Une police instrumentalisée, au service d'un candidat!
Jeudi 3 mai 2007
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) dénonce dans son bilan annuel des droits de l'Homme en France, présenté jeudi, la poursuite
des violences policières à l'égard des citoyens parlant de "déviances" d'une police "sans véritable formation" et "soumise aux exigences du chiffre".
La LDH souligne dans cet "état des droits de l'Homme en France 2007, publié aux éditions La Découverte, que certains policiers "ne respectent pas les droits
des citoyens" et "se sentent sinon couverts, du moins rarement inquiétés, dans le climat crée par les provocations ministérielles".
Dans ce rapport attaquant frontalement le bilan du candidat UMP à la présidence et ex-ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, l'organisation met notamment
en avant l'opération policière de décembre 2006 menée dans une cité pauvre des Mureaux (Yvelines). "Une centaine de policiers, sous l'oeil de la télévision,
violent des domiciles, agressent physiquement et verbalement des enfants pour interpeller... une personne", souligne-t-elle.
"Au motif de planifier le +tout sécuritaire+, un arsenal législatif et une multiplication de fichiers qu'il autorise conduisent au +tout arbitraire+ qui
aggrave les discriminations à l'égard des minorités dites visibles - étrangers, gens du voyage, prostituées, SDF, jeunes de banlieues, etc..., à l'encontre
desquelles se multiplient les contrôles d'identité préventifs qui relèvent de la présomption de culpabilité", note la LDH.
Pour dresser se constat, la LDH se base notamment sur les dossiers reçus en 2006 par la Commission nationale Citoyens/Justice/police, créée en 2002 (LDH,
Syndicat des avocats de France et Syndicat de la Magistrature).
La LDH estime qu'il n'y a donc "rien d'étonnant" à ce que ces minorités soient les cibles principales d'une police sans véritable formation, soumise aux
exigences du chiffre et du résultat, baignant dans un climat de boucs émissaires, trop souvent oublieuse du fait qu'elle doit agir sous le contrôle du
pouvoir judiciaire".
"Plus de la moitié des personnes victimes de faits de violences policières sont d'origine étrangère", particulièrement du Maghreb, ou sont françaises mais
ont une apparence physique qui laisse à penser qu'elles sont étrangères: notamment des Français d'Outre-Mer, souligne la Ligue.
"De façon croissante, il apparaît que les interpellations +musclées" ont lieu dans le cadre d'un contrôle qui ne présente aucune difficulté particulière,
voire en l'absence de toute commission d'infraction", assure la LDH.
"Dans la majorité des cas, si les victimes ou les témoins tentent de protester, la situation dégénère avec l'arrivée de renforts souvent disproportionnés,
et ils se retrouvent poursuivis pour outrages et rébellion".
L'organisation de défense des droits de l'Homme cite notamment le cas d'un automobiliste qui à Grenoble, en mars 2006, a selon elle "payé" un défaut de
ceinture "d'une fracture du tibia et de 100 jours d'arrêt de travail". ---------------------------------------------------------------------------
des violences policières à l'égard des citoyens parlant de "déviances" d'une police "sans véritable formation" et "soumise aux exigences du chiffre".
La LDH souligne dans cet "état des droits de l'Homme en France 2007, publié aux éditions La Découverte, que certains policiers "ne respectent pas les droits
des citoyens" et "se sentent sinon couverts, du moins rarement inquiétés, dans le climat crée par les provocations ministérielles".
Dans ce rapport attaquant frontalement le bilan du candidat UMP à la présidence et ex-ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, l'organisation met notamment
en avant l'opération policière de décembre 2006 menée dans une cité pauvre des Mureaux (Yvelines). "Une centaine de policiers, sous l'oeil de la télévision,
violent des domiciles, agressent physiquement et verbalement des enfants pour interpeller... une personne", souligne-t-elle.
"Au motif de planifier le +tout sécuritaire+, un arsenal législatif et une multiplication de fichiers qu'il autorise conduisent au +tout arbitraire+ qui
aggrave les discriminations à l'égard des minorités dites visibles - étrangers, gens du voyage, prostituées, SDF, jeunes de banlieues, etc..., à l'encontre
desquelles se multiplient les contrôles d'identité préventifs qui relèvent de la présomption de culpabilité", note la LDH.
Pour dresser se constat, la LDH se base notamment sur les dossiers reçus en 2006 par la Commission nationale Citoyens/Justice/police, créée en 2002 (LDH,
Syndicat des avocats de France et Syndicat de la Magistrature).
La LDH estime qu'il n'y a donc "rien d'étonnant" à ce que ces minorités soient les cibles principales d'une police sans véritable formation, soumise aux
exigences du chiffre et du résultat, baignant dans un climat de boucs émissaires, trop souvent oublieuse du fait qu'elle doit agir sous le contrôle du
pouvoir judiciaire".
"Plus de la moitié des personnes victimes de faits de violences policières sont d'origine étrangère", particulièrement du Maghreb, ou sont françaises mais
ont une apparence physique qui laisse à penser qu'elles sont étrangères: notamment des Français d'Outre-Mer, souligne la Ligue.
"De façon croissante, il apparaît que les interpellations +musclées" ont lieu dans le cadre d'un contrôle qui ne présente aucune difficulté particulière,
voire en l'absence de toute commission d'infraction", assure la LDH.
"Dans la majorité des cas, si les victimes ou les témoins tentent de protester, la situation dégénère avec l'arrivée de renforts souvent disproportionnés,
et ils se retrouvent poursuivis pour outrages et rébellion".
L'organisation de défense des droits de l'Homme cite notamment le cas d'un automobiliste qui à Grenoble, en mars 2006, a selon elle "payé" un défaut de
ceinture "d'une fracture du tibia et de 100 jours d'arrêt de travail". ---------------------------------------------------------------------------
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