11 février 2007

revue de presse:Matheiu Klein interpelle Ségolène

Ségolène doit donner le ton !
 
Mathieu Klein : « Les électeurs de Le Pen en 2002 n'ont pas perdu leurs raisons de voter pour lui en... 2007 ».
 
Mathieu Klein sera à La Villette cet après-midi, pour le discours-programme de la présidentiable socialiste.
Proche de Martine Aubry, le vice-président NPS du Conseil général s'est finalement résolu à soutenir la candidate investie par son parti.
De retour d'un porte-à-porte dans le quartier de l'avenue de Strasbourg, à Nancy, Mathieu Klein déclarait hier matin : « Le spleen des électeurs de gauche,
cette attitude désabusée face au « trou d'air », c'est fini. Tout le monde attend ce qu'elle va dire ». « C'est bon signe d'avoir provoqué autant d'impatience.
Sa démarche participative se voulait un nouvel exercice de citoyenneté. Elle a réussi à bousculer les agendas et les habitudes pour redonner la parole
aux gens et pour réamorcer le dialogue. C'est déconcertant. Mais c'est bien », commente Mathieu Klein.
 
La polémique des scooters
 
« Personnellement », ajoute-t-il, « je ne vivrai pas cette journée comme une messe de sacrement sur la vérité révélée, car je ne mets pas tous mes oeufs
dans le même panier. Mais le rendez-vous est important. Lors de ce moment qui promet d'être une « réunion de famille unitaire » derrière notre candidate,
Ségolène Royal est censée aborder toutes les dimensions de la question sociale. L'emploi, le pouvoir d'achat, la précarité, le logement, la solidarité
: ces thèmes vont constituer l'axe cardinal de la campagne. On attend que le discours s'en empare pour donner le ton et le tempo de la campagne jusqu'au
22 avril... Nous avons toutes les clés pour le faire. Le meeting de Grenoble sur les jeunes, le travail de DSK sur la fiscalité ont déjà livré des éléments
significatifs ».
Interrogé sur les « bourdes » de la candidate qui ont plombé le moral des militants socialistes, Mathieu Klein relativise. « Un feu roulant de questions
s'est abattu sur elle. Sur des questions à la volée, personne n'a forcément les bonnes réponses. Pour moi, ça reste anecdotique », déclare le bras droit
de Michel Dinet. « Ce qui l'est moins, et on doit sérieusement s'interroger là-dessus, c'est la polémique qui s'est engagée sur les RG ou sur les scooters.
ça a réveillé une vigie 2002, chez moi. On en est revenu aux moeurs de l'époque, aux coups bas sous la ceinture. C'est une vraie mise en garde pour tout
le monde. Le Pen, c'est comme ça qu'il avance tranquillement. C'est d'autant plus inquiétant que ceux qui ont voté pour lui en 2002 n'ont objectivement
pas perdu les raisons de voter pour lui en 2007 ».
 
Les voix de l'UDF
 
Face à François Bayrou qui grimpe dans les sondages, le challenger de Laurent Hénart sur la 1re Nancy ne fléchit pas. « François Bayrou a démontré un certain
courage en se démarquant du rouleau compresseur UMP. Mais, au moment des choix définitifs, il ne faut pas oublier que l'UDF met ses voix à droite. Quant
à sa proposition de gouvernement d'union nationale, elle est totalement en décalage avec les Français. Et puis, proposer une alliance avec Nicolas Sarkozy,
il ne faut pas manquer de culot ! », s'exclame Mathieu Klein.
Pour lui, c'est « totalement exclu parce que Nicolas Sarkozy incarne tout ce que je rejette en politique : l'individualisme, le communautarisme, le recours
à la peur au lieu du langage du coeur, l'allégeance à la droite US et au modèle républicain de Bush, le repli sur soi, etc. » Autant d'éléments que Mathieu
Klein espère voir battus en brèche dès cet après-midi par Ségolene Royal !
Jean-Louis ANTOINE
Est républicain Dimanche 11 février 2007