amoureuse et je m'aimais à travers lui. Je n'étais pas
du tout consciente de ce qui se passait. C'est avec le recul que je réalise.»
Ni victimes, ni soumises
Afef a été aveuglée par son besoin d'amour, mais d'autres sont conscientes et assument pleinement. Ces dernières semblent être bien dans leur peau, sont
radieuses et entretiennent leur corps et leur physique.
radieuses et entretiennent leur corps et leur physique.
Nawel, 42 ans, cadre dans une boite de communication, explique que «ces rapports sont basés sur une relation charnelle sans contraintes et avec une grande
liberté pour celle qui paye. Les choses sont claires avant même de commencer». Elle ajoute qu'il y a le côté domination et de pouvoir sur l'autre. Elle
ne regrette pas ses expériences et assure que «c'est un fantasme à assouvir au moins une fois dans sa vie».
liberté pour celle qui paye. Les choses sont claires avant même de commencer». Elle ajoute qu'il y a le côté domination et de pouvoir sur l'autre. Elle
ne regrette pas ses expériences et assure que «c'est un fantasme à assouvir au moins une fois dans sa vie».
Nadia, 49 ans, cadre dans une banque avoue que, lassée de sa vie de couple, elle s'est permis une escapade avec un jeune homme de 25 ans. C'était «tellement
bien» qu'aujourd'hui elle ne peut plus s'en passer parce qu'un gigolo «comprend vite que vous êtes mariée et qu'il n'y a pas de risque que vous souhaitiez
l'épouser ou lui faire des enfants. De plus, il sait que s'il n'arrive pas à vous faire prendre votre pied, il risque de ne plus être récompensé et adieu
la belle vie»
bien» qu'aujourd'hui elle ne peut plus s'en passer parce qu'un gigolo «comprend vite que vous êtes mariée et qu'il n'y a pas de risque que vous souhaitiez
l'épouser ou lui faire des enfants. De plus, il sait que s'il n'arrive pas à vous faire prendre votre pied, il risque de ne plus être récompensé et adieu
la belle vie»
Où trouver des gigolos ?
Selon les témoins qui ont participé à l'élaboration de ce dossier, il existerait à El Manar une agence qui jouerait le rôle d'agence d'Escort Boys sauf
qu'il n'a pas été possible de la localiser ou d'obtenir de plus amples informations.
Selon les témoins qui ont participé à l'élaboration de ce dossier, il existerait à El Manar une agence qui jouerait le rôle d'agence d'Escort Boys sauf
qu'il n'a pas été possible de la localiser ou d'obtenir de plus amples informations.
Certains salons de thé d'El Menzeh 6 et de Nasr ont acquis malgré eux la réputation d'avoir pour clientes des femmes qui cherchent à sortir avec des jeunes.
Ce sont des salons de thé tout à qui'il ya de plus anodins, sauf que les connaisseurs savent reconnaître leurs proies. Mais c'est essentiellement à travers
le bouche-à- oreille (contacts, sorties, fréquentations, ), sur Internet et dans les milieux de la nuit qu'on peut les trouver.
Ce sont des salons de thé tout à qui'il ya de plus anodins, sauf que les connaisseurs savent reconnaître leurs proies. Mais c'est essentiellement à travers
le bouche-à- oreille (contacts, sorties, fréquentations, ), sur Internet et dans les milieux de la nuit qu'on peut les trouver.
Les femmes qui fréquentent les gigolos ne courent pas les rues. «Respectables», mariées pour certaines, elles n'ont pas toutes l'allure de dévergondées.
Il s'agit tout simplement de femmes en quête d'amour et de tendresse, qui sortent avec des plus jeunes en contrepartie de petites gâteries dont la valeur
varie selon leur richesse et leur générosité, mais aussi en fonction de l'expérience et du savoir-faire de ces jeunes hommes qui, à peine sortis de l'adolescence,
ont déjà l'art et la manière de «leur faire acheter ce qui leur ferait plaisir»
Il s'agit tout simplement de femmes en quête d'amour et de tendresse, qui sortent avec des plus jeunes en contrepartie de petites gâteries dont la valeur
varie selon leur richesse et leur générosité, mais aussi en fonction de l'expérience et du savoir-faire de ces jeunes hommes qui, à peine sortis de l'adolescence,
ont déjà l'art et la manière de «leur faire acheter ce qui leur ferait plaisir»
Comme avec leur maman?
1 Commentaires :
je m'apel nader je travail dons un hotel mon age c'est 25ans je conai une femme famme frnçesse elle vien a l'hotel un joue elle ma invitè pour boire quelque chose .j'acsepte et je sort aprè elle ma dit (nader moi j'ador la mer tu veut partit ensemble promino la) je trouve cette femme elle envi de moi sexeulitè mais j'acsepte aprè lamour dons la plage elle ma dit des jolie mot (tes un homme baeu moi je ta dor..........)puis elle revien ala tunisie .aprè je trouve que cette femme sont age 58 je dit si pas grave elle ponse pour profet moi sexeoilitè et moi je ponse pour ede moi pour partire a l'aurope et travail la car l'ororope ilya des bolo et isi en hamammet je travail 6moi et 6moi chomageur .mais cette femme elle très bizare elle decutte avec naporte ki dons la rue et elle regarde boucoup les homme en meme topm tout les nuit je couche avec elle avec chaleur .et passe un annè comme sa elle profite de moi et elle ma donne rien seuf une cafè ou un paket de sigarette .elle es un comte bonceur et largon mais elle ma donne rien en tomp que je suis en chomage.moi je vous espliquè(cette femme elle jalouse elle veut pas je descut avec mes coupin et elle veut pas que je travail par ce que elle peur que ferre autr rolation elle faie une gront sabotage a moi avec le derecteur de l'hotel )en mars je trouve une neuveux bolo dons un autel 5 etoil je travail puis je conai une femme de 31ans nervigienne elle très jolie très jontille je trouve bc de defronse comme sa je marier puis je partir a l'europe 4 foit vaconsair ma femme elle ma donnè un capital pour fair un progè .maintent j'ai un bb et femme très bien et prigè et voitur (mercie pour le duit)en hamemmet tout monde elle connai cette françesse put et salop c'est une mauvaisse exemple pour les francai (un consia pour tout les tunisen attantion profit la françesse avans tout elles trs monteussssssssse
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