28 mars 2007

Revue de presse: la campagne vue de la PQR4!

Mardi 20 mars 2007
 
Ils sont 76 % à penser de même pour Sarkozy, 50 % pour Ségolène Royal et 49 % pour Le Pen. Interrogés sur les qualités comparées des candidats, 53 % des
sondés pensent que Sarkozy est le plus capable de réunir une majorité parlementaire, 52 % qu'il a vraiment la stature d'un chef d'Etat et 50 % qu'il est
le plus compétent. Sur ces trois points Ségolène Royal obtient respectivement 24 %, 22 % et 22 %, et Bayrou 18 %, 21 %, et 22 %.Renaud Muselier, adjoint
au maire UMP de Marseille et ancien ministre, a ironisé hier sur François Bayrou, affirmant que pour François Mitterrand, c'était le « ni/ni » (ndlr :
ni nationalisations ni privatisations) mais François Bayrou a inventé une nouvelle démarche politique : le « et/et » c'est-à-dire le « et à droite et à
gauche ». Renaud Muselier a affirmé qu'il y avait « des différences entre la droite et la gauche, sur lesquelles François Bayrou devra s'exprimer » et
que le candidat devait dire avec qui il gouvernerait en cas d'élection à l'Elysée. « Alors et/et - et quoi après » ? a lancé Muselier.L'UMP, par la voix
de Valérie Pécresse, sa porte-parole, estime que François Bayrou, « cultive le flou » et « quand on cultive le flou, on ne peut récolter que l'immobilisme
». Selon elle, Bayrou est « un candidat qui se refuse à dire avant ce qu'il va faire après, qui reste à la surface des choses de peur de fâcher les Français.
Sa stratégie varie selon les circonstances, selon ce qu'il cherche à attraper à gauche, à attraper à droite ». « Le flou, c'est une posture, pas une politique.
Le flou, c'est la confusion », a-t-elle insisté. Pour sa part, « Nicolas Sarkozy continue à faire campagne sur fond des idées […] Le Français veulent que
les candidats améliorent encore leurs réponses, donnent encore davantage d'eux-mêmes, soient encore plus dans la proximité », a-t-elle ajouté.Le Comité
national d'action laïque a envoyé aux candidats à la présidentielle un document de cinq pages pour connaître leur position sur l'enseignement privé, la
sectorisation et l'exigence de laïcité dans l'Ecole et la société. « L'investissement dans le service public d'Education, institution majeure de la République,
est porteur d'avenir et de progrès: le Cnal considère qu'il doit redevenir une priorité », explique Jean-Louis Biot, secrétaire général du comité fondé
pour défendre l'Ecole publique. La Cnal demande aussi que « l'enseignement public soit présent partout, dans les communes, et pour le second degré, dans
les formations ou sections d'apprentissage ou n'existent aujourd'hui que les établissements privés ».
 
Mardi 13 Mars 2007, © L'Est Républicain / SOCIETE / SOCIETE
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Royal pour une euthanasie active sous conditions
 
Si elle était élue présidente, Ségolène Royal ferait voter au Parlement une loi permettant l'euthanasie active sous conditions, a confirmé hier François
Hollande. Selon le Premier secrétaire du PS, ce texte reprendrait la proposition de loi citoyenne défendue par Marie Humbert, qui prévoit d'inscrire dans
le Code pénal une « exception d'euthanasie ».
« Nous voulons en ce domaine légiférer, légiférer avec précaution, légiférer avec respect », après concertation avec les professions de santé et les familles,
a confirmé M. Hollande. Précisant le contenu et la forme de cette loi, il a indiqué que le PS et sa candidate étaient « favorables à ce que la proposition
de loi qu'on appelle Vincent Humbert puisse être déposée et discutée » pour instaurer, « avec toutes les précautions nécessaires », « le droit à mourir
dans la dignité ». Avec l'association « Faut qu'on s'active », Marie Humbert milite pour l'inscription dans le Code pénal d'une « exception d'euthanasie
» qui serait « strictement encadrée ». Elle a bénéficié d'un non-lieu pour avoir aidé son fils Vincent, tétraplégique de 22 ans, à mourir en septembre
2003, avec le Dr Frédéric Chaussoy.
Alors qu'on lui demandait si des médecins et infirmières seraient autorisés à donner la mort, M. Hollande a répondu : « dans certaines conditions » et «
avec strict respect de ces conditions ». Parmi celles-ci, il a cité « l'intervention des familles », des « personnes concernées » quand elles le peuvent
et des médecins.
Ce débat sur la fin de vie s'est imposé au coeur de la campagne électorale. Nicolas Sarkozy a ainsi fait un pas en faveur de l'euthanasie, jugeant qu'«
on ne peut pas rester les bras ballants devant la souffrance ». François Bayrou a jugé lundi que « les dernières minutes, ça se passe entre le malade et
le médecin. Ce n'est pas à la loi d'entrer dans cet instant-là ». Le président du FN Jean-Marie Le Pen refuse, lui, toute euthanasie médicalement assistée.