19 avril 2007

Echos de campagne :Hollande redevient laïque?

Jeudi 19 avril 2007
 
Républicain Lorrain
 
 
Hollande pour une République sans religion
 
Le premier secrétaire du parti socialiste était hier soir à Nancy. Il a battu en brèche les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy. 
«Il n'y a pas de place pour la religion dans la République», a lancé hier François Hollande.
Enroué, mais enjoué : la campagne électorale a abîmé la voix de François Hollande, pas sa verve. Le premier secrétaire du Parti socialiste était hier soir
à Nancy, devant mille personnes environ. Dans un discours construit sur la notion de choix entre deux politiques, il a tout à la fois attaqué les adversaires
de Ségolène Royal et défendu les positions du PS. François Hollande a réagi sur les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le rôle du christianisme. « Nous
admettons tous les rôles pour la religion. Mais il n'y a pas de place pour la religion dans la République que nous voulons. Cela n'empêche pas la liberté
de conscience. »
Le premier secrétaire du parti socialiste s'est moqué du « candidat de la vie », nouvelle affirmation du candidat de l'UMP. « S'il prend la vie, qu'est-ce
qu'il nous reste ? » Quant à François Bayrou, « il n'est plus nulle part et il y retournera bien vite ». Il a souligné toute l'importance du premier tour.
« La qualification pour le second va s'y décider. Oublier cette évidence conduit parfois à des malentendus. » Il a égratigné les autres candidats de gauche
qui veulent profiter de l'élection pour envoyer des messages. « Mais l'élection présidentielle ne sert pas à ça, elle sert à choisir le président de la
République. »
François Hollande a demandé que le score soit le plus haut possible pour créer « une dynamique de victoire ». Il a égrené la litanie de l'irresponsabilité
de Jacques Chirac, y opposant la volonté de responsabilité de la candidate socialiste devant le peuple. Le premier secrétaire du parti socialiste a aussi
souhaité un changement du fonctionnement de la République, pour que le pouvoir ne réside plus dans les mains d'un seul. Paraphrasant Jaurès, il a souligné
« le patriotisme c'est l'amour des siens et le nationalisme, la haine des autres. Nous voulons le patriotisme et l'internationalisme ! »
Julien BENETEAU.